Le point sur les conserves de poisson

Les conserves de poisson gardent la cote
Thon, sardines, maquereaux : les boîtes de conserves sont populaires. Ces petites boîtes ont du poids : pas moins de 8.000 emplois directs et indirects sur 16 sites en Bretagne pour un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros. Etat des lieux.
Ouvrez votre placard. Comme plus de 90 % des Français, vous allez y trouver des petites boîtes de thon, de sardines ou de maquereaux. Les 16 conserveurs français, installées en Bretagne, fabriquent 315 millions de boîtes par an ! Les Français sont « conquis et confiants », se félicite le président des conserveurs, le Douarneniste Jean-François Hug. Pourquoi ? C'est ce que le syndicat professionnel a voulu savoir en commandant une enquête fin mai. Pour six Français sur dix, les conserves de poissons sont « incontournables au quotidien ». C'est pratique, facile à consommer. 80 % des Français sont convaincus des qualités gustatives, nutritionnelles et sanitaires des produits. Pour les consommateurs, c'est un moyen simple de manger du poisson, avec un bon rapport qualité/prix : en moyenne, 8,40 euros le kilo en magasin.
Au chapitre contrôles, deux Français sur trois estiment que la filière est soumise à de nombreux contrôles nationaux et internationaux. 56 % savent que la filière est engagée dans une gestion durable des ressources. Dans un marché global qui reste plutôt stable, huit consommateurs sur dix ont « l'intention de maintenir ou d'augmenter leur consommation ». Le thon arrive toujours en tête, suivi par la sardine et le maquereau.

Ceci dit, les deux tiers des consommateurs considèrent qu'ils ne sont pas suffisamment informés. Ils demandent aussi de la réactivité. Pour tout savoir sur les conserves, les conserveurs ont annoncé hier à Paris qu'ils lançaient le site www.conservesdepoissons.fr ainsi qu'un compte Twitter.

Le Pêche durable
Ce besoin d'informer est né de rudes campagnes comme celle de Greenpeace contre Petit Navire qui a jeté le discrédit sur cette industrie. Le directeur général de Petit Navire, Amaury Dutreil a garanti hier que son entreprise « faisait tout dans les règles ». Petit Navire, leader en France, ne pêche que 6 % du thon en océan Indien. Pour la surexploitation, il faut plutôt regarder du côté de l'Indonésie ou l'Inde. Les conserveurs insistent sur le fait qu'ils ont tout intérêt, s'ils veulent que leur secteur perdure, à miser sur une pêche parfaitement durable.

Mauvaise météo
Comment va la sardine si maigre l'an passé, qu'il fallait en mettre huit dans une boîte au lieu de six, avec le surcoût que cela implique puisque tout est fait à la main ? Pour l'instant, il y a eu peu de pêche. Trop tôt encore pour savoir si la sardine a grossi. Pas de panique à Douarnenez explique le P-dg de Chancerelle, Jean-François Hug : il y a du stock. Et de qualité : chaque sardine est congelée individuellement ! La météo chagrine aussi les conserveurs : le mois de juin ne sera pas bon. Le manque de soleil ne donne pas envie d'ouvrir une petite boîte pour accompagner ses tomates.
Catherine Magueur
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