La sardine de Tunisie se porte bien
Quatre chalutiers des ports de Téboulba,
Mahdia, Chebba et Zarzis lauréats du prix de la qualité 2014
Vendredi 28 Novembre 2014
© babnet.net
Quatre chalutiers des ports de Téboulba, Mahdia, Chebba et Zarzis spécialisés dans la pêche du
poisson bleu, sur un total de 28 embarcations en compétition, ont gagné le prix de la qualité 2014 dont la valeur est de 10 mille dinars pour chaque lauréat, contre 5000 dinars, depuis l'instauration de ce prix en 2012, par le Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (GIPP).
Le chalutier du port de pêche de Téboulba (Gouvernorat de Monastir) est affrété par Mohsen Ben Salah qui a reçu, jeudi, son prix remis par le gouverneur de la région, Taïeb Nefzi, qui a honoré, en outre, les membres de l'équipage, au siège du gouvernorat.
Les trois autres prix reviennent à Mohamed El Ghoul et Mohamed Hamza (Port de pêche de Mahdia), à Mohamed Nejib, Noureddine, Samir, Ahmed et Abdallah Ben Mansour (Port de pêche de Chebba dans le gouvernorat de Mahdia) et à Abdallah, Mohamed Ali et Mokhtar Hammali (Port de pêche de Zarzis dans le gouvernorat de Médenine).
A ce propos, Naoufel Haddad, directeur général du GIPP a indiqué, dans une déclaration de presse
que le prix a été instauré pour inciter les affréteurs et les unités de pêche du poisson bleu à utiliser de la meilleure manière la glace, à bord des chalutiers, en vue de la préservation d'un produit de haute
qualité, à l'arrivée aux ports.
Il a expliqué que ce prix concerne six ports de pêches qui sont ceux de Kélibia (Gouvernorat de
Nabeul), de Téboulba, de Mahdia, de Chebba, de Zarzis et de Gabés, soulignant que le poisson bleu a une grande importance économique et sociale, dans le pays, surtout que ce domaine fournit 5500 postes d'emploi directs, soit 10 pc de la main-d'oeuvre directe travaillant dans le secteur de la pêche, en plus de 2500 emplois indirects dans les domaines de la commercialisation et de la transformation.
La production annuelle de poisson bleu est d'environ 51 mille tonnes dont 70 pc de sardines, avec 360
unités de pêche dont 80 modernes, avec 18 unités de transformation et de conservation des sardines et
du thon.
D'autre part, le directeur général du GIPP a souligné que le secteur des poissons bleus garantit environ 30 millions de dinars de devises, avec l'exportation de 5500 tonnes de conserves de sardines, en
particulier vers les marchés africains.
Mahdia, Chebba et Zarzis lauréats du prix de la qualité 2014
Vendredi 28 Novembre 2014
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Quatre chalutiers des ports de Téboulba, Mahdia, Chebba et Zarzis spécialisés dans la pêche du
poisson bleu, sur un total de 28 embarcations en compétition, ont gagné le prix de la qualité 2014 dont la valeur est de 10 mille dinars pour chaque lauréat, contre 5000 dinars, depuis l'instauration de ce prix en 2012, par le Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (GIPP).
Le chalutier du port de pêche de Téboulba (Gouvernorat de Monastir) est affrété par Mohsen Ben Salah qui a reçu, jeudi, son prix remis par le gouverneur de la région, Taïeb Nefzi, qui a honoré, en outre, les membres de l'équipage, au siège du gouvernorat.
Les trois autres prix reviennent à Mohamed El Ghoul et Mohamed Hamza (Port de pêche de Mahdia), à Mohamed Nejib, Noureddine, Samir, Ahmed et Abdallah Ben Mansour (Port de pêche de Chebba dans le gouvernorat de Mahdia) et à Abdallah, Mohamed Ali et Mokhtar Hammali (Port de pêche de Zarzis dans le gouvernorat de Médenine).
A ce propos, Naoufel Haddad, directeur général du GIPP a indiqué, dans une déclaration de presse
que le prix a été instauré pour inciter les affréteurs et les unités de pêche du poisson bleu à utiliser de la meilleure manière la glace, à bord des chalutiers, en vue de la préservation d'un produit de haute
qualité, à l'arrivée aux ports.
Il a expliqué que ce prix concerne six ports de pêches qui sont ceux de Kélibia (Gouvernorat de
Nabeul), de Téboulba, de Mahdia, de Chebba, de Zarzis et de Gabés, soulignant que le poisson bleu a une grande importance économique et sociale, dans le pays, surtout que ce domaine fournit 5500 postes d'emploi directs, soit 10 pc de la main-d'oeuvre directe travaillant dans le secteur de la pêche, en plus de 2500 emplois indirects dans les domaines de la commercialisation et de la transformation.
La production annuelle de poisson bleu est d'environ 51 mille tonnes dont 70 pc de sardines, avec 360
unités de pêche dont 80 modernes, avec 18 unités de transformation et de conservation des sardines et
du thon.
D'autre part, le directeur général du GIPP a souligné que le secteur des poissons bleus garantit environ 30 millions de dinars de devises, avec l'exportation de 5500 tonnes de conserves de sardines, en
particulier vers les marchés africains.
Les sardines de Méditerranée sont-elles malades ?
Sardines et anchois : l'Ifremer tente de comprendre la raréfaction en Méditerrannée
L'institut de recherche marine Ifremer tente de comprendre pourquoi les prises de sardines et d'anchois d'une taille commercialisable sont devenues extrêmement rares dans le golfe du Lion ces dernières années. "La production a énormément diminué pour les deux espèces. En fait, il y a beaucoup de poissons mais ils ne grandissent pas. (...) C'est un problème assez inhabituel pour la communauté scientifique", a expliqué jeudi Claire Saraux, responsable d'un programme de recherche sur le sujet à l'Ifremer de Sète, lors d'une table ronde sur la pêche à Paris.
En 2014, les prises de sardines et d'anchois des pêcheurs de Sète, n'ont atteint qu'environ 200 tonnes, contre 4 à 5.000 tonnes en 2007-2009, a précisé Bertrand Wendling, directeur de leur coopérative. Surtout, les sardines sont bien trop petites pour être commercialisées: il en faut désormais 45 à 60 pour faire un kilo contre seulement une trentaine auparavant, selon lui. Selon les premiers résultats de l'étude, "il y a très peu de chances pour que la prédation du thon rouge soit en cause", estime Mme Saraux. L'hypothèse avait été au départ avancée par les pêcheurs face au retour du prédateur à la faveur de stricts quotas de pêche. Mais l'analyse de leurs estomacs a montré qu'ils ne se nourrissaient que de petites sardines, et non pas des grosses qui ont disparu, a expliqué la scientifique.
L'Ifremer étudie donc d'autres hypothèses: une modification du plancton dont se nourrissent les sardines, peut-être en faveur d'espèces moins énergétiques qui les font moins grossir. Ou bien la présence de bactéries ou de virus. "Il est habituel d'avoir des variations sur les stocks de pélagiques mais c'est souvent dû à des problèmes de mortalité larvaire", ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, précise Mme Saraux.
Face à l'effondrement des prises, les pêcheurs ont dû se réorienter vers des espèces de grands fonds (loups, daurades). A Sète, le nombre de chalutiers est passé de 30 à 14 entre 2007 et 2014, selon M. Wendling. Un seul chalutier continue à pêcher le "poisson bleu". L’Indépendant Vendredi 21 Novembre 2014
L'institut de recherche marine Ifremer tente de comprendre pourquoi les prises de sardines et d'anchois d'une taille commercialisable sont devenues extrêmement rares dans le golfe du Lion ces dernières années. "La production a énormément diminué pour les deux espèces. En fait, il y a beaucoup de poissons mais ils ne grandissent pas. (...) C'est un problème assez inhabituel pour la communauté scientifique", a expliqué jeudi Claire Saraux, responsable d'un programme de recherche sur le sujet à l'Ifremer de Sète, lors d'une table ronde sur la pêche à Paris.
En 2014, les prises de sardines et d'anchois des pêcheurs de Sète, n'ont atteint qu'environ 200 tonnes, contre 4 à 5.000 tonnes en 2007-2009, a précisé Bertrand Wendling, directeur de leur coopérative. Surtout, les sardines sont bien trop petites pour être commercialisées: il en faut désormais 45 à 60 pour faire un kilo contre seulement une trentaine auparavant, selon lui. Selon les premiers résultats de l'étude, "il y a très peu de chances pour que la prédation du thon rouge soit en cause", estime Mme Saraux. L'hypothèse avait été au départ avancée par les pêcheurs face au retour du prédateur à la faveur de stricts quotas de pêche. Mais l'analyse de leurs estomacs a montré qu'ils ne se nourrissaient que de petites sardines, et non pas des grosses qui ont disparu, a expliqué la scientifique.
L'Ifremer étudie donc d'autres hypothèses: une modification du plancton dont se nourrissent les sardines, peut-être en faveur d'espèces moins énergétiques qui les font moins grossir. Ou bien la présence de bactéries ou de virus. "Il est habituel d'avoir des variations sur les stocks de pélagiques mais c'est souvent dû à des problèmes de mortalité larvaire", ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, précise Mme Saraux.
Face à l'effondrement des prises, les pêcheurs ont dû se réorienter vers des espèces de grands fonds (loups, daurades). A Sète, le nombre de chalutiers est passé de 30 à 14 entre 2007 et 2014, selon M. Wendling. Un seul chalutier continue à pêcher le "poisson bleu". L’Indépendant Vendredi 21 Novembre 2014
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Sardines du Kérala, en Inde
Un cerf-volant pour chasser les mouettes et sauver les sardines !
Nicolas Chorier est spécialisé dans les photos prises depuis un cerf-volant. Une technique originale qui offre un regard étonnant et émouvant sur l'Inde. Voici le regard qu’il porte sur les sardines du Kérala.
Nicolas Chorier est spécialisé dans les photos prises depuis un cerf-volant. Une technique originale qui offre un regard étonnant et émouvant sur l'Inde. Voici le regard qu’il porte sur les sardines du Kérala.
© Nicolas Chorier |
© Nicolas Chorier |
Les communautés de pêcheurs de la région représentent toutes les religions - on trouve des hindous, des musulmans et des chrétiens. Parfois, ils attrapent trop de poissons et laissent sécher le surplus de leur pêche sur la plage pour le vendre plus tard, pendant la saison des pluies.
Nicolas Chorier explique dans son livre : "La mer est généreuse pour les pêcheurs du Kozhikoke. Et c'est un paradis pour les mouettes - les sardines qui sèchent au soleil sont un banquet ouvert. Mais mon cerf-volant les fait fuir... Les pêcheurs s'en inspireront peut-être pour construire un épouvantail cerf-volant !"
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Les sardines de Marseille
Nouvelles venues dans la galaxie, ces Bazarettes arrivent de Marseille. Préparées par la conserverie Ferrigno, ce sont les seules sardines françaises pêchées à l'est du Rhône ou à son immédiate embouchure. De véritables sardines méditerranéennes donc, garanties par le conserveur qui possède sa propre flotte et sait aussi tirer les prix. Souvent, les sardines mises en boîtes en Bretagne arrivent par la route, depuis Sète, Port Vendres ou Port de Bouc, on ne le précise pas, rien y oblige. Et quand elles arrivent d'Italie, d'Espagne ou du Portugal, non plus ! De toutes façons, les meilleures sardines françaises sont bretonnes ! C'est ce qu'on croit. Mais c'est oublier un peu vite qu'au sud de la Loire, il y a aussi des conserveries, vendéennes, charentaises, basques… Comme les huîtres, les sardines s'imprègnent de leurs eaux d'origine, toujours prêtes à faire voyager nos papilles.
Alors c'est le moment de goûter ces véritables sardines provençales… au pastis !
Alors c'est le moment de goûter ces véritables sardines provençales… au pastis !
On les trouve en vente chez Provence Avenue.com
Les sardines de Pau
Par Litza Georgopoulos - Le 28 octobre 2014 à 14h00
Le Bar des Sardines à Pau par Philippe Costes, photographe
"Le bar des Sardines à Pau vient de fêter ses un an et s'est deja agrandi. Pour cette occasion, il m’est venu l’idée de proposer une exposition photo à Lydia la patronne, « détournement de sardines », en y faisant participer quelques amis palois: tatoueuse, pâtissière, vétérinaire, rappeurs et deux créatrices textile et objets récup.
Le premier bar au look vintage récup ne servait que quelques tapas et assiettes de charcuterie et fromages de la région accompagné d’une très agréable sélection de vins. Le deuxième bar, mitoyen au premier, est dans un esprit lounge, avec un premier étage composé d'une salle de poker et plusieurs petits salons ou l'on peut se retrouver dans une ambiance plus intimiste et conviviale. Particularité de ce nouveau bar, on peut y déguster des couteaux, des moules et des calamars à la plancha ainsi qu’une généreuse cote de boeuf et le mercredi soir des sardines grillées.
Le sourire de Lydia et l’accueil chaleureux de toute son équipe font aussi le succès de ce bar. J’y retrouve avec plaisir de nombreux amis Palois et nous y passons d’agréables soirées, souvent jusqu’à 2h du matin…
Ce bar reflète bien son précepte : « bar à vins, bières et alimentation spirituelle » "
Les sardines, 9 rue Gachet, 64000 Pau, 05 59 71 30 84
© Philippe Costes, www.philippecostes.com
Du nouveau chez Furic
Il faut être Breton pour connaître les sardines Furic, un autre grand nom de la sardine pour les connaisseurs. Et depuis quelques temps, des efforts sont faits sur l'attrait de la boîte…
Penmarch Furic. Quand la sardine rencontre l'art 28 octobre 2014
. Le peintre Mickael Weston et Sten Furic présentent une planche des futures boîtes de sardines avant emboutissage, à Franpac, à Douarnenez.
Pour la deuxième année consécutive, la Compagnie bretonne du poisson (conserverie Jean-François Furic, à Saint-Guénolé) sort une série de boîtes millésimées 2014. L'originalité réside dans le fait que les 26.000 boîtes concernées portent la reproduction d'une oeuvre du peintre de la pointe de Saint-Pierre, Michael Weston. Michael Weston, peintre installé à Saint-Pierre « Comme le millésime 2013, nous avons souhaité par cette initiative mettre le travail d'un artiste local en avant. Après Jean-Yves Le Marc, l'an dernier, c'est Michael Weston qui signe la série 2014 », a expliqué Sten Furic, directeur général de la conserverie de Saint-Guénolé. Si le contenant se veut original, le contenu alimentaire est un des produits phare de la conserverie. La sardine est pêchée dans la baie de Douarnenez. En plus du lieu de pêche, sur la boîte figure la date de pêche, le 12 août, le nom du bateau, War Raog IV, et la date d'emboîtage, les 13 et 14 août. « La sardine millésimée est pêchée au mois d'août parce que le souhait est d'avoir un taux de gras élevé. C'est la meilleure période pour avoir une très belle sardine fraîche que l'on travaillera suivant une méthode de fabrication à l'ancienne, éviscération à la main, friture à l'huile, égouttage et emboîtage manuel, avec recoupe du collet et de la queue », complète Sten Furic. On peut trouver ces boîtes de collection à la conserverie de Saint-Guénolé et magasin Furic du Guilvinec, Pont-l'abbé, Bénodet, Quiberon, Guérande et dans les épiceries fines.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/penmarch/furic-quand-la-sardine-rencontre-l-art-28-10-2014-10403421.php
Penmarch Furic. Quand la sardine rencontre l'art 28 octobre 2014
. Le peintre Mickael Weston et Sten Furic présentent une planche des futures boîtes de sardines avant emboutissage, à Franpac, à Douarnenez.
Pour la deuxième année consécutive, la Compagnie bretonne du poisson (conserverie Jean-François Furic, à Saint-Guénolé) sort une série de boîtes millésimées 2014. L'originalité réside dans le fait que les 26.000 boîtes concernées portent la reproduction d'une oeuvre du peintre de la pointe de Saint-Pierre, Michael Weston. Michael Weston, peintre installé à Saint-Pierre « Comme le millésime 2013, nous avons souhaité par cette initiative mettre le travail d'un artiste local en avant. Après Jean-Yves Le Marc, l'an dernier, c'est Michael Weston qui signe la série 2014 », a expliqué Sten Furic, directeur général de la conserverie de Saint-Guénolé. Si le contenant se veut original, le contenu alimentaire est un des produits phare de la conserverie. La sardine est pêchée dans la baie de Douarnenez. En plus du lieu de pêche, sur la boîte figure la date de pêche, le 12 août, le nom du bateau, War Raog IV, et la date d'emboîtage, les 13 et 14 août. « La sardine millésimée est pêchée au mois d'août parce que le souhait est d'avoir un taux de gras élevé. C'est la meilleure période pour avoir une très belle sardine fraîche que l'on travaillera suivant une méthode de fabrication à l'ancienne, éviscération à la main, friture à l'huile, égouttage et emboîtage manuel, avec recoupe du collet et de la queue », complète Sten Furic. On peut trouver ces boîtes de collection à la conserverie de Saint-Guénolé et magasin Furic du Guilvinec, Pont-l'abbé, Bénodet, Quiberon, Guérande et dans les épiceries fines.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/penmarch/furic-quand-la-sardine-rencontre-l-art-28-10-2014-10403421.php
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Sardines en Kabylie : c'est le moment !
Par Syphax Y.
Akbou : Elle est vendue sans respect des règles d'hygiène
La sardine à 150 da/kg !
S’il y a bien une denrée alimentaire qui connaît des fluctuations importantes de son prix c’est bel et bien la sardine. En effet, dans la ville d’Akbou ce produit peut être vendu à 500 da/kg comme il peut être cédé jusqu’à 150 da/kg. C’est dire que cette marchandise est tributaire d’une « bourse» locale, où les tarifs jouent au yoyo ! Lundi dernier, jour du marché hebdomadaire à Bouizane et à l’ancienne ville, le prix de la sardine a considérablement baissé, pour atteindre les 150 da/kg, au grand bonheur des ménages, qui ne se faisaient pas prier pour en acheter de grandes quantités. «Ce n’est pas tous les jours que la sardine est vendue à 150 da/kg ! J’en profite pour en acheter quelques kilos!" nous dit un père de famille. Ce tarif bas et rare à la fois n’est assurément pas affiché pour faire plaisir aux clients, mais cela «est dû à la bonne pêche qu’ont effectuée les pêcheurs au large. C’est ce qui explique ce modique prix.» explique un poissonnier de la vieille ville d’Akbou. Néanmoins, il y a toujours ce sempiternel point noir dans ce genre de commerce, et qui se rapporte à l’hygiène. En effet, malgré le tarif alléchant, la sardine et le poisson continuent à être commercialisés dans des conditions d’hygiène déplorable. Comme nous l’avons constaté, la sardine exposée à la vente manquent de fraîcheur et présentent, même, un aspect d’avarie chez certains poissonniers indélicats, pariculièrement les jours de fortes chaleurs. Lundi dernier, au marché couvert de la vieille ville, qui jouxte le siège de l’état civil, il y avait une grande affluence des clients devant les étals de vente de sardine. Malgré l’odeur fétide qui se dégage des caisses remplies de sardines presque écrabouillées, les citoyens en achetaient en faisant fi de toutes les entorses à l’hygiène dont devrait bénéficier cette denrée périssable. Néanmoins, en dépit de tout, le commerce des poissons demeure toujours négligé et non réglementé.
Syphax Y.
Méfiez-vous des contrefaçons !
Contrefaçon ou pâle imitation ?
Le Musée imaginaire de la sardine n'est pas une accumulation de boîtes de sardines éditées pour satisfaire la voracité des collectionneurs… c'est toute la différence ! Et c'est pourquoi nous ne participons pas aux salons de collectionneurs. Son message est ailleurs et ce blog en donne un aperçu.
Voici donc ce que vous ne trouverez pas dans l'exposition que nous proposons.
Merci à l'oeil avisé qui nous a envoyé ces images prises sur un salon le mois dernier.
Le Musée imaginaire de la sardine n'est pas une accumulation de boîtes de sardines éditées pour satisfaire la voracité des collectionneurs… c'est toute la différence ! Et c'est pourquoi nous ne participons pas aux salons de collectionneurs. Son message est ailleurs et ce blog en donne un aperçu.
Voici donc ce que vous ne trouverez pas dans l'exposition que nous proposons.
Merci à l'oeil avisé qui nous a envoyé ces images prises sur un salon le mois dernier.
23ème marée de la Confrèrie de la sardine de Saint-Gilles en Vendée
Ailleurs on met de l'huile…
Bientôt des boîtes de sardines à l’huile made in Gabon
Par Martin Safou: 16/10/2014
Gabon: Actualites: Pêche
Bientôt des boîtes de sardines à l’huile made in Gabon
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le directeur général de la Tropical Holding SA, le mauricien Himmunt Jugduth, a présenté jeudi à la presse une usine qui fabriquera dans un proche avenir des boîtes de sardines à l’huile, à Owendo, dans la périphérie de Libreville avec du poisson gabonais pour des clients résidents au Gabon.
« Nous avons remarqué que c’est un produit très consommé ici. Nous allons donc fabriquer des boites de sardine pour les besoins de la consommation locale », a déclaré M. Jugduth à un parterre de journalistes qui visitaient son usine dans le cadre d’un voyage de presse organisé par la présidence de la République gabonaise en marge de la célébration des 5 ans au pouvoir de l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Selon une étude réalisée par Tropical Holding, les gabonais consomment environ 4 000 boites sardines par mois. Le Maroc, l’Espagne et désormais l’Indonésie sont les principaux fournisseurs du marché gabonais.
La Tropical Holding SA a décidé de produire des boites de sardine de qualité dans son usine dénommée Gabon Seafood, autrefois appelée Sifrigab.
Dans un premier temps, Gabon Seafood ne produira pas 4 000 boites de conserve par mois. « Nous démarrerons petit à petit pour atteindre la vitesse de croisière un peu plus tard », a soutenu M. Jugduth.
La sardine du Gabon sera fabriquée avec de l’huile de tournesol et des ingrédients bien sélectionnés pour garantir un meilleur goût et une très bonne qualité du produit, selon M. Jugduth.
Actuellement l’usine est complètement prête. M. Jugduth a ouvert toutes les portes de la fabrique aux journalistes qui ont pu visiter la salle de nettoyage du poisson, les nombreuses salles de conservation, de cuisson, d’assaisonnement et de mise en boîte de la future sardine Gabonaise qui pourrait s’appeler « Tropical ».
L’entreprise peaufine actuellement les discussions avec les partenaires pour assurer la disponibilité du poisson avant de lancer la production.
Le type de poisson qui sera mis en boite n’est pas celui que l’on consomme traditionnellement à Libreville sous l’appellation de sardine fumée. Il s’agit d’une sardine migratrice qui circule entre l’Angola, le Congo Brazzaville et le Gabon. « On en trouve beaucoup ici au Gabon et au Congo », a rassuré M. Jugduth.
Outre la fabrication de la boite sardine, l’usine de Gabon Seafood sera surtout spécialisée dans la transformation du Thon. Ce poisson précieux qui est beaucoup pêché au Gabon par des armateurs européens notamment sera transformé sous plusieurs formes précisément la boite de thon. La chaîne de fabrication est en cours de finition, selon la direction de Gabon Seafood.
Libreville a signé un accord qui oblige les armateurs de débarquer au Gabon 30% de leur capture pour permettre de ravitailler l’industrie locale du thon.
Gabon Seafood est le fruit d’un partenariat public-privé entre le Gabon et l’Île Maurice. 1,5 milliard de FCFA ont été nécessaires pour relancer cette usine à l’abandon depuis plusieurs années après un échec cuisant de son exploitation par les premiers gestionnaires. L’usine créée en 2004 pourrait employer plus de 500 agents permanents lorsqu’elle tournera à plein régime.
Gabon: Actualites: Pêche
Bientôt des boîtes de sardines à l’huile made in Gabon
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le directeur général de la Tropical Holding SA, le mauricien Himmunt Jugduth, a présenté jeudi à la presse une usine qui fabriquera dans un proche avenir des boîtes de sardines à l’huile, à Owendo, dans la périphérie de Libreville avec du poisson gabonais pour des clients résidents au Gabon.
« Nous avons remarqué que c’est un produit très consommé ici. Nous allons donc fabriquer des boites de sardine pour les besoins de la consommation locale », a déclaré M. Jugduth à un parterre de journalistes qui visitaient son usine dans le cadre d’un voyage de presse organisé par la présidence de la République gabonaise en marge de la célébration des 5 ans au pouvoir de l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Selon une étude réalisée par Tropical Holding, les gabonais consomment environ 4 000 boites sardines par mois. Le Maroc, l’Espagne et désormais l’Indonésie sont les principaux fournisseurs du marché gabonais.
La Tropical Holding SA a décidé de produire des boites de sardine de qualité dans son usine dénommée Gabon Seafood, autrefois appelée Sifrigab.
Dans un premier temps, Gabon Seafood ne produira pas 4 000 boites de conserve par mois. « Nous démarrerons petit à petit pour atteindre la vitesse de croisière un peu plus tard », a soutenu M. Jugduth.
La sardine du Gabon sera fabriquée avec de l’huile de tournesol et des ingrédients bien sélectionnés pour garantir un meilleur goût et une très bonne qualité du produit, selon M. Jugduth.
Actuellement l’usine est complètement prête. M. Jugduth a ouvert toutes les portes de la fabrique aux journalistes qui ont pu visiter la salle de nettoyage du poisson, les nombreuses salles de conservation, de cuisson, d’assaisonnement et de mise en boîte de la future sardine Gabonaise qui pourrait s’appeler « Tropical ».
L’entreprise peaufine actuellement les discussions avec les partenaires pour assurer la disponibilité du poisson avant de lancer la production.
Le type de poisson qui sera mis en boite n’est pas celui que l’on consomme traditionnellement à Libreville sous l’appellation de sardine fumée. Il s’agit d’une sardine migratrice qui circule entre l’Angola, le Congo Brazzaville et le Gabon. « On en trouve beaucoup ici au Gabon et au Congo », a rassuré M. Jugduth.
Outre la fabrication de la boite sardine, l’usine de Gabon Seafood sera surtout spécialisée dans la transformation du Thon. Ce poisson précieux qui est beaucoup pêché au Gabon par des armateurs européens notamment sera transformé sous plusieurs formes précisément la boite de thon. La chaîne de fabrication est en cours de finition, selon la direction de Gabon Seafood.
Libreville a signé un accord qui oblige les armateurs de débarquer au Gabon 30% de leur capture pour permettre de ravitailler l’industrie locale du thon.
Gabon Seafood est le fruit d’un partenariat public-privé entre le Gabon et l’Île Maurice. 1,5 milliard de FCFA ont été nécessaires pour relancer cette usine à l’abandon depuis plusieurs années après un échec cuisant de son exploitation par les premiers gestionnaires. L’usine créée en 2004 pourrait employer plus de 500 agents permanents lorsqu’elle tournera à plein régime.
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Douarnenez. 200 tonnes de sardines mardi sous la criée !
Douarnenez. 200 tonnes de sardines mardi sous la criée !
C'est un chiffre impressionnant : 200 tonnes de sardines étaient à la vente ce mardi matin sous la criée de Douarnenez. Depuis le début de la saison, la sardine était moins présente dans la baie, avec des apports en baisse comparé à 2013. Mais ce poisson est décidément imprévisible... La promesse d'une belle fin de saison ?
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/douarnenez-200-tonnes-de-sardines-mardi-sous-la-criee-30-09-2014-10365220.php
C'est un chiffre impressionnant : 200 tonnes de sardines étaient à la vente ce mardi matin sous la criée de Douarnenez. Depuis le début de la saison, la sardine était moins présente dans la baie, avec des apports en baisse comparé à 2013. Mais ce poisson est décidément imprévisible... La promesse d'une belle fin de saison ?
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/douarnenez-200-tonnes-de-sardines-mardi-sous-la-criee-30-09-2014-10365220.php
Douarnenez. 200 tonnes de sardines mardi sous la criée ! 30 septembre 2014 à 11h33 Photo Rodolphe Pochet |
Sardines signées Saint-Gilles-Croix-de-Vie, par Gendreau
… où l'on apprend que les sardines de l'île de ré viennent de l'île de Ré et celles de Saint-Gilles-Croix de-Vie de Saint-Gilles…
Ouest-France
Mardi 30 septembre 2014
Vendée. Gendreau cultive ses liens avec les pêcheurs locaux
Le conserveur développe une gamme de produits issue d'approvisionnements avec les pêcheurs locaux.
Maillon essentiel dans la filière gillocrucienne de la pêche professionnelle, la conserverie Gendreau achète la sardine négociée par contrats à quatre ou cinq paires de chalutiers locaux. « À l'heure actuelle, nous attendons la petite sardine de septembre », s'impatiente le PDG Philippe Gendreau. L'entreprise installée dans le quartier de la rue de Bilbao, sur la route des Sables, achète chaque année environ 1 500 tonnes de sardines pour ses approvisionnements.
La sardine en boîte représente environ 20 % de son chiffre d'affaires. « C'est un produit qui a tendance à se développer, d'ailleurs nous sommes en rupture de stock encore quelques jours sur la sardine label rouge. » Si les premiers arrivages de la dernière saison remontent au mois de juin, le cahier des charges adopté avec la filière pêche prescrit une maturation de quatre mois en boîte. Les premières de la cuvée 2014 seront donc bientôt disponibles.
100 personnes embauchées
« Pour parer à cette demande, nous avons pris cette année la décision d'embaucher 100 personnes supplémentaires pour maintenir nos lignes en activité, malgré les périodes de vacances. Un programme avec l'ANPE nous a permis d'accueillir les salariés dès le printemps pour leur apprendre le travail du poisson. » La saison de sardines a plutôt été régulière cette année et l'entreprise a pris les devants pour produire suffisamment de boîtes haut de gamme. « Notre cave à sardines avec une série de produits de haute qualité plaît au consommateur. Il fait la différence entre un poisson conditionné au Maroc ou à l'étranger et une sardine de Saint-Gilles. Nous avons reçu de nombreux courriers en ce sens. »
Métier d'origine
Toutes ces boîtes millésimées, estampillées Fiers de nos sardines ou Label rouge sont « une clé pour ouvrir la porte de nouveaux marchés ». Le label rouge a notamment fait son entrée chez Carrefour. À l'échelle européenne, Philippe Gendreau pressent aussi des débouchés sur les pays de l'Est pour la palette de ses produits. Bien que l'essentiel du chiffre d'affaires du conserveur soit principalement fourni par les plats cuisinés (45 % du CA) et le filet de maquereau (25 % du CA), l'entreprise continue d'innover sur son métier d'origine de la sardine. Gendreau commercialise des boîtes de sardines de l'île de Ré.
La nouveauté de l'année, c'est aussi le positionnement du conserveur sur l'anchois entier, à l'huile d'olive. « Nous sommes dans la première année de production, nous visons 50 000 boîtes avec à terme l'idée d'atteindre les 100 000 pièces. L'idée nous est venue au fil des contacts avec les professionnels. Et sur ce produit, nous travaillons également avec le port de Saint-Gilles où nos pêcheurs disposent de quotas de capture. » Sur cette niche, le PDG sait qu'il faudra faire connaître un produit conditionné en frais où le poisson a un autre goût que l'anchois très salé consommé sur les pizzas. La conserverie Gendreau réalise un chiffre d'affaires de 42 millions d'€. Elle emploie 240 personnes réparties en deux équipes.
La Perle des Dieux - Saint-Gilles-Croix de Vie en Vendée |
Le Maroc leader mondial de production de sardines,
Le Maroc leader mondial de production de sardines, pourtant elles restent un luxe à l'intérieur du pays
28.08.2014 | 18h43 - Article lu 5011 fois
A l'occasion de la "Fête de la sardine", Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche Aziz Akhannouch a présenté hier le Maroc comme étant un des leaders mondiaux de la production de cette espèce de poisson. Mais alors que le royaume jouit d'une position si noble, l'intérieur du pays reste mal approvisionné, ce qui fait flamber les prix. Du coup, le poisson des ménages modestes dans les zones côtières est un luxe ailleurs. Explications.
Abondant sur nos côtes, la sardine se fait plus rare sur les étals des villes intérieures du royaume
"Avec près de 57% de la production halieutique nationale, le Maroc est le leader mondial de la production de sardines", a déclaré hier à Al Hoceima le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, rapporte la MAP. Cette sortie médiatique a eu lieu dans le cadre de la première édition de la "Fête de la sardine" célébrée du 27 au 31 août simultanément dans 5 plages du royaume (Al Hoceima, Martil, Agadir-Taghazout, Dakhla et Mehdia).
Lors de son allocution, le ministre n'a pas tari d'éloges pour les prouesses du Maroc dans ce domaine, notant que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Jusqu'à 40 dirhams le kilo, voire plus !
Cependant, les dires de M. Akhannouch sont contestés, en témoignent les critiques des associations de consommateurs à travers le royaume. "Je regrette, mais nous sommes encore très loin de ce que devrait être le Maroc en matière de consommation de sardines", affirme Abdelkader Terfai, président de l'association ALFATH pour la protection du consommateur, joint par Yabiladi.
D'après lui, ce que dit le ministre n'est valable que pour les villes côtières et non pour tout le Maroc. "A l'intérieur du pays, les gens n'ont pas cette habitude de consommation, parce que la sardine est rare sur le marché. Lorsqu'on en trouve, c'est à un prix inabordable et inaccessible pour le Marocain moyen", explique le responsable associatif.
Sur ce point, le président de l'Association marocaine de protection et d'orientation du consommateur, Dr Bouazza Kherrati, se veut plus précis. "Dans certaines régions de l'intérieur, vers le Sud notamment, il faut débourser jusqu'à 40 dirhams, voire plus pour un kilo de sardines", affirme-t-il à Yabiladi. Selon lui, les manifestations telles que la "Fête de la sardine" ne devraient être uniquement organisées dans les villes côtières, mais aussi dans les villes de l'intérieur.
Exporté à grande échelle alors que tous les Marocains ne peuvent en jouir, "Akhannouch doit faire plus d'efforts"
Une fois de plus, l'on se retrouve face à une belle opération de communication, loin des réalités d'ensemble. Les associations de consommateurs déplorent également que tous les Marocains ne puissent pleinement jouir de ce produit abondant dans les eaux nationales, alors qu'il est exporté en masse. En 2013, à titre d'exemple, les exportations de sardines vers l'Espagne seulement ont augmenté de 135% atteignant les 5 408 tonnes. En outre, "les meilleures sardines sont sélectionnées pour servir à la fabrication d'autres produits comme la farine de poisson", relève le Dr Kharrati.
Les associations appellent Aziz Akhannouch à faire " plus d'efforts" pour assurer un certain équilibre de l'approvisionnement en sardines sir l'ensemble du territoire national. Comme le ministre, les Marocains pourront alors affirmer eux aussi que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Ristel Tchounand
Copyright Yabiladi.com
http://yabiladi.com/articles/details/28901/maroc-leader-mondial-production-sardines.html
28.08.2014 | 18h43 - Article lu 5011 fois
A l'occasion de la "Fête de la sardine", Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche Aziz Akhannouch a présenté hier le Maroc comme étant un des leaders mondiaux de la production de cette espèce de poisson. Mais alors que le royaume jouit d'une position si noble, l'intérieur du pays reste mal approvisionné, ce qui fait flamber les prix. Du coup, le poisson des ménages modestes dans les zones côtières est un luxe ailleurs. Explications.
Abondant sur nos côtes, la sardine se fait plus rare sur les étals des villes intérieures du royaume
"Avec près de 57% de la production halieutique nationale, le Maroc est le leader mondial de la production de sardines", a déclaré hier à Al Hoceima le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, rapporte la MAP. Cette sortie médiatique a eu lieu dans le cadre de la première édition de la "Fête de la sardine" célébrée du 27 au 31 août simultanément dans 5 plages du royaume (Al Hoceima, Martil, Agadir-Taghazout, Dakhla et Mehdia).
Lors de son allocution, le ministre n'a pas tari d'éloges pour les prouesses du Maroc dans ce domaine, notant que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Jusqu'à 40 dirhams le kilo, voire plus !
Cependant, les dires de M. Akhannouch sont contestés, en témoignent les critiques des associations de consommateurs à travers le royaume. "Je regrette, mais nous sommes encore très loin de ce que devrait être le Maroc en matière de consommation de sardines", affirme Abdelkader Terfai, président de l'association ALFATH pour la protection du consommateur, joint par Yabiladi.
D'après lui, ce que dit le ministre n'est valable que pour les villes côtières et non pour tout le Maroc. "A l'intérieur du pays, les gens n'ont pas cette habitude de consommation, parce que la sardine est rare sur le marché. Lorsqu'on en trouve, c'est à un prix inabordable et inaccessible pour le Marocain moyen", explique le responsable associatif.
Sur ce point, le président de l'Association marocaine de protection et d'orientation du consommateur, Dr Bouazza Kherrati, se veut plus précis. "Dans certaines régions de l'intérieur, vers le Sud notamment, il faut débourser jusqu'à 40 dirhams, voire plus pour un kilo de sardines", affirme-t-il à Yabiladi. Selon lui, les manifestations telles que la "Fête de la sardine" ne devraient être uniquement organisées dans les villes côtières, mais aussi dans les villes de l'intérieur.
Exporté à grande échelle alors que tous les Marocains ne peuvent en jouir, "Akhannouch doit faire plus d'efforts"
Une fois de plus, l'on se retrouve face à une belle opération de communication, loin des réalités d'ensemble. Les associations de consommateurs déplorent également que tous les Marocains ne puissent pleinement jouir de ce produit abondant dans les eaux nationales, alors qu'il est exporté en masse. En 2013, à titre d'exemple, les exportations de sardines vers l'Espagne seulement ont augmenté de 135% atteignant les 5 408 tonnes. En outre, "les meilleures sardines sont sélectionnées pour servir à la fabrication d'autres produits comme la farine de poisson", relève le Dr Kharrati.
Les associations appellent Aziz Akhannouch à faire " plus d'efforts" pour assurer un certain équilibre de l'approvisionnement en sardines sir l'ensemble du territoire national. Comme le ministre, les Marocains pourront alors affirmer eux aussi que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Ristel Tchounand
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Bonne pêche à Douarnenez
OUEST-FRANCE Jeudi 07 août 2014
Dans la cité des Penn sardin, une bonne pêche
Les bancs de sardines retrouvent enfin le chemin de la baie de Douarnenez. À la criée comme au port, tous les professionnels de la mer sont ravis.
9 h sur le port du Rosmeur. Les marins-pêcheurs déchargent leur dernière marchandise, des tonnes de sardines fraîches, pêchées le matin même, à l'entrée de la baie.
Sur les visages tirés par la fatigue, des sourires qui en disent long. « Nous avons eu du mal à retrouver le poisson, car des mammifères marins éparpillent les bancs », explique René Lastennet, propriétaire du bateau Reine de l'Arvor.
Ce qui se traduit cette saison par un léger manque de régularité dans les apports. « Toutefois, rien d'inquiétant, si ce n'est l'absence de grosses sardines, recherchées sur le marché du frais », rassure le marin-pêcheur. Plutôt de calibre moyen, les sardines de cette saison sont donc idéales pour la conserverie.
150 tonnes par jour
Ici, la sardine est un produit phare, voire incontournable. « La saison a vraiment commencé il y a une semaine, lorsque les bancs de sardines sont revenus dans la baie », précise José Salaun, directeur de la criée.
Sans compter sur une période de forts tonnages, entre 100 et 150 tonnes d'arrivage de sardines par jour. « C'est plus que les mois précédents, un bon signe pour la saison, qui devrait s'achever en octobre prochain », indique José Salaun.
Sur les étals, les sardines sont vendues entre 3,80 € et 4,80 € le kilo, contre 0,65 € le kilo à la criée. Et pourtant, dans les poissonneries, même son de cloche : « ça marche bien, regardez comme elles sont belles ! », lance une vendeuse de chez Doaré. En moyenne, les poissonneries qui longent la criée écoulent une bonne partie de leur stock. Entre 70 et 80 kg par jour.
Car la cité des Penn Sardin est mythique pour ses poissons : « c'est le pays de la sardine », confirme Liot, vendeur à la poissonnerie du port. Et ce n'est pas le thon rouge, fraîchement débarqué hier sur le port du Rosmeur, qui lui volera la vedette !
Tiphanie VIGOUROUX
Dans la cité des Penn sardin, une bonne pêche
Les bancs de sardines retrouvent enfin le chemin de la baie de Douarnenez. À la criée comme au port, tous les professionnels de la mer sont ravis.
9 h sur le port du Rosmeur. Les marins-pêcheurs déchargent leur dernière marchandise, des tonnes de sardines fraîches, pêchées le matin même, à l'entrée de la baie.
Sur les visages tirés par la fatigue, des sourires qui en disent long. « Nous avons eu du mal à retrouver le poisson, car des mammifères marins éparpillent les bancs », explique René Lastennet, propriétaire du bateau Reine de l'Arvor.
Ce qui se traduit cette saison par un léger manque de régularité dans les apports. « Toutefois, rien d'inquiétant, si ce n'est l'absence de grosses sardines, recherchées sur le marché du frais », rassure le marin-pêcheur. Plutôt de calibre moyen, les sardines de cette saison sont donc idéales pour la conserverie.
150 tonnes par jour
Ici, la sardine est un produit phare, voire incontournable. « La saison a vraiment commencé il y a une semaine, lorsque les bancs de sardines sont revenus dans la baie », précise José Salaun, directeur de la criée.
Sans compter sur une période de forts tonnages, entre 100 et 150 tonnes d'arrivage de sardines par jour. « C'est plus que les mois précédents, un bon signe pour la saison, qui devrait s'achever en octobre prochain », indique José Salaun.
Sur les étals, les sardines sont vendues entre 3,80 € et 4,80 € le kilo, contre 0,65 € le kilo à la criée. Et pourtant, dans les poissonneries, même son de cloche : « ça marche bien, regardez comme elles sont belles ! », lance une vendeuse de chez Doaré. En moyenne, les poissonneries qui longent la criée écoulent une bonne partie de leur stock. Entre 70 et 80 kg par jour.
Car la cité des Penn Sardin est mythique pour ses poissons : « c'est le pays de la sardine », confirme Liot, vendeur à la poissonnerie du port. Et ce n'est pas le thon rouge, fraîchement débarqué hier sur le port du Rosmeur, qui lui volera la vedette !
Tiphanie VIGOUROUX
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La sardine de Douarnenez sous l'oeil de l'historien
Ouest-France Jeudi 08 août 2013
Douarnenez (29). L'entreprise Chancerelle sous la loupe de l'historien Le Doaré
L'entreprise penn-sardin fête ses 160 ans d'existence. Le spécialiste du fait maritime Alain Le Doaré se penche sur l'histoire de la plus vieille conserverie familiale du bout du monde.
« Évoquer le cas d'une entreprise qui se soucie de son histoire et de ses racines. » C'est le voeu formulé par Alain Le Doaré depuis quelques semaines qu'il passe au peigne fin les riches heures de la conserverie Wenceslas Chancerelle. Dans la continuité de l'exposition L'art de fixer les saisons, réalisée au Port-musée en 2006, le passionné des conserveries poursuit son travail sur l'industrie sardinière et s'intéresse à l'entreprise W. Chancerelle.
Sauvergarder la mémoire industrielle douarneniste
L'objectif à court terme est de restituer un condensé des 160 dernières années, passées à emboîter le poisson mais aussi à maintenir la conserverie à taille humaine et à Douarnenez. « Il y a un énorme patrimoine matériel et immatériel, analyse le docteur en histoire. Les archives ont été en grande partie conservées, notamment par la famille. Les plus anciennes remontent à 1850. » Il se donne jusqu'à octobre pour étudier les produits, les personnels, les lieux de production. Il espère ainsi recueillir les témoignages et les photographies de personnes liées à l'histoire de la « friture » de Pors-Laouen.
« Personne ne s'est penché, de manière synthétique, sur l'aventure de cette conserverie familiale », se désole le chercheur qui en appelle à la sauvegarde de la mémoire industrielle douarneniste. Parmi les archives qui remontent sept générations de Chancerelle, c'est véritablement l'oeuvre de Robert, fils de Marc, qui suscite l'intérêt de l'historien. « Présent de 1949 à 1987, il a donné sa vie à l'entreprise. Il a sécurisé les approvisionnements, développé des marchés et abordé le virage de la grande distribution, alors que d'autres enseignes ont chuté. »
Un premier constat qu'Alain le Doaré souhaite nourrir d'une dimension humaine globale : « Le patrimoine immatériel est constitué des témoignages de toutes celles qui ont été au service de l'entreprise et qui sont aujourd'hui retraitées. Mais sa mémoire vive, c'est aussi toutes celles qui y travaillent actuellement. »
Une permanence des gestes et de la tradition d'autant plus importante à valoriser, à l'heure où le site historique de production du port du Rosmeur, agrandi en 1986, se prépare au déménagement pour la zone de Lannugat. Sur les 370 salariés actuels, 175 personnes ont été embauchées au XXe siècle, douze dans les années 1970, 66 dans les années 1980, 97 dans les années 1990. « C'est ainsi que le savoir-faire se transmet », résume l'historien.
Pour témoigner ou montrer ses photos d'époque, contacter Alain Le Doaré, à Connétable, 3, rue des Conserveries, 29 177 Douarnenez. Par courriel (alain.le.doare@orange.fr) ou tél. 02 98 92 42 44.
Entreprise
Ouest-France Mercredi 10 avril 2013
À Douarnenez (29), 160 ans de sardines en boîte
La bonne boîte, c'est la sardine à l'ancienne. Produit historique, pas ringard. 95 % des Français en achètent. Vous la sortez du placard, parce qu'elle fait partie de l'avitaillement de toute bonne maison.
Dans la sardine, presque tout est bon. Une fois coupée tête et queue, éviscérée et cuite, bien rangée dans sa boîte, elle confit dans l'huile. Non seulement, elle vous apporte des oméga 3 pas chers, vitamines, oligo-éléments, quelques calories si elle est fraîche, un peu plus si elle a trempé dans l'huile, mais avec son arête dorsale qui se dissout dans la boîte, vous avez du calcium. Magique.
À Douarnenez, ce port du sud du Finistère, on vit de la pêche à la sardine depuis le monde romain et ses cuves à garum (un condiment à base de poissons) qui nourrissaient les légions de l'Empire. Au XVIIe siècle, on la saumurait puis la pressait. Le pesket, le poisson, passait huit mois en tonneau.
Ici, la maison Chancerelle a ses lettres de noblesse dans le métier. Chaque jour, des ouvrières coupent, trient. Sur les 370 salariés, 70 % sont des femmes. Si la fabrication est mécanisée, la préparation à l'ancienne garantit le résultat.
Des obus et de la conserve
Après l'invention de la conserve, Robert Chancerelle, un Nantais, installe sa conserverie en 1853 sur le port de Douarnenez. Fin XIXe, début XXe les sardines font les repas de matelots. Chez les Penn sardin (les têtes de sardines, surnom des Douarnenistes), quand le poisson disparaît de la baie de 1902 à 1909, c'est la disette. La relance vient de la guerre 14-18 : les poilus ont bouffé des obus et de la conserve.
Avant 1900, avec ses 32 conserveries, Douarnenez fournit des sardines dans le monde entier. En 1954, il y avait 180 conserveries en France. Aujourd'hui, il en reste seize.
La sardine nage en banc, entre deux eaux, de l'Écosse à la Norvège, des côtes françaises jusqu'à la Mauritanie, le Sénégal, et le bassin méditerranéen. Dans les années 1950, Robert Chancerelle, le cinquième du nom, qui fonde la marque Connétable, fait des choix : il va chercher le poisson plus loin, pour en avoir toute l'année. Mais reste « intransigeant sur la qualité, investit dans le froid », explique Jean-François Hug, l'actuel PDG de la troisième entreprise française de la conserve de poissons. « Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour une conserve de qualité. C'est du durable. »
Douarnenez a été capitale mondiale de la sardine. Le paysage a changé, les conserveries ont mis la clé sous la porte. À ce jour, il ne reste que trois usines : Paulet (marque Petit Navire), Cobreco (marque Arok) et Connétable. Mais les Penn sardin restent les champions européens de la conserve de poisson.
Christian GOUEROU
Douarnenez (29). L'entreprise Chancerelle sous la loupe de l'historien Le Doaré
L'entreprise penn-sardin fête ses 160 ans d'existence. Le spécialiste du fait maritime Alain Le Doaré se penche sur l'histoire de la plus vieille conserverie familiale du bout du monde.
« Évoquer le cas d'une entreprise qui se soucie de son histoire et de ses racines. » C'est le voeu formulé par Alain Le Doaré depuis quelques semaines qu'il passe au peigne fin les riches heures de la conserverie Wenceslas Chancerelle. Dans la continuité de l'exposition L'art de fixer les saisons, réalisée au Port-musée en 2006, le passionné des conserveries poursuit son travail sur l'industrie sardinière et s'intéresse à l'entreprise W. Chancerelle.
Sauvergarder la mémoire industrielle douarneniste
L'objectif à court terme est de restituer un condensé des 160 dernières années, passées à emboîter le poisson mais aussi à maintenir la conserverie à taille humaine et à Douarnenez. « Il y a un énorme patrimoine matériel et immatériel, analyse le docteur en histoire. Les archives ont été en grande partie conservées, notamment par la famille. Les plus anciennes remontent à 1850. » Il se donne jusqu'à octobre pour étudier les produits, les personnels, les lieux de production. Il espère ainsi recueillir les témoignages et les photographies de personnes liées à l'histoire de la « friture » de Pors-Laouen.
« Personne ne s'est penché, de manière synthétique, sur l'aventure de cette conserverie familiale », se désole le chercheur qui en appelle à la sauvegarde de la mémoire industrielle douarneniste. Parmi les archives qui remontent sept générations de Chancerelle, c'est véritablement l'oeuvre de Robert, fils de Marc, qui suscite l'intérêt de l'historien. « Présent de 1949 à 1987, il a donné sa vie à l'entreprise. Il a sécurisé les approvisionnements, développé des marchés et abordé le virage de la grande distribution, alors que d'autres enseignes ont chuté. »
Un premier constat qu'Alain le Doaré souhaite nourrir d'une dimension humaine globale : « Le patrimoine immatériel est constitué des témoignages de toutes celles qui ont été au service de l'entreprise et qui sont aujourd'hui retraitées. Mais sa mémoire vive, c'est aussi toutes celles qui y travaillent actuellement. »
Une permanence des gestes et de la tradition d'autant plus importante à valoriser, à l'heure où le site historique de production du port du Rosmeur, agrandi en 1986, se prépare au déménagement pour la zone de Lannugat. Sur les 370 salariés actuels, 175 personnes ont été embauchées au XXe siècle, douze dans les années 1970, 66 dans les années 1980, 97 dans les années 1990. « C'est ainsi que le savoir-faire se transmet », résume l'historien.
Pour témoigner ou montrer ses photos d'époque, contacter Alain Le Doaré, à Connétable, 3, rue des Conserveries, 29 177 Douarnenez. Par courriel (alain.le.doare@orange.fr) ou tél. 02 98 92 42 44.
Entreprise
Ouest-France Mercredi 10 avril 2013
À Douarnenez (29), 160 ans de sardines en boîte
La bonne boîte, c'est la sardine à l'ancienne. Produit historique, pas ringard. 95 % des Français en achètent. Vous la sortez du placard, parce qu'elle fait partie de l'avitaillement de toute bonne maison.
Dans la sardine, presque tout est bon. Une fois coupée tête et queue, éviscérée et cuite, bien rangée dans sa boîte, elle confit dans l'huile. Non seulement, elle vous apporte des oméga 3 pas chers, vitamines, oligo-éléments, quelques calories si elle est fraîche, un peu plus si elle a trempé dans l'huile, mais avec son arête dorsale qui se dissout dans la boîte, vous avez du calcium. Magique.
À Douarnenez, ce port du sud du Finistère, on vit de la pêche à la sardine depuis le monde romain et ses cuves à garum (un condiment à base de poissons) qui nourrissaient les légions de l'Empire. Au XVIIe siècle, on la saumurait puis la pressait. Le pesket, le poisson, passait huit mois en tonneau.
Ici, la maison Chancerelle a ses lettres de noblesse dans le métier. Chaque jour, des ouvrières coupent, trient. Sur les 370 salariés, 70 % sont des femmes. Si la fabrication est mécanisée, la préparation à l'ancienne garantit le résultat.
Des obus et de la conserve
Après l'invention de la conserve, Robert Chancerelle, un Nantais, installe sa conserverie en 1853 sur le port de Douarnenez. Fin XIXe, début XXe les sardines font les repas de matelots. Chez les Penn sardin (les têtes de sardines, surnom des Douarnenistes), quand le poisson disparaît de la baie de 1902 à 1909, c'est la disette. La relance vient de la guerre 14-18 : les poilus ont bouffé des obus et de la conserve.
Avant 1900, avec ses 32 conserveries, Douarnenez fournit des sardines dans le monde entier. En 1954, il y avait 180 conserveries en France. Aujourd'hui, il en reste seize.
La sardine nage en banc, entre deux eaux, de l'Écosse à la Norvège, des côtes françaises jusqu'à la Mauritanie, le Sénégal, et le bassin méditerranéen. Dans les années 1950, Robert Chancerelle, le cinquième du nom, qui fonde la marque Connétable, fait des choix : il va chercher le poisson plus loin, pour en avoir toute l'année. Mais reste « intransigeant sur la qualité, investit dans le froid », explique Jean-François Hug, l'actuel PDG de la troisième entreprise française de la conserve de poissons. « Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour une conserve de qualité. C'est du durable. »
Douarnenez a été capitale mondiale de la sardine. Le paysage a changé, les conserveries ont mis la clé sous la porte. À ce jour, il ne reste que trois usines : Paulet (marque Petit Navire), Cobreco (marque Arok) et Connétable. Mais les Penn sardin restent les champions européens de la conserve de poisson.
Christian GOUEROU
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Sardines de Gaza : plus de tunnel = plus de gas oil = plus de sardines
Embargo de fait sur les sardines palestiniennes
Pêcheurs de Gaza : " Nous sommes devenus des mendiants "
Gaza Envoyée spéciale - Le Monde du 9 août 2014
Hosni Hassan ne veut pas perdre une minute. Sur sa modeste barque, il déploie un large filet à seulement 300 mètres du rivage de Gaza. " J'arrive à prendre quelques poissons. Mais d'ici quelques jours, il n'y aura plus rien. " Après un mois de guerre, les pêcheurs ont exploité au maximum ce court instant de grâce, à l'abri d'un cessez-le-feu qui a pris fin, ce vendredi matin. La liberté de pêche est aujourd'hui l'un des enjeux des négociations du Caire visant à mettre fin au conflit sanglant entre Israël et les combattants du Hamas.
Le mouvement islamique exige la levée totale du blocus terrestre et maritime, imposé par Israël depuis 2007. Sur mer, le blocus se traduit par une limitation des activités de pêche, fluctuant en fonction des contraintes militaires israéliennes, entre 5,5 et 11 km. Les bateaux gazaouis qui tentent d'approcher ces lignes essuient les coups de semonce des patrouilleurs de la marine israélienne, parfois des tirs directs. Entre avril et mai, les Nations unies ont observé plus de 60 accrochages sérieux, blessant cinq pêcheurs.
La pression israélienne exercée sur mer accable une profession étranglée. L'activité halieutique dans les eaux chaudes de Gaza n'est considérée comme viable qu'au-delà de 15 kilomètres (8 milles nautiques). La limitation actuelle des zones de pêche se traduit par un déficit de prises estimé à près de 1 300 tonnes de poissons par an.
Activité fantôme
Au port, Mifleh Abu Riyala dépose ses modestes cageots de fines sardines panachées de quelques mulets. Il n'en tirera pas plus de 200 shekels (40 euros), soit à peine 20 shekels de salaire journalier, une fois réglées les dépenses de carburant. La destruction des tunnels de contrebande, qui a fait exploser les prix de l'essence et du gazole dans la bande de Gaza, fin 2013, a sonné comme le coup de grâce pour cette activité fantôme. Méditant sur ses cageots de sardines émaciées, il se souvient des années où il pouvait naviguer au-delà des 8 milles nautiques, pêcher maquereaux, thons, crevettes et calamars. " Avant le blocus, on nous appelait les “Saoudiens” parce nous étions les rois de Gaza. Je pouvais gagner jusqu'à 10 000 shekels par jour ", se souvient l'artisan de 36 ans, avant de conclure, d'une voix blanche : " Aujourd'hui, nous sommes devenus des mendiants. "
D'après une étude de l'ONU, plus de 95 % des pêcheurs dépendent de l'aide internationale pour survivre au quotidien. Dans le camp de réfugiés de Chatti, près du port, ils s'entassent dans des immeubles insalubres et des appartements dénudés, mis à part quelques tapis et fins matelas posés à même le sol. Pour aider leurs familles, les enfants vont dans le centre-ville distribuer du thé, en échange de quelques shekels. " Nous luttons contre la mort tous les jours ", résume, glacial, Zacharia Bakr, président du syndicat des pêcheurs de Gaza.
Frappés par le blocus, ils seraient un certain nombre à avoir rejoint les rangs des factions armées palestiniennes, appliquant à la lettre la formule en vogue à Gaza : " Du poisson ou du plomb ".
En 2000, la bande de Gaza comptait plus de 10 000 marins pêcheurs. Ils ne sont plus actuellement que 3 500. Malgré l'intensité des bombardements, la guerre a redonné espoir à la profession.
Le Hamas exige le retour aux limitations maritimes garanties par les accords d'Oslo en 1993, soit 12 milles nautiques, près de 22 km. Sur le port, on estime que la fermeté du mouvement islamiste finira par payer au Caire : " Les pêcheurs se tiennent prêts. On a ouvert les paris pour savoir qui allait franchir le premier les 12 milles ", plaisante Mifleh Abu Riyala. Mais à Chatti, Zacharia Bakr se montre pessimiste : " L'atmosphère au Caire n'est pas bonne. Israël ne compte pas nous accorder notre liberté. " Hélène Jaffiol © Le Monde
Pêcheurs de Gaza : " Nous sommes devenus des mendiants "
Gaza Envoyée spéciale - Le Monde du 9 août 2014
Hosni Hassan ne veut pas perdre une minute. Sur sa modeste barque, il déploie un large filet à seulement 300 mètres du rivage de Gaza. " J'arrive à prendre quelques poissons. Mais d'ici quelques jours, il n'y aura plus rien. " Après un mois de guerre, les pêcheurs ont exploité au maximum ce court instant de grâce, à l'abri d'un cessez-le-feu qui a pris fin, ce vendredi matin. La liberté de pêche est aujourd'hui l'un des enjeux des négociations du Caire visant à mettre fin au conflit sanglant entre Israël et les combattants du Hamas.
Le mouvement islamique exige la levée totale du blocus terrestre et maritime, imposé par Israël depuis 2007. Sur mer, le blocus se traduit par une limitation des activités de pêche, fluctuant en fonction des contraintes militaires israéliennes, entre 5,5 et 11 km. Les bateaux gazaouis qui tentent d'approcher ces lignes essuient les coups de semonce des patrouilleurs de la marine israélienne, parfois des tirs directs. Entre avril et mai, les Nations unies ont observé plus de 60 accrochages sérieux, blessant cinq pêcheurs.
La pression israélienne exercée sur mer accable une profession étranglée. L'activité halieutique dans les eaux chaudes de Gaza n'est considérée comme viable qu'au-delà de 15 kilomètres (8 milles nautiques). La limitation actuelle des zones de pêche se traduit par un déficit de prises estimé à près de 1 300 tonnes de poissons par an.
Activité fantôme
Au port, Mifleh Abu Riyala dépose ses modestes cageots de fines sardines panachées de quelques mulets. Il n'en tirera pas plus de 200 shekels (40 euros), soit à peine 20 shekels de salaire journalier, une fois réglées les dépenses de carburant. La destruction des tunnels de contrebande, qui a fait exploser les prix de l'essence et du gazole dans la bande de Gaza, fin 2013, a sonné comme le coup de grâce pour cette activité fantôme. Méditant sur ses cageots de sardines émaciées, il se souvient des années où il pouvait naviguer au-delà des 8 milles nautiques, pêcher maquereaux, thons, crevettes et calamars. " Avant le blocus, on nous appelait les “Saoudiens” parce nous étions les rois de Gaza. Je pouvais gagner jusqu'à 10 000 shekels par jour ", se souvient l'artisan de 36 ans, avant de conclure, d'une voix blanche : " Aujourd'hui, nous sommes devenus des mendiants. "
D'après une étude de l'ONU, plus de 95 % des pêcheurs dépendent de l'aide internationale pour survivre au quotidien. Dans le camp de réfugiés de Chatti, près du port, ils s'entassent dans des immeubles insalubres et des appartements dénudés, mis à part quelques tapis et fins matelas posés à même le sol. Pour aider leurs familles, les enfants vont dans le centre-ville distribuer du thé, en échange de quelques shekels. " Nous luttons contre la mort tous les jours ", résume, glacial, Zacharia Bakr, président du syndicat des pêcheurs de Gaza.
Frappés par le blocus, ils seraient un certain nombre à avoir rejoint les rangs des factions armées palestiniennes, appliquant à la lettre la formule en vogue à Gaza : " Du poisson ou du plomb ".
En 2000, la bande de Gaza comptait plus de 10 000 marins pêcheurs. Ils ne sont plus actuellement que 3 500. Malgré l'intensité des bombardements, la guerre a redonné espoir à la profession.
Le Hamas exige le retour aux limitations maritimes garanties par les accords d'Oslo en 1993, soit 12 milles nautiques, près de 22 km. Sur le port, on estime que la fermeté du mouvement islamiste finira par payer au Caire : " Les pêcheurs se tiennent prêts. On a ouvert les paris pour savoir qui allait franchir le premier les 12 milles ", plaisante Mifleh Abu Riyala. Mais à Chatti, Zacharia Bakr se montre pessimiste : " L'atmosphère au Caire n'est pas bonne. Israël ne compte pas nous accorder notre liberté. " Hélène Jaffiol © Le Monde
L'empreinte carbone de vos sardines
Pour réduire votre empreinte carbone, préférez les sardines aux crevettes
Repéré sur Science et Fish and fisheries par Lucie de la Héronnière in Slate 04.08.2014 - 14 h 04
Maquereaux, sardines, anchois, harengs… Ces petits poissons gras sont riches en oméga-3, en vitamine D, et… leur pêche émet beaucoup moins de gaz à effet de serre que celle d’autres produits de la mer.
Robert Parker, doctorant étudiant l’industrie de la pêche en Tasmanie, et Peter Tyedmers, économiste à Halifax, ont compilé et analysé 1.600 rapports sur la consommation de carburant de flottes de pêche du monde entier, de 1990 à aujourd’hui.
L’étude, publiée dans Fish and Fisheries et commentée par Science, traite uniquement de l’énergie utilisée pour capturer les poissons et les ramener au port, pas pour la transformation ou pour amener ensuite les produits vers les consommateurs (mais il s'agit de plus petites proportions de carburant) et n’aborde pas non plus les autres impacts environnementaux de la pêche, comme la destruction d’habitats ou d’espèces.
En résumé, la pêche des petits poissons est «parmi les formes des production de protéines les plus économes en énergie», et l’utilisation de carburant varie sur plusieurs ordres de grandeur vraiment très différents selon les espèces.
Ainsi, pour pêcher une tonne de sardines, il faut en moyenne 71 litres de carburant. Selon Science, «les abondants petits poissons de ce genre ont tendance à être près de la côte, et c’est un travail assez rapide de les encercler avec un énorme filet. Le hareng islandais et l’anchois péruvien sont les pêches industrielles les moins gourmandes, avec seulement 8 litres de carburant pas tonne de poissons».
A l’autre extrême, on trouve les crevettes et les homards: il faut en moyenne 2.923 litres de carburant pour une tonne. «Bien qu’il ne faille que 783 litres pour attraper une tonne de homards du Maine, les crevettes tigrées asiatiques d’Australie nécessitent 7.000 litres de carburant par tonne en 2010, et le homard norvégien de la mer du Nord nécessite près de 17.000 litres», note Science. Pour attraper ces deux espèces, de petite taille et relativement rares, les bateaux doivent tirer des filets fins sur de longues distances.
Entre les deux, il y a par exemple les coquilles saint-jacques (525 litres par tonne), le saumon d’Amérique du Nord (886 litres par tonne), ou encore la sole (2.827 litres par tonne). En moyenne, cela équivaut à une consommation de 639 litres par tonne.
Le site de l’Ifremer confirme ces quantités très, très variables pour le cas de la France aussi:
«La consommation de carburant s’élève en moyenne à 0,5 litre par kg de poisson pêché (donc 500 litres par tonne de poisson pêché, NDLR). Cette moyenne cache une très grande disparité en fonction des espèces pêchées et des engins utilisés.»
Ces différences sont liées à de nombreux facteurs, comme l’éloignement des lieux de pêche, la profondeur, la taille et le genre des bateaux, les techniques utilisées, la vitesse ou encore les stocks disponibles, car toujours selon l’Ifremer, «les ressources exploitées par les pêcheries françaises présentent, pour une part importante d’entre elles, des stocks faibles. Si le stock est réduit, la densité d’animaux est plus faible, le pêcheur doit alors maintenir son action de pêche sur une plus grande distance et donc consommer plus d’énergie».
Ces coûts écologiques et financiers se réduisent tout de même un peu depuis le début du XXIe siècle, selon l'étude. Cela passe par une multitude de façons de faire à modifier, comme par exemple réduire la vitesse, «optimiser les engins de pêche», «réduire la dépendance des navires de pêche au gazole», ou encore «améliorer l’hydrodynamisme des coques de bateaux».
Repéré sur Science et Fish and fisheries par Lucie de la Héronnière in Slate 04.08.2014 - 14 h 04
Maquereaux, sardines, anchois, harengs… Ces petits poissons gras sont riches en oméga-3, en vitamine D, et… leur pêche émet beaucoup moins de gaz à effet de serre que celle d’autres produits de la mer.
Robert Parker, doctorant étudiant l’industrie de la pêche en Tasmanie, et Peter Tyedmers, économiste à Halifax, ont compilé et analysé 1.600 rapports sur la consommation de carburant de flottes de pêche du monde entier, de 1990 à aujourd’hui.
L’étude, publiée dans Fish and Fisheries et commentée par Science, traite uniquement de l’énergie utilisée pour capturer les poissons et les ramener au port, pas pour la transformation ou pour amener ensuite les produits vers les consommateurs (mais il s'agit de plus petites proportions de carburant) et n’aborde pas non plus les autres impacts environnementaux de la pêche, comme la destruction d’habitats ou d’espèces.
En résumé, la pêche des petits poissons est «parmi les formes des production de protéines les plus économes en énergie», et l’utilisation de carburant varie sur plusieurs ordres de grandeur vraiment très différents selon les espèces.
Ainsi, pour pêcher une tonne de sardines, il faut en moyenne 71 litres de carburant. Selon Science, «les abondants petits poissons de ce genre ont tendance à être près de la côte, et c’est un travail assez rapide de les encercler avec un énorme filet. Le hareng islandais et l’anchois péruvien sont les pêches industrielles les moins gourmandes, avec seulement 8 litres de carburant pas tonne de poissons».
A l’autre extrême, on trouve les crevettes et les homards: il faut en moyenne 2.923 litres de carburant pour une tonne. «Bien qu’il ne faille que 783 litres pour attraper une tonne de homards du Maine, les crevettes tigrées asiatiques d’Australie nécessitent 7.000 litres de carburant par tonne en 2010, et le homard norvégien de la mer du Nord nécessite près de 17.000 litres», note Science. Pour attraper ces deux espèces, de petite taille et relativement rares, les bateaux doivent tirer des filets fins sur de longues distances.
Entre les deux, il y a par exemple les coquilles saint-jacques (525 litres par tonne), le saumon d’Amérique du Nord (886 litres par tonne), ou encore la sole (2.827 litres par tonne). En moyenne, cela équivaut à une consommation de 639 litres par tonne.
Le site de l’Ifremer confirme ces quantités très, très variables pour le cas de la France aussi:
«La consommation de carburant s’élève en moyenne à 0,5 litre par kg de poisson pêché (donc 500 litres par tonne de poisson pêché, NDLR). Cette moyenne cache une très grande disparité en fonction des espèces pêchées et des engins utilisés.»
Ces différences sont liées à de nombreux facteurs, comme l’éloignement des lieux de pêche, la profondeur, la taille et le genre des bateaux, les techniques utilisées, la vitesse ou encore les stocks disponibles, car toujours selon l’Ifremer, «les ressources exploitées par les pêcheries françaises présentent, pour une part importante d’entre elles, des stocks faibles. Si le stock est réduit, la densité d’animaux est plus faible, le pêcheur doit alors maintenir son action de pêche sur une plus grande distance et donc consommer plus d’énergie».
Ces coûts écologiques et financiers se réduisent tout de même un peu depuis le début du XXIe siècle, selon l'étude. Cela passe par une multitude de façons de faire à modifier, comme par exemple réduire la vitesse, «optimiser les engins de pêche», «réduire la dépendance des navires de pêche au gazole», ou encore «améliorer l’hydrodynamisme des coques de bateaux».
bbq sardines/ Paul Joseph via Flickr CCLicence By
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Et les sardines suisses alors !
Mesoltit, mystérieuse sardine du lac Majeur
Sa quête s’apparente désormais à celle de Nessie. Ou presque. Pourtant, il existe, nous l’avons même pêché, un soir où il pleuvait sur le lac Majeur… La forme du corps et de la queue évoque une sardine, avec de jolis reflets bleutés et un ventre moucheté de noir. Dans la région, soit au Tessin et dans le nord de l’Italie, on nomme «agone» ce joli poisson bleu et gras, de la famille des harengs. Alosa fallax lacustris (en français, alose feinte) a des origines marines, ayant pour habitude de remonter le cours des fleuves pour frayer.
Ce poisson étant menacé par les barrages et victime, surtout, de pollutions successives, sa pêche à des fins commerciales est interdite dans le lac Majeur depuis plusieurs années; la fragile alose a la fâcheuse particularité de concentrer les polluants. Dommage, car elle est à l’origine d’une délicieuse préparation traditionnelle, dite «mesoltit» au Tessin, «missoltino» sur le lac de Côme, qui évoque les meilleures conserves artisanales de sardines.
Pêcheur à Brissago, mais aussi importateur de produits de la mer et restaurateur, Alessandro Boato est passionné par tout ce qui touche à la pêche et est une encyclopédie vivante. La dernière fois qu’il a préparé lui-même le mesoltit remonte à plusieurs années. Dans ses deux restaurants de Brissago et de Locarno et dans son commerce du centre-ville locarnais, on le propose néanmoins à la clientèle. Mais ce mesoltit est importé de Côme, où il est désormais protégé par le label Slow Food.
«Les meilleurs sont les jeunes poissons d’environ 18 mois, qui mesurent entre 10 et 12 centimètres», relève Alessandro. Ils sont mis en saumure durant vingt-quatre à trente-six heures, après avoir été soigneusement vidés, lavés, essuyés et privés de leurs branchies. Ils sont retournés plusieurs fois. Puis on les met à sécher, suspendus à un fil ou à de petits crochets, jusqu’à ce qu’ils aient la bonne consistance. La recette familiale, qu’il tient de sa nonna Aldiva, précise qu’ils sont mis à sécher au vent du matin, l’inverna, et qu’il convient d’être très attentif pour éviter les mouches. Ils sont ensuite mis en boîte, en plusieurs couches séparées par des feuilles de laurier, compressés à l’aide d’un poids, dans une cave fraîche. Ces délicieuses sardines du lac peuvent être consommées de différentes manières. Le gourmand Alessandro indique qu’elles se dégustent traditionnellement chaudes, passées à la poêle, avec de la polenta. On peut aussi les manger froides, avec un filet de citron ou de vinaigre.
Véronique Zbinden
in Le Temps 30/07/2014
En acheter: Zaro, via Cittadella 15, Locarno. Tél. 091 751 43 43.
Déguster le mesoltit: Ristorante Cittadella, Locarno et Osteria Boato, Viale Lungolago, Brissago.
Sardines Furic, Saint-Guénolé
Saint-Guénolé. Furic met les sardines en boîtes
Le Télégramme - 21 juillet 2014 à 07h43
Située à quelques dizaines de mètres du premier port sardinier de France, la conserverie Furic, entreprise familiale installée à Saint-Guénolé depuis 1998, ouvre ses portes aux visiteurs durant la période estivale. Du lundi au vendredi, suivez le guide dans les ateliers où transiteront, cet été, pas moins de 90 tonnes de sardines.
Dix heures, vendredi. Une dizaine de personnes, touristes ou Bigoudens venus en voisins, se masse devant les étals de la boutique de la conserverie Furic, située à quelques dizaines de mètres de la criée du port de Saint-Guénolé. C'est l'heure de la pause pour certaines opératrices. Et le début de la visite pour le guide, Mickaël Guéguen. C'est parti pour une heure à la découverte de cette entreprise familiale de conserves de poissons, installée depuis 1998 dans une ancienne usine penmarchaise. « Saint-Guénolé est le premier port sardinier de France, débute Mickaël Guéguen. Cependant, les sardines d'ici sont trop grosses pour rentrer dans les boîtes ! Elles arrivent, calibrées, de Concarneau ou de Douarnenez. Je vous parle essentiellement de la sardine, car nous sommes en plein dans la saison, de juin à octobre », explique le guide. Quatre-vingt-dix tonnes seront cuisinées et mises en boîte, cet été, par l'entreprise.
Du saumurage à la stérilisation
Les 45 employés de l'établissement travaillent également le thon, de septembre à octobre, le maquereau, de décembre à mars, le foie de lotte, selon les arrivages, ainsi que les salicornes et les haricots de mer. Tous ces produits, une fois passés par la conserverie, se retrouvent sous le label « La Compagnie bretonne du poisson ». Principalement en vente directe dans les six magasins de la marque, situés à Saint-Guénolé, au Guilvinec, à Pont-l'Abbé, à Bénodet ou encore à Quiberon (56) et à Guérande (44). Les explications du guide sont illustrées par des vidéos, tournées dans les ateliers. Des images qui montrent les gestes précis et traditionnels des opératrices « qui changent de poste toutes les deux heures », et les différentes étapes de préparation, du saumurage à la stérilisation en passant par la pesée des boîtes de conserve et leur sertissage. Une vingtaine de minutes plus tard, le petit groupe enfile blouses et charlottes avant de passer la porte qui sépare les bureaux des ateliers.
Boîte collector
Le passage est encadré, les secrets de fabrication bien gardés. Les curieux s'attardent autour de l'autoclave, alors que le guide liste les différents contrôles réalisés sur les boîtes, avant et après leur stérilisation. Après en avoir appris davantage sur les éléments de traçabilité des produits, les visiteurs vont retrouver la boutique, pour une dégustation. Avant de repartir, ou non, avec quelques spécialités, comme la soupe de poisson, le thon à la bretonne, les raviolis au coulis de langoustine... Le tout dans des boîtes bigarrées. Chaque année, la conserverie laisse carte blanche à un artiste local. En ressort une boîte collector, sur laquelle il présente son travail. En 2013, c'est Jean-Yves Le Marc qui avait apporté son concours. Un nouveau modèle, avec un nouvel artiste, devrait être mis sur le marché courant août, ou début septembre.
Pratique
Visites gratuites du lundi au jeudi à 10 h, 11 h, 15 h et 16 h, et le vendredi à 10 h et 11 h, jusqu'au 29 août, et le vendredi à 10 h, pendant le mois de septembre. Réservation au 02.98.58.52.62 ou sur le site : www.lacompagniebretonnedupoisson.fr.
Le Télégramme - 21 juillet 2014 à 07h43
Située à quelques dizaines de mètres du premier port sardinier de France, la conserverie Furic, entreprise familiale installée à Saint-Guénolé depuis 1998, ouvre ses portes aux visiteurs durant la période estivale. Du lundi au vendredi, suivez le guide dans les ateliers où transiteront, cet été, pas moins de 90 tonnes de sardines.
Dix heures, vendredi. Une dizaine de personnes, touristes ou Bigoudens venus en voisins, se masse devant les étals de la boutique de la conserverie Furic, située à quelques dizaines de mètres de la criée du port de Saint-Guénolé. C'est l'heure de la pause pour certaines opératrices. Et le début de la visite pour le guide, Mickaël Guéguen. C'est parti pour une heure à la découverte de cette entreprise familiale de conserves de poissons, installée depuis 1998 dans une ancienne usine penmarchaise. « Saint-Guénolé est le premier port sardinier de France, débute Mickaël Guéguen. Cependant, les sardines d'ici sont trop grosses pour rentrer dans les boîtes ! Elles arrivent, calibrées, de Concarneau ou de Douarnenez. Je vous parle essentiellement de la sardine, car nous sommes en plein dans la saison, de juin à octobre », explique le guide. Quatre-vingt-dix tonnes seront cuisinées et mises en boîte, cet été, par l'entreprise.
Du saumurage à la stérilisation
Les 45 employés de l'établissement travaillent également le thon, de septembre à octobre, le maquereau, de décembre à mars, le foie de lotte, selon les arrivages, ainsi que les salicornes et les haricots de mer. Tous ces produits, une fois passés par la conserverie, se retrouvent sous le label « La Compagnie bretonne du poisson ». Principalement en vente directe dans les six magasins de la marque, situés à Saint-Guénolé, au Guilvinec, à Pont-l'Abbé, à Bénodet ou encore à Quiberon (56) et à Guérande (44). Les explications du guide sont illustrées par des vidéos, tournées dans les ateliers. Des images qui montrent les gestes précis et traditionnels des opératrices « qui changent de poste toutes les deux heures », et les différentes étapes de préparation, du saumurage à la stérilisation en passant par la pesée des boîtes de conserve et leur sertissage. Une vingtaine de minutes plus tard, le petit groupe enfile blouses et charlottes avant de passer la porte qui sépare les bureaux des ateliers.
Boîte collector
Le passage est encadré, les secrets de fabrication bien gardés. Les curieux s'attardent autour de l'autoclave, alors que le guide liste les différents contrôles réalisés sur les boîtes, avant et après leur stérilisation. Après en avoir appris davantage sur les éléments de traçabilité des produits, les visiteurs vont retrouver la boutique, pour une dégustation. Avant de repartir, ou non, avec quelques spécialités, comme la soupe de poisson, le thon à la bretonne, les raviolis au coulis de langoustine... Le tout dans des boîtes bigarrées. Chaque année, la conserverie laisse carte blanche à un artiste local. En ressort une boîte collector, sur laquelle il présente son travail. En 2013, c'est Jean-Yves Le Marc qui avait apporté son concours. Un nouveau modèle, avec un nouvel artiste, devrait être mis sur le marché courant août, ou début septembre.
Pratique
Visites gratuites du lundi au jeudi à 10 h, 11 h, 15 h et 16 h, et le vendredi à 10 h et 11 h, jusqu'au 29 août, et le vendredi à 10 h, pendant le mois de septembre. Réservation au 02.98.58.52.62 ou sur le site : www.lacompagniebretonnedupoisson.fr.
Douarnenez, c'est pas Gaza
Douarnenez. 200 tonnes de sardines en deux jours
Le Télégramme - 19 juillet 2014 à 11h37
Jeudi, 100 tonnes ont été débarquées sous la criée et hier, de nouveau 90 tonnes. Ces deux jours requinquent un peu la baisse importante enregistrée au mois de juin.
Avec 100 tonnes de sardines à la vente jeudi et encore 90 tonnes hier, on peut parler d'une bonne pioche pour les pêcheurs qui travaillent en baie. D'autant plus que, depuis la semaine dernière, on enregistrait, chaque jour, plutôt une petite dizaine de tonnes au débarquement. « Oui, ça marche bien en ce moment », confirmait hier, le directeur de la criée José Salaun. La présence des sardines dans la baie indique une vraisemblable remontée des bancs de poissons vers le nord.
Chiffres à la hausse.
L'arrivée des sardines sous la criée douarneniste, devrait regonfler un peu les chiffres de débarquement. Juin 2014 n'a pas été un excellent cru par rapport à juin 2013. En juin 2014, la criée a enregistré une baisse de 48,99 % des apports (400 tonnes en juin 2013 contre 204 tonnes en juin 2014) et une baisse de valeur pratiquement identique (-44,99 %). À noter, le cours moyen de juin enregistrait, de son côté une hausse de 7,69 % avec un cours moyen de 0,98 € le kg.
Bon augure
En deux jours, en 2014, la criée a totalisé pratiquement la moitié de ce qu'elle avait débarqué en juin 2013. Ces deux jours de bonne pêche (qui pourraient encore se poursuivre la semaine prochaine si le beau temps se maintient), font un peu regrimper les chiffres. En résultats cumulés, les statistiques, fin juillet 2014, pourraient bien être supérieures à celles de la fin juillet 2013. Jeudi, et hier, sur le port du Rosmeur, les pêcheurs amateurs semblaient aussi s'en donner à coeur joie.
Marseille : les poissons de Méditerranée ne font plus le poids : la faute aux thons ou au plancton ?
Marseille : les poissons de Méditerranée ne font plus le poids
La Provence - Marseille / Publié le Jeudi 17/07/2014 à 05H42 - mis à jour le Jeudi 17/07/2014 à 07H53
Certaines espèces se raréfient et la diminution de leur taille inquiète
La pêcherie méditerranéenne est à nouveau dans le collimateur de Bruxelles. Il est vrai que les derniers rapports scientifiques dont disposent les experts de l'Union européenne laissent peu de place au doute. 85,3 % des 34 espèces de poissons les plus emblématiques suivies par la Commission générale des pêches en Méditerranée (CGPM) sont en effet surexploitées.
Cela représente 22 des 25 espèces (88 %) dites "démersales" (qui vivent entre le fond et a pleine eau) comme le merlu ou le rouget barbet, et 7 des 9 espèces (78 %) dites "petits pélagiques" comme la sardine ou l'anchois. Avec pour ces dernières, une particularité notable et tout aussi inquiétante : la diminution impressionnante de la taille et du poids des individus.
Un phénomène dont les biologistes marins tentent de déterminer la cause, peut-être liée à un déséquilibre écologique ou à des facteurs environnementaux.
La disparition des reproducteurs reste une énigme pour les scientifiques
Concernant la sardine, notamment, la biomasse des individus reproducteurs s'est effondrée, passant de 200 000 TONNES en 2005 à moins de 3 000 tonnes en 2010.
"Depuis les années 2008-2009, les petits pélagiques sont de plus en plus petits et de plus en plus MAIGRES, CONFIRME Capucine Mellon, responsable du laboratoire ressources halieutiques chez Ifremer Méditerranée, à Sète. Or c'est bien la masse et non pas le nombre de poissons qui a diminué.
Toute la question est de savoir où sont passés les reproducteurs et pourquoi ils n'arrivent plus à grandir suffisamment pour atteindre leur taille marchande qui est de 9 cm pour l'anchois et de 11 cm pour la sardine ? C'est ce mystère que nous tentons d'élucider".
Quant à la taille de reproduction des sardines qui était de 13 cm il y a encore dix ans, elle aussi a fortement diminué et ne dépasse plus guère 11 cm aujourd'hui.
Plusieurs facteurs à l'étude
PARMI les hypothèses sur lesquelles travaillent les scientifiques figurent d'une part un possible décalage entre la taille des proies -le plancton- et les besoins des poissons qui les consomment -taille sans doute influencée par les effets combinés de la surpêche, de la pollution et de l'évolution du climat-, et d'autre part un problème de production de ce plancton.
Alors que les petits pélagiques se caractérisaient par une vie très courte (4 ans pour un anchois ; 7 ou 8 ans pour une sardine) et une très grande dépendance vis-à-vis de leur environnement et de phénomènes cycliques, la pêcherie est devenue de plus en plus tributaire de jeunes individus à la fois plus fragiles et plus sensibles aux facteurs extérieurs.
Conséquence : la masse de sardines débarquées dans les ports du golfe du Lion où se concentre l'essentiel de la production, est passée de 6700 TONNES en 2008, à 3600 t en 2009 et seulement 630 t en 2012.
"Afin de compenser la perte de revenu, explique Capucine Mellon, les bateaux ont alors reporté leur effort sur d'autres espèces comme le merlu. Or celui-ci était déjà en situation de surexploitation."
L'effort de pêche s'est reporté sur d'autres espèces comme le merlu déjà surexploité
Sous la houlette de la Commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, qui a réuni lundi tous les ministres des pays membres concernés, Bruxelles veut donc intervenir en urgence afin d'inverser la tendance.
De toute évidence, les arrêts temporaires de pêche (20 jours en 2013 pour les bateaux français) ou les SORTIES de flotte (une trentaine d'unités retirée du service entre 2011 et 2013) ne suffisent plus.
Des plans régionaux de régulation de pêche pourraient voir le jour, avec la mise en place probable de quotas, de périodes de repos et de tailles minimales, au grand dam des professionnels qui n'ont pas la même vision de la situation.
D'autant qu'en Méditerranée, rappelle le Pr Jean-Georges Harmelin, du Centre d'océanologie de Marseille, "la pêche reste une activité côtière et essentiellement artisanale ; la plupart des bateaux étant des embarcations de moins de 12 mètres manoeuvrées par une ou deux personnes".
Et d'ajouter : "Instaurer des tailles minimales de capture est un faux problème car les plus grands producteurs d'oeufs et de larves restent les individus les plus gros. Or pour sauvegarder ces derniers et rétablir des structures équilibrées de populations de poissons, le moyen le plus efficace reste la création d'aires marines protégées".
Quant à Ali Saïdi, patron de la Nouvelle criée du chalutage, l'une des principales entreprises de mareyage implantées sur le port de Saumaty (Marseille), il est convaincu que l'explication concernant la raréfaction de certaines espèces n'est pas à rechercher très loin.
"Les thons rouges dont la population a explosé en raison du niveau extrême de protection dont ils bénéficient se sont jetés non seulement sur leurs proies traditionnelles que sont les sardines et les maquereaux pour couvrir leurs besoins hivernaux en poisson gras, mais également sur d'autres espèces comme les rougets et les calmars".
Saupes, bogues, billards, chinchards et autre oblades remis au goût du jour
Afin de favoriser la reconstitution des stocks de poissons les plus dégradés, l'une des pistes explorées par les scientifiques, en liaison avec les pêcheurs, est d'orienter les consommateurs vers d'autres espèces moins prisées.
La saupe a fait les beaux jours des pêcheurs provençaux au début du XIXe siècle avant de tomber en disgrâce.
Une démarche qui sera mise en pratique dès cette année au cours de la 16e édition de Septembre en Mer, prévue du 1er septembre au 5 À cette occasion en effet, la société Marco Polo qui travaille depuis longtemps avec le Comité régional des pêches et des élevages marins Paca, notamment pour le développement du pescatourisme - organisation de SORTIES en mer en compagnie d'un pêcheur professionnel -, va proposer aux visiteurs de vivre une expérience originale : déguster des poissons méconnus ou habituellement délaissés en les faisant préparer par deux chefs marseillais : Pierre Gianetti, du restaurant Le Grain de Sel, et Christian Qui, de Sushiqui.
Le public est donc attendu en nombre le jeudi 25 septembre au pied de la Villa Méditerranée, sur l'esplanade du Mucem, pour un repas de tapas (4 €) mettant en valeur saupes, bogues, oblades, pélamides ou bonite, maquereaux espagnols (ou billards), merlans (ou merlus) et autre chinchards (ou severeau).
Philippe Gallini
La Provence - Marseille / Publié le Jeudi 17/07/2014 à 05H42 - mis à jour le Jeudi 17/07/2014 à 07H53
Certaines espèces se raréfient et la diminution de leur taille inquiète
La pêcherie méditerranéenne est à nouveau dans le collimateur de Bruxelles. Il est vrai que les derniers rapports scientifiques dont disposent les experts de l'Union européenne laissent peu de place au doute. 85,3 % des 34 espèces de poissons les plus emblématiques suivies par la Commission générale des pêches en Méditerranée (CGPM) sont en effet surexploitées.
Cela représente 22 des 25 espèces (88 %) dites "démersales" (qui vivent entre le fond et a pleine eau) comme le merlu ou le rouget barbet, et 7 des 9 espèces (78 %) dites "petits pélagiques" comme la sardine ou l'anchois. Avec pour ces dernières, une particularité notable et tout aussi inquiétante : la diminution impressionnante de la taille et du poids des individus.
Un phénomène dont les biologistes marins tentent de déterminer la cause, peut-être liée à un déséquilibre écologique ou à des facteurs environnementaux.
La disparition des reproducteurs reste une énigme pour les scientifiques
Concernant la sardine, notamment, la biomasse des individus reproducteurs s'est effondrée, passant de 200 000 TONNES en 2005 à moins de 3 000 tonnes en 2010.
"Depuis les années 2008-2009, les petits pélagiques sont de plus en plus petits et de plus en plus MAIGRES, CONFIRME Capucine Mellon, responsable du laboratoire ressources halieutiques chez Ifremer Méditerranée, à Sète. Or c'est bien la masse et non pas le nombre de poissons qui a diminué.
Toute la question est de savoir où sont passés les reproducteurs et pourquoi ils n'arrivent plus à grandir suffisamment pour atteindre leur taille marchande qui est de 9 cm pour l'anchois et de 11 cm pour la sardine ? C'est ce mystère que nous tentons d'élucider".
Quant à la taille de reproduction des sardines qui était de 13 cm il y a encore dix ans, elle aussi a fortement diminué et ne dépasse plus guère 11 cm aujourd'hui.
Plusieurs facteurs à l'étude
PARMI les hypothèses sur lesquelles travaillent les scientifiques figurent d'une part un possible décalage entre la taille des proies -le plancton- et les besoins des poissons qui les consomment -taille sans doute influencée par les effets combinés de la surpêche, de la pollution et de l'évolution du climat-, et d'autre part un problème de production de ce plancton.
Alors que les petits pélagiques se caractérisaient par une vie très courte (4 ans pour un anchois ; 7 ou 8 ans pour une sardine) et une très grande dépendance vis-à-vis de leur environnement et de phénomènes cycliques, la pêcherie est devenue de plus en plus tributaire de jeunes individus à la fois plus fragiles et plus sensibles aux facteurs extérieurs.
Conséquence : la masse de sardines débarquées dans les ports du golfe du Lion où se concentre l'essentiel de la production, est passée de 6700 TONNES en 2008, à 3600 t en 2009 et seulement 630 t en 2012.
"Afin de compenser la perte de revenu, explique Capucine Mellon, les bateaux ont alors reporté leur effort sur d'autres espèces comme le merlu. Or celui-ci était déjà en situation de surexploitation."
L'effort de pêche s'est reporté sur d'autres espèces comme le merlu déjà surexploité
Sous la houlette de la Commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, qui a réuni lundi tous les ministres des pays membres concernés, Bruxelles veut donc intervenir en urgence afin d'inverser la tendance.
De toute évidence, les arrêts temporaires de pêche (20 jours en 2013 pour les bateaux français) ou les SORTIES de flotte (une trentaine d'unités retirée du service entre 2011 et 2013) ne suffisent plus.
Des plans régionaux de régulation de pêche pourraient voir le jour, avec la mise en place probable de quotas, de périodes de repos et de tailles minimales, au grand dam des professionnels qui n'ont pas la même vision de la situation.
D'autant qu'en Méditerranée, rappelle le Pr Jean-Georges Harmelin, du Centre d'océanologie de Marseille, "la pêche reste une activité côtière et essentiellement artisanale ; la plupart des bateaux étant des embarcations de moins de 12 mètres manoeuvrées par une ou deux personnes".
Et d'ajouter : "Instaurer des tailles minimales de capture est un faux problème car les plus grands producteurs d'oeufs et de larves restent les individus les plus gros. Or pour sauvegarder ces derniers et rétablir des structures équilibrées de populations de poissons, le moyen le plus efficace reste la création d'aires marines protégées".
Quant à Ali Saïdi, patron de la Nouvelle criée du chalutage, l'une des principales entreprises de mareyage implantées sur le port de Saumaty (Marseille), il est convaincu que l'explication concernant la raréfaction de certaines espèces n'est pas à rechercher très loin.
"Les thons rouges dont la population a explosé en raison du niveau extrême de protection dont ils bénéficient se sont jetés non seulement sur leurs proies traditionnelles que sont les sardines et les maquereaux pour couvrir leurs besoins hivernaux en poisson gras, mais également sur d'autres espèces comme les rougets et les calmars".
Saupes, bogues, billards, chinchards et autre oblades remis au goût du jour
Afin de favoriser la reconstitution des stocks de poissons les plus dégradés, l'une des pistes explorées par les scientifiques, en liaison avec les pêcheurs, est d'orienter les consommateurs vers d'autres espèces moins prisées.
La saupe a fait les beaux jours des pêcheurs provençaux au début du XIXe siècle avant de tomber en disgrâce.
Une démarche qui sera mise en pratique dès cette année au cours de la 16e édition de Septembre en Mer, prévue du 1er septembre au 5 À cette occasion en effet, la société Marco Polo qui travaille depuis longtemps avec le Comité régional des pêches et des élevages marins Paca, notamment pour le développement du pescatourisme - organisation de SORTIES en mer en compagnie d'un pêcheur professionnel -, va proposer aux visiteurs de vivre une expérience originale : déguster des poissons méconnus ou habituellement délaissés en les faisant préparer par deux chefs marseillais : Pierre Gianetti, du restaurant Le Grain de Sel, et Christian Qui, de Sushiqui.
Le public est donc attendu en nombre le jeudi 25 septembre au pied de la Villa Méditerranée, sur l'esplanade du Mucem, pour un repas de tapas (4 €) mettant en valeur saupes, bogues, oblades, pélamides ou bonite, maquereaux espagnols (ou billards), merlans (ou merlus) et autre chinchards (ou severeau).
Philippe Gallini
Du gas oil pour les sardines de Gaza
Egypt and Israel threaten sardine fishing season
Abdulrahman O. Murad
Friday, 13 September 2013 11:43
Middle East Monitor
Palestinian fishermen in the Gaza Strip have been facing attacks and harassment by the Israeli navy for years. The political situation in Egypt has brought with it a new threat to their livelihood in the shape of the fuel shortages created by the Egyptian government's crackdown on the tunnels used to get fuel into the besieged enclave. This is going to have a significant impact on the sardine fishing season.
Moreover, ever since the coup in Cairo, the Egyptian navy has prevented Gaza's fishermen from venturing the few kilometres into Egypt's territorial waters which they were allowed during Mohamed Morsi's presidency.
According to Zakaria Baker, the Head of the Agricultural Work Committees Union, the sardine fishing season is one of the most important for fishermen. "Sardine fishing is one of the main seasons giving fishermen a chance to boost their meagre income, which also enables them to renew their equipment."
The sardines account for 58 per cent of the total fish production of 2,245 tons per year, according to the Department of Fisheries at the Ministry of Agriculture. "The season begins in September," said the department Director Jihad Salah. "Given the interrupted flow of Egyptian diesel to the Gaza Strip, and the greater frequency of Israeli violations against fishermen in the high seasons this is going to be a difficult time for the industry."
A recent report from the Palestinian Centre for Human Rights records the shootings, detentions and boat confiscations by the Israeli navy. Although the Israeli government has, in theory, allowed fishermen to go up to 6 nautical miles from the shore, in practice they are harassed and attacked well within that unilaterally-imposed limit. Internationally-recognised territorial waters extend 12 nautical miles from the shore. Israel "relaxed" the previous 3-mile limit in May this year but it hasn't made much difference to the fishermen; attacks still take place close to the shore. The official Israel-Palestinian Authority agreement covering fishing limits sets the allowance at 20 miles but this is disregarded by the Israelis.
Since last November's Israeli offensive against the people of Gaza, 58 fishermen have been detained by the navy; their boats and equipment were confiscated even when they were released by the authorities.
Nearly 3,700 fishermen supporting 70,000 family members rely on fishing as their profession. They operate around 700 boats.
Recently, two Palestinian fishermen were wounded and five were arrested when an Egyptian navy patrol attacked their boats close to the maritime boundary with Egypt. Yedioth Ahronoth newspaper reported earlier that the Egyptian military banned fishing in the area of the northern Sinai towns of Rafah, Sheikh Zuweid and El-Arish as from July 18. The Head of the Palestinian Syndicate of Fishermen in Gaza, Nizar Ayesh, said at the time that this wasn't conveyed officially to the Palestinian government. Around 80 per cent of the fishermen are now more or less unemployed due to the fuel shortage and high prices, added Mr Ayesh.
"The Ministry of Agriculture," Jihad Salah pointed out, "has been able to secure a small quota of diesel fuel for fishermen in the few past days to help them with the sardine season as usual, but if the current shortage is extended the crisis will become unmanageable."
Abdulrahman O. Murad
Friday, 13 September 2013 11:43
Middle East Monitor
Palestinian fishermen in the Gaza Strip have been facing attacks and harassment by the Israeli navy for years. The political situation in Egypt has brought with it a new threat to their livelihood in the shape of the fuel shortages created by the Egyptian government's crackdown on the tunnels used to get fuel into the besieged enclave. This is going to have a significant impact on the sardine fishing season.
Moreover, ever since the coup in Cairo, the Egyptian navy has prevented Gaza's fishermen from venturing the few kilometres into Egypt's territorial waters which they were allowed during Mohamed Morsi's presidency.
According to Zakaria Baker, the Head of the Agricultural Work Committees Union, the sardine fishing season is one of the most important for fishermen. "Sardine fishing is one of the main seasons giving fishermen a chance to boost their meagre income, which also enables them to renew their equipment."
The sardines account for 58 per cent of the total fish production of 2,245 tons per year, according to the Department of Fisheries at the Ministry of Agriculture. "The season begins in September," said the department Director Jihad Salah. "Given the interrupted flow of Egyptian diesel to the Gaza Strip, and the greater frequency of Israeli violations against fishermen in the high seasons this is going to be a difficult time for the industry."
A recent report from the Palestinian Centre for Human Rights records the shootings, detentions and boat confiscations by the Israeli navy. Although the Israeli government has, in theory, allowed fishermen to go up to 6 nautical miles from the shore, in practice they are harassed and attacked well within that unilaterally-imposed limit. Internationally-recognised territorial waters extend 12 nautical miles from the shore. Israel "relaxed" the previous 3-mile limit in May this year but it hasn't made much difference to the fishermen; attacks still take place close to the shore. The official Israel-Palestinian Authority agreement covering fishing limits sets the allowance at 20 miles but this is disregarded by the Israelis.
Since last November's Israeli offensive against the people of Gaza, 58 fishermen have been detained by the navy; their boats and equipment were confiscated even when they were released by the authorities.
Nearly 3,700 fishermen supporting 70,000 family members rely on fishing as their profession. They operate around 700 boats.
Recently, two Palestinian fishermen were wounded and five were arrested when an Egyptian navy patrol attacked their boats close to the maritime boundary with Egypt. Yedioth Ahronoth newspaper reported earlier that the Egyptian military banned fishing in the area of the northern Sinai towns of Rafah, Sheikh Zuweid and El-Arish as from July 18. The Head of the Palestinian Syndicate of Fishermen in Gaza, Nizar Ayesh, said at the time that this wasn't conveyed officially to the Palestinian government. Around 80 per cent of the fishermen are now more or less unemployed due to the fuel shortage and high prices, added Mr Ayesh.
"The Ministry of Agriculture," Jihad Salah pointed out, "has been able to secure a small quota of diesel fuel for fishermen in the few past days to help them with the sardine season as usual, but if the current shortage is extended the crisis will become unmanageable."
Quand les sardines forcent le blocage
Gaza’s fish break the blockade
Yousef Alhelou
Gaza Strip,
Palestine
11 May 2007
Palestinian Prime Minister Ismail Haniyeh shares the happiness of Palestinian fishermen after a bumper catch of fish off the coast of Gaza, 8 May 2007. (Mohammad Al-Oztaz/MaanImages/POOL/PPMO)
Joy has filled the hearts of hundreds of Palestinian fishermen in the Gaza Strip this week as they expressed their happiness over the most plentiful fishing season in 40 years. The news is all the more sweet considering the Israeli navy’s restrictions on fishing off of Gaza’s coast.
There are some 433 boats registered at Gaza’s port, but only a few of them are seaworthy; fewer still risk the Israeli-imposed ban on Gaza’s fishermen. Collectively, Palestinian fishermen have seen their monthly catch drop from 823 tones in June 2000 to as low as 50 in late 2006.
The number of registered fishermen has also dropped significantly, from as many as 5,000 in the 1980s to less than 3,000 today, according to the UN. At least 35,000 Gazans directly rely on the fishing industry for subsistence, amid poverty levels that the UN pegs at more than 80 percent in Gaza.
In 2000, the Palestinian Central Bureau of Statistics valued the industry at 10 million dollars; today it is a mere shadow of that productivity.
The World Bank cited Israel’s closure, restrictions and ban regime as “above all” responsible for the economic crisis.
The Palestinian Centre for Human Rights in Gaza has been monitoring the closure regime and its weekly reports invariably include attacks on fisherman and their equipment by Israeli forces. According to their most recent report, “Fishermen have been subjected to intensive monitoring by the Israeli occupation forces, which use helicopters, gunships and gunboats” against the small fishing crafts.
Palestinian fishermen are routinely arrested and shot at by the Israeli navy. In the past year, four fishermen have been killed after being attacked by Israeli forces. Dozens have been arrested.
Palestinians are often compelled to fish within a few hundred meters of the beach, or even cast their homemade nets from the shoreline.
Under current restrictions, Palestinians are allowed to fish only up to six nautical miles off the Gaza coast, whereas a deal in 2002 between the UN and Israel allowed for fishing up to 12 miles off the coast and the Oslo Accords of 1993 gave fishing rights for up to 20 miles.
This spring was a surprise for fishermen and drew smiles on their faces as their nets yielded sardines, which Gazans always crave for.
Gazans usually buy frozen fish, because the fishing industry is destroyed and because Gaza does not have a sea port. Also, as fish is very expensive, many families cannot afford to buy it due to the lack of salaries and lack of money.
Rami Abu Hasirah, a fisherman, said, “Thanks to God, today fishermen netted tonnes of sardines, which will compensate all the losses over the past months.”
Munir Al-Hessi, a fisherman, said, “I’m very excited. This season is a surprise for all of us. Other fishermen and I are subject on a daily basis to the Israeli gunboats and vessels and we risk our lives to feed our families, but today, I earned $500! Finally, I will be able to support my family.”
Hani Gandil, 48, said while buying sardines: “I usually buy frozen fish but when it comes to sardines, I buy them fresh. This season, the sardines seem bigger and more numerous. May God protect the fishermen, who risk their lives to carry out their job in order to feed their children and bring us these sardines.”
Hamdi Baker, 42, fisherman, said: “Today the sardines broke the blockade!”
Prime Minister Ismail Haniyeh, who lives in Ash-Shati’ (Beach) camp, to the west of Gaza City, just next to the sea, shared the fishermen’s joy.
Yousef Alhelou is a freelance Palestinian journalist based in Gaza, and a contributor to several media outlets. He also presents Gaza’s only live English program across radio stations in the Gaza Strip. He can be contacted at ydamadan at hotmail.com.
Popal sardine
Le pape François ne veut pas qu'on le prenne pour une sardine…
"I can't greet people and tell them I love them from inside a sardine can, even if it is crystal!" said pope Francis refusing his popemobile while visiting Brasil.
"I can't greet people and tell them I love them from inside a sardine can, even if it is crystal!" said pope Francis refusing his popemobile while visiting Brasil.
Les sardines de Gaza
Ça recommence et c'est pire
repost
La sardine de Gaza face à la marine sioniste
CPI
Mercredi 4 septembre 2013
Khan Younes – CPI
C’est la fin, c’est la déroute, c’est
la faillite totale, a soupiré le pêcheur
palestinien Mohammed Al-Amoudi, en se
frappant les mains. Il est privé, comme
ses collègues pêcheurs, d’aller chercher
leurs poissons, en cette saison de
sardines, en ces temps difficiles où
tout le peuple palestinien souffre de
l’occupation sioniste et du blocus.
Al-Amoudi, originaire de la ville de
Khan Younes, au sud de la bande de Gaza,
ne peut que s’asseoir dans sa barque,
sans pouvoir la pousser sur l’eau, sans
pouvoir aller chercher quelque chose à
mettre sous la dent de ses enfants.En ces temps difficiles, des centaines de pêcheurs palestiniens ne peuvent travailler, étant visés et poursuivis par les occupants sionistes. Le manque de carburant, intensifié ces derniers mois, étouffe tout le monde. Le peu autorisé à entrer dans la Bande par les sionistes n’arrange pas l’affaire.
Une
crise en cache une autre
Le manque de carburant est une raison
pour laquelle ces dizaines de barques
sont enchaînées dans les ports de la
bande de Gaza.Les occupants sionistes ont, en outre, rétrécie la superficie de la zone de pêche de 12 miles, consentis par l’accord d’Oslo, à 6 miles seulement.
Quelque 3700 pêcheurs palestiniens, qui nourrissent quelque 70 mille bouches, et quelque 700 barques palestiniennes souffrent de cette restriction.
Les
poursuites sionistes
En tout cas, c’est un début de saison
raté, se plaint de son côté Nezar Ayyach,
parlant au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI). Toute
la saison ne serait pas mieux.La saison est même morte, à cause des agissements des occupants sionistes, à cause de leur feu tiré directement sur eux, à cause de la zone de pêche restreinte.
La
sardine, la nourriture des pauvres
Pour son goût, pour sa disponibilité,
pour son prix abordable, la sardine
profite d’une bonne popularité, surtout
chez les pauvres.Mais ces jours-ci, les souks de la bande de Gaza sont vides : pas de sardine, sinon rarement.
A noter que malgré sa popularité, chaque personne dans la Bande n’en consomme que 3 kilos par an contre 22 kilos pour un Israélien et 17 pour un Egyptien.
Le problème est que la sardine nage à 6 miles de la plage, au moins. Les Palestiniens sont interdits d’aller la trouver. Ils ne peuvent pas la trouver ailleurs, déclare Adel Atta-Allah, directeur général du bureau de la pêche dans la bande de Gaza.
Appel
de détresse
Les pêcheurs ne font que chercher les
poissons dans leur mer à eux, les
embarcations militaires de la marine
sioniste les visent cependant avec leurs
mitraillettes lourdes, avec leurs obus,
avec leurs feux nourris, les menaçant,
les blessant, les tuant et sabotant
leurs équipements.Le ministre de l’agriculture a récemment appelé, dans un communiqué, toutes les institutions des droits de l’homme, la Croix-Rouge en particulier, à intervenir pour sauver et protéger les pêcheurs palestiniens, à faire pression sur les occupants sionistes afin d’élargir la surface de pêche et de laisser les Palestiniens gagner leur vie.
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