La conserverie Courtin se développe à Tregunc


Trégunc La conserverie Courtin a de l'appétit

Fondée en 1893, la conserverie Courtin va quitter son site historique pour une usine toute neuve à Trégunc. Le bâtiment a été dimensionné pour produire deux fois plus de produits.



Par Adèle Le Berre
Un paquebot noir surmonté de cheminées jaunes et noires. Située sur la commune de Trégunc, la future usine Courtin a de l’allure. « C’est mon père qui a souhaité cette forme de navire en référence à notre activité et notre lien avec la mer. Le bâtiment donne un cap », décrit Jean Collin, directeur de la conserverie, en parcourant l’usine en plein travaux. Elle devrait être livrée fin janvier. La production devrait démarrer fin février.

Embellie de la conserve

« Pour faire vite, on peut dire qu’on passe du Moyen-Âge au XXIe siècle », résume Jean Collin. La conserverie Courtin n’avait en effet pas changé de locaux depuis sa création, en 1893 à Concarneau (quai du Moros). Le bâtiment était devenu trop étroit, inadapté au volume croissant de production. « Depuis quelques années, on connaît une croissance à deux chiffres, indique le patron sans révéler le chiffre d’affaires. Cela s’explique par notre politique commerciale et une embellie du marché de la conserve. »
En 2015, l’entreprise a produit 220 tonnes de rillettes, de soupes, sauces, boites de sardines, de thon et de maquereaux, plats préparés (notamment le fameux confit de saint-jacques)… La nouvelle usine a été dimensionnée pour en produire deux fois plus. « Cela ne se fera pas du jour au lendemain mais progressivement. » Les lignes de production ont été totalement repensées avec l’aide de la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).

3,5 millions d’euros

Jusqu’à présent, les sept salariés en production préparaient les soupes dans des marmites de 100 litres, broyaient manuellement et transvasaient à la louche. À l’avenir, ils utiliseront une marmite de 1 500 litres qui broiera, filtrera de manière automatique. « Avant, les salariés devaient mettre les conserves dans un autoclave vertical en utilisant un palan. Demain, ils les mettront dans un autoclave horizontal. Ce sera plus sécurisant, moins physique », décrit Jean Collin qui a investi 600 000 euros dans un nouveau parc de machines.
L’investissement total atteint 3,5 millions d’euros. « À l’origine, on pensait faire cette usine dès 2008. Mais la crise nous a obligés à repousser ce projet. Aujourd’hui, l’horizon est dégagé », se réjouit le patron de cette PME de 14 salariés qui possède en propre six magasins. La nouvelle usine et son musée devrait aussi drainer davantage de visiteurs. « Nous accueillions déjà 150 cars par an. Cela devrait monter en puissance. »
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