Le Maroc leader mondial de production de sardines,

Le Maroc leader mondial de production de sardines, pourtant elles restent un luxe à l'intérieur du pays
28.08.2014 | 18h43 - Article lu 5011 fois

A l'occasion de la "Fête de la sardine", Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche Aziz Akhannouch a présenté hier le Maroc comme étant un des leaders mondiaux de la production de cette espèce de poisson. Mais alors que le royaume jouit d'une position si noble, l'intérieur du pays reste mal approvisionné, ce qui fait flamber les prix. Du coup, le poisson des ménages modestes dans les zones côtières est un luxe ailleurs. Explications.

Abondant sur nos côtes, la sardine se fait plus rare sur les étals des villes intérieures du royaume
"Avec près de 57% de la production halieutique nationale, le Maroc est le leader mondial de la production de sardines", a déclaré hier à Al Hoceima le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, rapporte la MAP. Cette sortie médiatique a eu lieu dans le cadre de la première édition de la "Fête de la sardine" célébrée du 27 au 31 août simultanément dans 5 plages du royaume (Al Hoceima, Martil, Agadir-Taghazout, Dakhla et Mehdia).
Lors de son allocution, le ministre n'a pas tari d'éloges pour les prouesses du Maroc dans ce domaine, notant que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Jusqu'à 40 dirhams le kilo, voire plus !
Cependant, les dires de M. Akhannouch sont contestés, en témoignent les critiques des associations de consommateurs à travers le royaume. "Je regrette, mais nous sommes encore très loin de ce que devrait être le Maroc en matière de consommation de sardines", affirme Abdelkader Terfai, président de l'association ALFATH pour la protection du consommateur, joint par Yabiladi.
D'après lui, ce que dit le ministre n'est valable que pour les villes côtières et non pour tout le Maroc. "A l'intérieur du pays, les gens n'ont pas cette habitude de consommation, parce que la sardine est rare sur le marché. Lorsqu'on en trouve, c'est à un prix inabordable et inaccessible pour le Marocain moyen", explique le responsable associatif.
Sur ce point, le président de l'Association marocaine de protection et d'orientation du consommateur, Dr Bouazza Kherrati, se veut plus précis. "Dans certaines régions de l'intérieur, vers le Sud notamment, il faut débourser jusqu'à 40 dirhams, voire plus pour un kilo de sardines", affirme-t-il à Yabiladi. Selon lui, les manifestations telles que la "Fête de la sardine" ne devraient être uniquement organisées dans les villes côtières, mais aussi dans les villes de l'intérieur.
Exporté à grande échelle alors que tous les Marocains ne peuvent en jouir, "Akhannouch doit faire plus d'efforts"
Une fois de plus, l'on se retrouve face à une belle opération de communication, loin des réalités d'ensemble. Les associations de consommateurs déplorent également que tous les Marocains ne puissent pleinement jouir de ce produit abondant dans les eaux nationales, alors qu'il est exporté en masse. En 2013, à titre d'exemple, les exportations de sardines vers l'Espagne seulement ont augmenté de 135% atteignant les 5 408 tonnes. En outre, "les meilleures sardines sont sélectionnées pour servir à la fabrication d'autres produits comme la farine de poisson", relève le Dr Kharrati.
Les associations appellent Aziz Akhannouch à faire " plus d'efforts" pour assurer un certain équilibre de l'approvisionnement en sardines sir l'ensemble du territoire national. Comme le ministre, les Marocains pourront alors affirmer eux aussi que "les sardines ont depuis toujours occupé une place particulière dans les habitudes alimentaires des Marocains au regard de leur valeur nutritive et leur prix qui reste à la portée de toutes les couches de la société".
Ristel Tchounand
Copyright Yabiladi.com
http://yabiladi.com/articles/details/28901/maroc-leader-mondial-production-sardines.html

Bonne pêche à Douarnenez

OUEST-FRANCE Jeudi 07 août 2014 
Dans la cité des Penn sardin, une bonne pêche




Les bancs de sardines retrouvent enfin le chemin de la baie de Douarnenez. À la criée comme au port, tous les professionnels de la mer sont ravis.

9 h sur le port du Rosmeur. Les marins-pêcheurs déchargent leur dernière marchandise, des tonnes de sardines fraîches, pêchées le matin même, à l'entrée de la baie.
Sur les visages tirés par la fatigue, des sourires qui en disent long. « Nous avons eu du mal à retrouver le poisson, car des mammifères marins éparpillent les bancs », explique René Lastennet, propriétaire du bateau Reine de l'Arvor.
Ce qui se traduit cette saison par un léger manque de régularité dans les apports. « Toutefois, rien d'inquiétant, si ce n'est l'absence de grosses sardines, recherchées sur le marché du frais », rassure le marin-pêcheur. Plutôt de calibre moyen, les sardines de cette saison sont donc idéales pour la conserverie.
150 tonnes par jour
Ici, la sardine est un produit phare, voire incontournable. « La saison a vraiment commencé il y a une semaine, lorsque les bancs de sardines sont revenus dans la baie », précise José Salaun, directeur de la criée.
Sans compter sur une période de forts tonnages, entre 100 et 150 tonnes d'arrivage de sardines par jour. « C'est plus que les mois précédents, un bon signe pour la saison, qui devrait s'achever en octobre prochain », indique José Salaun.
Sur les étals, les sardines sont vendues entre 3,80 € et 4,80 € le kilo, contre 0,65 € le kilo à la criée. Et pourtant, dans les poissonneries, même son de cloche : « ça marche bien, regardez comme elles sont belles ! », lance une vendeuse de chez Doaré. En moyenne, les poissonneries qui longent la criée écoulent une bonne partie de leur stock. Entre 70 et 80 kg par jour.
Car la cité des Penn Sardin est mythique pour ses poissons : « c'est le pays de la sardine », confirme Liot, vendeur à la poissonnerie du port. Et ce n'est pas le thon rouge, fraîchement débarqué hier sur le port du Rosmeur, qui lui volera la vedette !
Tiphanie VIGOUROUX



La sardine de Douarnenez sous l'oeil de l'historien

Ouest-France Jeudi 08 août 2013
Douarnenez (29). L'entreprise Chancerelle sous la loupe de l'historien Le Doaré
L'entreprise penn-sardin fête ses 160 ans d'existence. Le spécialiste du fait maritime Alain Le Doaré se penche sur l'histoire de la plus vieille conserverie familiale du bout du monde.






« Évoquer le cas d'une entreprise qui se soucie de son histoire et de ses racines. » C'est le voeu formulé par Alain Le Doaré depuis quelques semaines qu'il passe au peigne fin les riches heures de la conserverie Wenceslas Chancerelle. Dans la continuité de l'exposition L'art de fixer les saisons, réalisée au Port-musée en 2006, le passionné des conserveries poursuit son travail sur l'industrie sardinière et s'intéresse à l'entreprise W. Chancerelle.

Sauvergarder la mémoire industrielle douarneniste
L'objectif à court terme est de restituer un condensé des 160 dernières années, passées à emboîter le poisson mais aussi à maintenir la conserverie à taille humaine et à Douarnenez. « Il y a un énorme patrimoine matériel et immatériel, analyse le docteur en histoire. Les archives ont été en grande partie conservées, notamment par la famille. Les plus anciennes remontent à 1850. » Il se donne jusqu'à octobre pour étudier les produits, les personnels, les lieux de production. Il espère ainsi recueillir les témoignages et les photographies de personnes liées à l'histoire de la « friture » de Pors-Laouen.
« Personne ne s'est penché, de manière synthétique, sur l'aventure de cette conserverie familiale », se désole le chercheur qui en appelle à la sauvegarde de la mémoire industrielle douarneniste. Parmi les archives qui remontent sept générations de Chancerelle, c'est véritablement l'oeuvre de Robert, fils de Marc, qui suscite l'intérêt de l'historien. « Présent de 1949 à 1987, il a donné sa vie à l'entreprise. Il a sécurisé les approvisionnements, développé des marchés et abordé le virage de la grande distribution, alors que d'autres enseignes ont chuté. »
Un premier constat qu'Alain le Doaré souhaite nourrir d'une dimension humaine globale : « Le patrimoine immatériel est constitué des témoignages de toutes celles qui ont été au service de l'entreprise et qui sont aujourd'hui retraitées. Mais sa mémoire vive, c'est aussi toutes celles qui y travaillent actuellement. »
Une permanence des gestes et de la tradition d'autant plus importante à valoriser, à l'heure où le site historique de production du port du Rosmeur, agrandi en 1986, se prépare au déménagement pour la zone de Lannugat. Sur les 370 salariés actuels, 175 personnes ont été embauchées au XXe siècle, douze dans les années 1970, 66 dans les années 1980, 97 dans les années 1990. « C'est ainsi que le savoir-faire se transmet », résume l'historien.
Pour témoigner ou montrer ses photos d'époque, contacter Alain Le Doaré, à Connétable, 3, rue des Conserveries, 29 177 Douarnenez. Par courriel (alain.le.doare@orange.fr) ou tél. 02 98 92 42 44.

Entreprise
Ouest-France Mercredi 10 avril 2013
À Douarnenez (29), 160 ans de sardines en boîte
La bonne boîte, c'est la sardine à l'ancienne. Produit historique, pas ringard. 95 % des Français en achètent. Vous la sortez du placard, parce qu'elle fait partie de l'avitaillement de toute bonne maison.

Dans la sardine, presque tout est bon. Une fois coupée tête et queue, éviscérée et cuite, bien rangée dans sa boîte, elle confit dans l'huile. Non seulement, elle vous apporte des oméga 3 pas chers, vitamines, oligo-éléments, quelques calories si elle est fraîche, un peu plus si elle a trempé dans l'huile, mais avec son arête dorsale qui se dissout dans la boîte, vous avez du calcium. Magique.
À Douarnenez, ce port du sud du Finistère, on vit de la pêche à la sardine depuis le monde romain et ses cuves à garum (un condiment à base de poissons) qui nourrissaient les légions de l'Empire. Au XVIIe siècle, on la saumurait puis la pressait. Le pesket, le poisson, passait huit mois en tonneau.
Ici, la maison Chancerelle a ses lettres de noblesse dans le métier. Chaque jour, des ouvrières coupent, trient. Sur les 370 salariés, 70 % sont des femmes. Si la fabrication est mécanisée, la préparation à l'ancienne garantit le résultat.
Des obus et de la conserve
Après l'invention de la conserve, Robert Chancerelle, un Nantais, installe sa conserverie en 1853 sur le port de Douarnenez. Fin XIXe, début XXe les sardines font les repas de matelots. Chez les Penn sardin (les têtes de sardines, surnom des Douarnenistes), quand le poisson disparaît de la baie de 1902 à 1909, c'est la disette. La relance vient de la guerre 14-18 : les poilus ont bouffé des obus et de la conserve.
Avant 1900, avec ses 32 conserveries, Douarnenez fournit des sardines dans le monde entier. En 1954, il y avait 180 conserveries en France. Aujourd'hui, il en reste seize.
La sardine nage en banc, entre deux eaux, de l'Écosse à la Norvège, des côtes françaises jusqu'à la Mauritanie, le Sénégal, et le bassin méditerranéen. Dans les années 1950, Robert Chancerelle, le cinquième du nom, qui fonde la marque Connétable, fait des choix : il va chercher le poisson plus loin, pour en avoir toute l'année. Mais reste « intransigeant sur la qualité, investit dans le froid », explique Jean-François Hug, l'actuel PDG de la troisième entreprise française de la conserve de poissons. « Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour une conserve de qualité. C'est du durable. »
Douarnenez a été capitale mondiale de la sardine. Le paysage a changé, les conserveries ont mis la clé sous la porte. À ce jour, il ne reste que trois usines : Paulet (marque Petit Navire), Cobreco (marque Arok) et Connétable. Mais les Penn sardin restent les champions européens de la conserve de poisson.
Christian GOUEROU

Sardines de Gaza : plus de tunnel = plus de gas oil = plus de sardines

Embargo de fait sur les sardines palestiniennes
 
Pêcheurs de Gaza : " Nous sommes devenus des mendiants "
Gaza Envoyée spéciale - Le Monde du 9 août 2014

Hosni Hassan ne veut pas perdre une minute. Sur sa modeste barque, il déploie un large filet à seulement 300 mètres du rivage de Gaza. " J'arrive à prendre quelques poissons. Mais d'ici quelques jours, il n'y aura plus rien. " Après un mois de guerre, les pêcheurs ont exploité au maximum ce court instant de grâce, à l'abri d'un cessez-le-feu qui a pris fin, ce vendredi matin. La liberté de pêche est aujourd'hui l'un des enjeux des négociations du Caire visant à mettre fin au conflit sanglant entre Israël et les combattants du Hamas.
Le mouvement islamique exige la levée totale du blocus terrestre et maritime, imposé par Israël depuis 2007. Sur mer, le blocus se traduit par une limitation des activités de pêche, fluctuant en fonction des contraintes militaires israéliennes, entre 5,5 et 11 km. Les bateaux gazaouis qui tentent d'approcher ces lignes essuient les coups de semonce des patrouilleurs de la marine israélienne, parfois des tirs directs. Entre avril et mai, les Nations unies ont observé plus de 60 accrochages sérieux, blessant cinq pêcheurs.
La pression israélienne exercée sur mer accable une profession étranglée. L'activité halieutique dans les eaux chaudes de Gaza n'est considérée comme viable qu'au-delà de 15 kilomètres (8 milles nautiques). La limitation actuelle des zones de pêche se traduit par un déficit de prises estimé à près de 1 300 tonnes de poissons par an.
Activité fantôme 
Au port, Mifleh Abu Riyala dépose ses modestes cageots de fines sardines panachées de quelques mulets. Il n'en tirera pas plus de 200 shekels (40 euros), soit à peine 20 shekels de salaire journalier, une fois réglées les dépenses de carburant. La destruction des tunnels de contrebande, qui a fait exploser les prix de l'essence et du gazole dans la bande de Gaza, fin 2013, a sonné comme le coup de grâce pour cette activité fantôme. Méditant sur ses cageots de sardines émaciées, il se souvient des années où il pouvait naviguer au-delà des 8 milles nautiques, pêcher maquereaux, thons, crevettes et calamars. " Avant le blocus, on nous appelait les “Saoudiens” parce nous étions les rois de Gaza. Je pouvais gagner jusqu'à 10 000 shekels par jour ", se souvient l'artisan de 36 ans, avant de conclure, d'une voix blanche : " Aujourd'hui, nous sommes devenus des mendiants. "
D'après une étude de l'ONU, plus de 95 % des pêcheurs dépendent de l'aide internationale pour survivre au quotidien. Dans le camp de réfugiés de Chatti, près du port, ils s'entassent dans des immeubles insalubres et des appartements dénudés, mis à part quelques tapis et fins matelas posés à même le sol. Pour aider leurs familles, les enfants vont dans le centre-ville distribuer du thé, en échange de quelques shekels. " Nous luttons contre la mort tous les jours ", résume, glacial, Zacharia Bakr, président du syndicat des pêcheurs de Gaza.
Frappés par le blocus, ils seraient un certain nombre à avoir rejoint les rangs des factions armées palestiniennes, appliquant à la lettre la formule en vogue à Gaza : " Du poisson ou du plomb ".
En 2000, la bande de Gaza comptait plus de 10 000 marins pêcheurs. Ils ne sont plus actuellement que 3 500. Malgré l'intensité des bombardements, la guerre a redonné espoir à la profession.
Le Hamas exige le retour aux limitations maritimes garanties par les accords d'Oslo en 1993, soit 12 milles nautiques, près de 22 km. Sur le port, on estime que la fermeté du mouvement islamiste finira par payer au Caire : " Les pêcheurs se tiennent prêts. On a ouvert les paris pour savoir qui allait franchir le premier les 12 milles ", plaisante Mifleh Abu Riyala. Mais à Chatti, Zacharia Bakr se montre pessimiste : " L'atmosphère au Caire n'est pas bonne. Israël ne compte pas nous accorder notre liberté. " Hélène Jaffiol © Le Monde

L'empreinte carbone de vos sardines

Pour réduire votre empreinte carbone, préférez les sardines aux crevettes
Repéré sur Science et Fish and fisheries par Lucie de la Héronnière in Slate 04.08.2014 - 14 h 04

Maquereaux, sardines, anchois, harengs… Ces petits poissons gras sont riches en oméga-3, en vitamine D, et… leur pêche émet beaucoup moins de gaz à effet de serre que celle d’autres produits de la mer.
Robert Parker, doctorant étudiant l’industrie de la pêche en Tasmanie, et Peter Tyedmers, économiste à Halifax, ont compilé et analysé 1.600 rapports sur la consommation de carburant de flottes de pêche du monde entier, de 1990 à aujourd’hui.
L’étude, publiée dans Fish and Fisheries et commentée par Science, traite uniquement de l’énergie utilisée pour capturer les poissons et les ramener au port, pas pour la transformation ou pour amener ensuite les produits vers les consommateurs (mais il s'agit de plus petites proportions de carburant) et n’aborde pas non plus les autres impacts environnementaux de la pêche, comme la destruction d’habitats ou d’espèces.
En résumé, la pêche des petits poissons est «parmi les formes des production de protéines les plus économes en énergie», et l’utilisation de carburant varie sur plusieurs ordres de grandeur vraiment très différents selon les espèces.
Ainsi, pour pêcher une tonne de sardines, il faut en moyenne 71 litres de carburant. Selon Science, «les abondants petits poissons de ce genre ont tendance à être près de la côte, et c’est un travail assez rapide de les encercler avec un énorme filet. Le hareng islandais et l’anchois péruvien sont les pêches industrielles les moins gourmandes, avec seulement 8 litres de carburant pas tonne de poissons».
A l’autre extrême, on trouve les crevettes et les homards: il faut en moyenne 2.923 litres de carburant pour une tonne. «Bien qu’il ne faille que 783 litres pour attraper une tonne de homards du Maine, les crevettes tigrées asiatiques d’Australie nécessitent 7.000 litres de carburant par tonne en 2010, et le homard norvégien de la mer du Nord nécessite près de 17.000 litres», note Science. Pour attraper ces deux espèces, de petite taille et relativement rares, les bateaux doivent tirer des filets fins sur de longues distances.

Entre les deux, il y a par exemple les coquilles saint-jacques (525 litres par tonne),  le saumon d’Amérique du Nord (886 litres par tonne), ou encore la sole (2.827 litres par tonne). En moyenne, cela équivaut à une consommation de 639 litres par tonne.

Le site de l’Ifremer confirme ces quantités très, très variables pour le cas de la France aussi:
«La consommation de carburant s’élève en moyenne à 0,5 litre par kg de poisson pêché (donc 500 litres par tonne de poisson pêché, NDLR). Cette moyenne cache une très grande disparité en fonction des espèces pêchées et des engins utilisés.»
Ces différences sont liées à de nombreux facteurs, comme l’éloignement des lieux de pêche, la profondeur, la taille et le genre des bateaux, les techniques utilisées, la vitesse ou encore les stocks disponibles, car toujours selon l’Ifremer, «les ressources exploitées par les pêcheries françaises présentent, pour une part importante d’entre elles, des stocks faibles. Si le stock est réduit, la densité d’animaux est plus faible, le pêcheur doit alors maintenir son action de pêche sur une plus grande distance et donc consommer plus d’énergie».
Ces coûts écologiques et financiers se réduisent tout de même un peu depuis le début du XXIe siècle, selon l'étude. Cela passe par une multitude de façons de faire à modifier, comme par exemple réduire la vitesse, «optimiser les engins de pêche», «réduire la dépendance des navires de pêche au gazole», ou encore «améliorer l’hydrodynamisme des coques de bateaux».

bbq sardines/ Paul Joseph via Flickr CCLicence By