Du plastique dans les sardines

L’océan, ce patrimoine vital à protéger d’urgence

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L’avenir des océans s’annonce sombre, sous le triple fléau de la surpêche, de la
pollution au plastique et de l’excès de transport maritime. La menace pèse à la fois
sur les écosystèmes marins et sur la sécurité alimentaire de l’humanité. L’espoir est
pourtant permis d’inverser la tendance, assure cet article de la Fondation BNP Paribas.

Grand connaisseur du terrain, le directeur de recherche de l’IRD met en garde contre le changement de configuration du plancton en Méditerranée. « En gagnant 1,5°C sous l’effet du réchauffement, cette mer ne permet plus aux sardines qu’elle abrite de se reproduire. » Idem pour les anchois du Pérou, transformés annuellement pour l’alimentation animale à hauteur de près de 10 millions de tonnes, et dont l’épuisement a incité l’industrie chinoise à capter les sardinettes d’Afrique de l’Ouest. « Les sardines et anchois de Namibie ont presque disparu », s’alarme Philippe Cury. « Dans ce contexte, les méduses viennent en abondance et gélifient l’écosystème. Des oiseaux désertent et des poissons meurent. Entre 60 % et 95 % des espèces marines ont fondu. » 

À la surpêche et à ses incidences s’ajoute la négligence coupable du consommateur lui-même, rompu à l’usage des plastiques. Les déchets issus de cette matière n’épargnent aucun espace. Forte de 45 antennes bénévoles dans 12 pays européens et spécialisée dans la lutte contre cette pollution,  Surfrider Foundation Europe évalue cette dernière à quelque 3,5 millions de kilomètre carrés, soit un tiers de la surface de l’Europe. La pollution de l’océan provient à 80 % de la terre ferme. « Les déchets sont partout en mer. Si 30 % d’entre eux sont visibles en surface, le reste atteint les fonds marins et détériorent au premier chef la “pompe” carbone qu’ils représentent », souligne Antidia Citores. Le pollueur oublie son forfait alors qu’il est lui-même impacté. « Plus de 650 espèces marines sont victimes d’ingestions de plastiques mais l’être humain est, lui aussi, menacé », poursuit la porte-parole de  Surfrider Europe. « Les plastiques se fragmentent en micro-plastiques. On sait que 100 % des moules en contiennent. » L’industrie des cosmétiques porte ici un passif lourd, dont le prix s’élève à plus de cinq mille milliards de particules de plastiques issues de sa production essaimant dans les eaux, dégradant leur qualité et compromettant la santé des usagers.

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