Le MUCEM et la sardine

 Le Mucem, "c'est comme une boîte à sardines": à Marseille, le musée s'offre aux quartiers

 


- "Ici, je respire!" -

"Un musée finalement, c'est comme cette boîte à sardines, cela sert à conserver des choses pour ne pas qu'elles s'abîment", explique-t-elle en brandissant la boîte en fer face aux plus jeunes très attentifs dont la plupart disent n'avoir jamais mis les pieds dans un musée.

On peut "toucher mais qu'avec les yeux, danser, mais pas manger, ni boire. Pour cela, vous pourrez emprunter la passerelle qui relie le musée au Fort Saint-Jean entouré de ses terrasses et avec sa magnifique vue sur la mer", poursuit la jeune femme qui rassure Yanis inquiet de la solidité de la passerelle.

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"A l'intérieur du Musée c'est comme la caserne d'Ali Baba, il y a plein d'objets de toutes les couleurs. Vous allez faire un voyage à travers la Méditerranée: on va vous parler de conquête, de puissance, de richesse, de pirates, pour revenir à la période d'aujourd'hui", les appâte-t-elle avant de les laisser s'engouffrer dans les salles.

Impatiente, Fadila Gueziz accompagnée de ses trois enfants n'est pas déçue: "Je n'arrive pas à décrocher mon regard de ce tableau, la lumière est tellement belle. Il raconte une histoire", s'émerveille-t-elle devant une toile représentant un bateau affrontant une tempête.

Tirée par la manche par ses enfants tout aussi curieux, la mère de famille se désole déjà: "Il y a trop de choses à voir on n'aura jamais assez temps pour tout voir (...)". "Ici, je respire", apprécie cette mère de famille qui trouve important que ses "enfants voient autre chose que le quartier".

"Je suis allée dans ce musée il y a très longtemps et je n'y suis pas retournée faute de temps alors quand ma fille est revenue de l'école maternelle en me disant +maman il faut qu'on aille au Mucem+, après une intervention en classe, j'ai sauté sur l'occasion", confie de son côté Manou, âgée d'une trentaine d'années.

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"La culture c'est pour tous, elle ne doit pas être réservée aux bobos", clame cette employée.

Bassam Ali-Mahamoud qui n'avait jamais mis les pieds dans un musée est lui aussi conquis par sa visite et reste marqué par la sculpture du Homard de l'artiste contemporain Jeff Koons dont les oeuvres sont exposées jusqu'en octobre au dernier étage.

"Je m'attendais à voir des trucs à l'ancienne, originaux mais pas à ce point", lance incrédule l'adolescent.

(AFP 30/05/2021)

 

Nouvelles sardines Parmentier

 

Les sardines Parmentier hissent le pavillon français

Hyacinthe Parmentier lance une nouvelle gamme de sardines entières à l’huile et aux ingrédients de caractère, du citron jusqu’au piment d’Espelette. Elles sont pêchées par des navires français.

 

Navires français

Les sardines de la nouvelle gamme Parmentier contribuent à soutenir l’activité des pêcheurs français, en étant pêchées par des bateaux battant pavillon français, et débarquées dans des ports du littoral atlantique. Hyacinthe Parmentier a fait le choix de pêcher les sardines de sa nouvelle gamme dans l’Atlantique Nord-Est, à la saison la plus propice, de juin à octobre. Elles sont ensuite préparées et mises en boîte à la main au Portugal, pays historique de la conserve de sardine. PVI : 1,80€ la boite de 135g.

 

 

Joachim Torres-Garcia (1874-1949) : la sardine dans le mouvement constructiviste


Joachim Torres-Garcia

On ne se lassera jamais de ce que la sardine et sa boîte ont pu apporter au savoir de l'humanité...

 Ainsi à propos de la peinture des années 1920 et des questions qui ont agité Picasso, Arp ou Mondrian, sans compter le tout Montparnasse… on trouve ICI une belle réflexion philosophique sur ce qui justifie la construction d'un tableau. Un article de Georges Sebbag dont est extrait le passage ci-dessous.  

Je remercie au passage l'honorable correspondant qui m'a contacté afin de retrouver la boîte de sardines qui est à l'origine de l'oeuvre de Torres-Garcia (et de ses fils). L'appel est lancé, je serais curieux de la découvrir…

"Donc, il y aurait un schème, une intuition pure du tableau qui présiderait au tableau. Telle est la démarche consciente du constructiviste. Mais cette démarche ne serait pas nouvelle, elle renouerait avec une pratique immémoriale de création d’icônes et d’idéogrammes. Le constructivisme serait aussi un primitivisme. Torres-García appartient autant à la tradition qu’à la modernité. Il n’oublie pas la leçon de Gauguin.

Un tableau est un cadre géométrique et un moment unique. Un tableau est une grille délimitant des niches ou des emplacements. Un tableau est un mur ou une palissade exhibant ses matériaux de construction. Un tableau a un esprit, une volonté, une matière. Un tableau est une table de dissection et un plan de navigation. Un tableau ne navigue pas sans sa boussole, sa grille de lecture, son mode opératoire, sa formule chimique. Un tableau est cartographique et biographique. Comment répondre à ces  réquisits, comment résoudre ces équations ? Torres-García a le front de répondre d’un mot : construire, c’est-à-dire unifier, synthétiser. Il pense y parvenir en empruntant la voie du schématisme transcendantal qui lui est propre.

Et dans la voie qui est la sienne, deux schèmes lui sont d’un grand secours 1° le schème du géomètre, le triangle, qui déclenche l’idée de relation et une quantité de divisions tripartites, 2° le schème de l’architecte, la maison, qui recèle toutes les activités humaines mais qui est aussi l’image synthétique des activités ou des processus de l’esprit, de l’âme et de la vie.

Après les schèmes de l’unité, du triangle et de la maison, on ne peut plus passer sous silence un schème déterminant dans la vie de Torres-García, le schème du poisson.

La boîte de sardines

Emmanuel Guigon, dans son texte d’ouverture du catalogue de l’exposition, met au premier plan et à juste titre l’étonnant souvenir d’enfance fondateur de l’art de Torres-García. Car toute la peinture constructiviste du Montevidéen a pour point de départ une boîte de sardines ayant comme motif le phare de Dunkerque. Comme pour ajouter du poids à cette révélation, le peintre constructiviste nous confie qu’il s’est rendu à Dunkerque, le 30 juillet 1932, et a retrouvé intacte l’image du phare qui l’avait tant fasciné à Montevideo, en 1886. Non seulement Torres-García redessine le phare et ses longs rayons, ainsi que deux embarcations sur les flots, mais il donne aussi cette précision : « Aux deux côtés de la boîte, tout au long, étaient représentées deux sardines » La modeste boîte de sardines, venue de l’autre côté de l’océan, a ouvert les yeux de l’enfant de Montevideo sur tout un monde. Elle est à l’origine du monde des choses de Torres-García, de tous les schèmes peuplant ses tableaux.

Le Montevidéen a conscience qu’il doit beaucoup à la boîte de sardines de Dunkerque. Prenons le phare. C’est l’équivalent de la tour, à laquelle Kant renonce par prudence. Ce n’est pas le cas de Torres-García, qui ne manque pas d’honorer son patronyme Torres. Un exemple. Décrivons sommairement un dessin constructif de 1932 : à droite, un schème de phare surmonté d’un schème d’homme ; à gauche, un schème de tour surmonté d’un schème de femme ; au centre, de bas en haut : un pont, un voilier, une ancre. Voilà tout le cosmos, non pas chahuté, comme chez Chagall, mais ordonné dans l’ordre des schèmes.

De la boîte de sardines, le Montevidéen, a tiré le poisson, symbole de la vie, omniprésent dans ses toiles. De plus, impossible de ne pas noter que l’économie de rangement des sardines dans la boîte, est suivie à la lettre par Torres-García. Même si cela ressemble à du Jean-Pierre Brisset, nous dirons que la clé, salut du consommateur de sardines, devient chez notre constructiviste, la clé de la raison.

Le schème du bateau de pêche, du voilier ou du paquebot, ainsi que l’ancre, symbole d’espoir, accompagnent le champion de l’aller-retour entre l’ancien et le nouveau monde, notre internaute des icônes constructivistes.

 

On peut s’étonner qu’une boîte de sardines de Dunkerque ait joué un rôle déterminant dans la vie de Torres-García, depuis l’impulsion initiale jusqu’au moindre détail des réalisations ultimes. Nous allons donner un exemple de cheminement inverse. Le peintre Jean-Pierre Pincemin, ancien membre du groupe Support-Surface, a eu l’idée en 1999 d’éditer à Douarnenez des boîtes de sardines ayant pour motif un chalutier sur une mer agitée. Il faut peut-être comprendre, avec Pincemin, comme avec Torres-García, que le peintre n’est qu’un simple artisan, un humble pêcheur de schèmes.

Escape game sardinier à La Turballe

 


Crise des migrants de Ceuta : la faute aux sardines…


 

Surfant sur la vague des extrêmes, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez parle ouvertement de « manque de respect » à propos de l’arrivée subite des milliers de migrants sur son territoire: « Rappelons-nous que la frontière avec Ceuta n’est pas seulement la frontière entre le Maroc et l’Espagne, mais c’est aussi une frontière européenne et par conséquent le manque de contrôle, dans ce cas, par les autorités marocaines n’est pas seulement un manque de respect envers l’Espagne mais également envers l’Union européenne dans son ensemble ». Même position de la ministre espagnole des Affaires étrangères, dénonçant jeudi 20 mai, une « agression » et un « chantage » de la part du Maroc. “Pas seulement vis à vis de Madrid, mais de toute l’Europe”, lance-t-elle en essayant d’embarquer l’Union Européenne, puissance de 27 pays, qui s’est substituée à elle dans les juteuses négociations pour des accords de Pêche avec le Maroc, la Mauritanie et, entre autres, le Sénégal, qui profitent avant tout à Madrid et, relativement, à Lisbonne.

Jouant sur plusieurs tableaux, Madrid n’entend pas céder mais devrait, et ce n’est pas le plus simple, trouver une explication rationnelle à ce qui s’apparente à une violation de sa propre justice par elle-même. De son côté , Rabat persiste et signe: “la crise durera tant que sa véritable cause ne sera pas résolue », martèle Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères marocain. Qui enfonce le clou: “le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier”. Une allusion au déséquilibre économique et militaire qui a toujours existé entre les deux rives depuis que la dernière nef musulmane a quitté l’Espagne, à la chute de Cordoue en 1492 ? Au début des années 2000, l’Espagne alors dirigé par le Parti Populaire sous l’atlantiste et va-t-en guerre (allié indefectible de George Bush lors de la deuxième guerre du Golfe, déclenchée en mars 2003) sous José Maria Aznar avait brièvement occupé l’îlot de Persil en juillet 2002 chassant les soldats marocains et contribuant à relancer le sentiment anti-Maure que des années de démocratie n’ont pas encore atteint dans la péninsule ibérique.

Le camouflet de l’ilôt Persil fut retentissant. Depuis, les choses ont changé. A quelques miles de l’île disputée, le Port de Tanger Med a été érigé, surclassant le port d’Algésiras dans le traffic Est-Ouest. Cette rivalité portuaire vient s’ajouter sur les rivalités agricoles, tomates et fraises marocaines concurrençant les espagnoles sur les étals de l’Union Européenne. Depuis quelques jours, sur un coup de baguette magique, des groupes non identifiés font courir la rumeur de produits marocains cancérigènes. Poussée dans ses derniers retranchements par la décision américaine prise dans les dernières semaines de la présidence Trump, d’une reconnaissance pleine et entière de Washington sur la souveraineté marocaine du Sahara (en contrepartie de la mise en place de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël), Madrid a finalement clarifié sa position après plusieurs mois d’un flou artistique. “Le conflit doit être réglé dans le cadre de l’ONU, avec un référendum d’autodétermination”. Une belle manière pour l’Espagne post franquiste d’imposer le statu quo qui, finalement, l’arrange en lui permettant de disposer de ses quotas de pêche sur la côte ouest-africaine et, partant, de faire jouer la rivalité fructueuse entre l’Algérie et le Maroc, deux puissances moyennes maghrébines qui se neutralisent depuis cinquante ans et utilisent Madrid comme une plateforme neutre. Pour être consommée en Algérie, la sardine marocaine est d’abord emballée en Espagne avant de redescendre. Un commerce triangulaire juteux assorti de divers accords dans celui portant sur le contrôle des frontières, corde sensible s’il en est au sein d’une Europe où la thématique migratoire fait gagner ou perdre les élections.

Aussi, les 8 000 migrants qui ont débarqué à Ceuta depuis le 17 mai ont provoqué une onde de choc qui va de Madrid à Bruxelles. L’Europe solidaire de l’Espagne menace le Maroc de lui couper son aide financière. Depuis 2007, le royaume a reçu plus 13 milliards d’euros d’aides par différents canaux, rappelle El Païs, un tantinet aligné sur la position de Madrid. Une bouchée de pain pour Bruxelles engagée dans une volonté d’externaliser ses frontières vers des pays comme le Maroc, la Tunisie et la Turquie. Mais aussi vers les pays de l’Afrique subsaharienne où, dans le cadre du dernier accord avec les pays ACP renouvelé pour 20 ans , il a été spécifié que des négociations bilatérales seront conduites avec les pays africains, un à un, pour leur faire signer des accords de réadmission des migrants.

 

La sardine coûte que coûte en Algérie

 


Recette sicilienne

 



Pour la recette

- 320 g de bucatini

- 800 g de sardines fraîches

- 300 g de fenouil sauvage

- Une petite botte de cébettes (oignons jeunes)

- Quelques gouttes de garum (ou colatura di alici en épicerie fine italienne)

- Chapelure (maison si possible)

- Raisins secs

- Pignons de pin

- Sel

- Huile d’olive

Commencez par vider et laver les sardines: ôtez les têtes au tranchoir et ouvrez les poissons en deux à la manière d’un livre, puis glissez votre doigt entre les deux moitiés et retirez l’arête centrale.

Le tout sous un filet d’eau froide afin de bien nettoyer la chair tendre des sardines. Réservez.

Émincez les cébettes et versez-les dans une poêle avec de l’huile d’olive et un peu de garum – ou, à défaut, quelques anchois que vous pouvez laisser «fondre».

(Faire cuire les bucatini un par un à la pince)

Laissez cuire 10 minutes à chaleur moyenne. Ajoutez les sardines, ainsi qu’une poignée de raisins secs et de pignons de pin pour le côté aigre-doux typique de la cuisine sicilienne... Laissez à nouveau cuire 10 minutes.

Pendant ce temps, blanchissez le fenouil sauvage dans l’eau salée, puis rincez-le, épongez-le et hachez-le au couteau.

Gardez l’eau de cuisson du fenouil pour cuire vos bucatini dans la foulée.

Dans une petite poêle, toastez la chapelure à l’huile d’olive jusqu’à ce qu’elle brunisse. Mélangez bien pour l’empêcher de brûler et de devenir trop amère.

Une ou deux minutes avant la fin de la cuisson des pâtes, selon le temps indiqué, versez les bucatini dans la poêle où se trouvent les sardines. Ajoutez une louche d’eau et le fenouil haché, augmen­tez la température de cuisson et finalisez celle-ci avec un sauté léger.

Servez dans une belle assiette creuse et dressez avec la chapelure toastée. Buon appetito!

Cet article a été rédigé pour le supplément de l’édition magazine de Paperjam du mois de mai qui est paru le 29 avril 2021.

 

Sardines chez Konbini

 

 


Couper finement une petite tige d’un fenouil en biseaux en gardant bien les petites fanes. Disposer les sardines dans une assiette avec le fenouil, zester une orange par-dessus et dresser avec un peu de jus de l’orange et une cuillère à café d’une très bonne huile d’olive. Finir avec une pincée de fleur de sel.

 

 

Sardines indiennes, médecine vivante…


 

Sardines de Cotonou au Bénin

 Recette

 Bouffons la vie : un sandwich avocat-sardine comme au Bénin