Des étiquettes plus claires sur les conserves de poisson


Louison Bobet à la Quiberonnaise par Margerin

La Quiberonnaise. Margerin croque Louison !
Le Télégramme - 26 juin 2014 à 13h31

Thierry Jourdan, directeur général de la Quiberonnaise, a de nouveau fait appel à Margerin pour décorer une série spéciale.

Impossible pour La Quiberonnaise, la plus vieille conserverie de Quiberon (56), de rester à côté des festivités des 50 ans de la Thalasso. Elle rend hommage à Louison Bobet, le créateur de la Thalasso, en créant une nouvelle boîte de conserve, à l'effigie du célèbre cycliste.
Depuis le 12 juin, les fondus de vélo et de sardines peuvent réunir leurs deux passions en décapsulant une boîte de sardines à l'huile d'olive et casse-pierre, à l'effigie du célèbre coureur cycliste Louison Bobet, créateur de la thalassothérapie de Quiberon.
La Quiberonnaise, la plus vieille conserverie de Quiberon, qui produit des conserves artisanales et haut de gamme, a décidé de célébrer à sa manière les 50 ans de la Thalasso de Quiberon, en sortant, en série limitée, une boîte de sardines dessinée par Franck Margerin, le père de Lucien, rocker rebelle à la banane. Ce n'est pas la première collaboration entre le dessinateur de Fluide Glacial et la conserverie. Pour les 90 ans de la Quiberonnaise déjà, Margerin avait dessiné une première boîte.

En tenue de champion du monde 

« Cette fois-ci, nous lui avons demandé de croquer Louison Bobet en tenue de champion du monde sur son vélo, » explique Thierry Jourdan, directeur général de la Quiberonnaise, représentant de la troisième génération de la famille à la tête de la conserverie. « Les boîtes sortiront en série limitée. Pour la recette, on a choisi de l'huile d'olive vierge extra et de la criste-marine, connue aussi sous le nom de « casse-pierre ». C'est une plante vivace qui pousse sur les falaises en bord de mer à Quiberon. Elle est capable de survivre sur des rochers atteints par les vagues. On s'est dit que la recette cadrait bien avec la Thalasso ».

Nouvelle recette 

La conserverie sort une nouvelle recette tous les deux ans. Pas de laboratoire de recherche et développement hypersophistiqué dans les locaux historiques qui abritent la conserverie depuis sa création en 1921. Les recettes sont élaborées en famille. « On a une tradition culinaire familiale, » résume Thierry Jourdan. Nous n'utilisons que des produits naturels et de qualité. À chaque fois qu'on stérilise, le produit prend un choc. Alors si vous rajoutez des additifs, genre glutamate de sodium ou gomme de xantane, vous ne savez plus ce que vous mangez. De la m... en boîte, reste de la m... » ajoute-t-il goguenard.
Le credo de la conserverie c'est produire peu, mais du très bon. Le processus de fabrication artisanal est aux antipodes de ce que l'on trouve dans les rayons des grandes surfaces. Le poisson d'abord, (sardines, maquereaux ou thon) fraîchement pêché et de très bonne qualité, de pêches locales de préférence. Le nom du bateau est inscrit sur la boîte. Les machines ensuite, l'appertisation se fait avec des machines anciennes restaurées et remises aux normes. Le processus de fabrication ensuite, avec « un label à l'ancienne » soigneusement élaboré : les queues et le collet sont coupés à la main, les sardines mises en boîte à la main. « Après la friture, on égoutte les sardines une nuit, » précise Thierry Jourdan. « Ce qui est indigeste dans les sardines en boîtes, c'est l'huile de friture, si on égoutte une heure ou deux ».

Petit Poucet 

À cela s'ajoute le goût du détail. Toutes les boîtes de conserve une fois closes et lavées sont essuyées à la main.
La recette du succès pour ce petit Poucet de la conserverie. 120 tonnes de sardines transformées par an, un peu moins de 2 M€ de chiffres d'affaires... Lilliput, à côté des grandes marques de conserverie. Pas de risques de trouver les produits de La Quiberonnaise en tête de gondole des hypermarchés. Le mode de distribution est à l'avenant. Vente directe à l'usine, sur Internet dans les épiceries fines et dans certaines grandes surface du Morbihan. Car le prix est à la hauteur du produit haut de gamme : « Oui, on est cher, » revendique Thierry Jourdan. « Mais qu'est-ce que c'est bon. »