Mission Pelgas

Golfe de Gascogne. Bonne santé halieutique
Le Thalassa, navire de recherche de l'Ifremer © Le Télégramme

Une quantité d'anchois dans la moyenne haute et des sardines très côtières. Voici les premiers résultats des observations effectuées dans le cadre de la mission Pelgas 2016, menée conjointement par les scientifiques de l'Ifremer et les pêcheurs professionnels. Depuis 16 ans, la mission Pelgas a pour objectifs d'estimer la biomasse et la répartition spatiale des anchois et des sardines mais aussi des autres petits pélagiques (sprat, chinchard, maquereau...) dans le golfe de Gascogne. Depuis neuf ans, ces opérations sont menées de conserve avec des pêcheurs professionnels. Cette année, ce sont deux paires de bateaux de La Turballe qui ont opéré avec le navire de recherche Thalassa de l'Ifremer. « Adopter les bonnes modalités de ponction » Acoustique, pêche au chalut, ponction des oeufs en surface, salinité, étude du plancton, observation des oiseaux marins et des cétacés... sont autant de techniques mises en oeuvre et d'indices relevés par les 23 scientifiques impliqués dans la mission Pelgas pendant 35 jours. Une vingtaine de marins-pêcheurs au total sont mobilisés, qui effectuent différentes captures. Outre la recherche, l'enjeu d'une telle mission est la gestion des stocks. L'indice Pelgas entre dans le calcul du total autorisé de captures. Au vu des résultats, « il s'agit d'adopter les bonnes modalités de ponction, qui correspondent à l'intérêt des pêcheries et assure la pérennité du stock », souligne Hubert Carré, directeur général du Comité national des pêches. « 65 professionnels sont concernés - 30 chalutiers pélagiques et 35 bolincheurs ». Date d'ouverture de la pêche cette année : le 1er juin. « Les pêcheurs se doivent d'anticiper et d'avoir une gestion appropriée de la ressource. D'où l'intérêt de ce partenariat, un parmi d'autres ». Autre avantage de connaître l'état de la ressource : « permettre à des jeunes d'investir en leur donnant de la visibilité ». « La compréhension du diagnostic est beaucoup plus simple quand elle est partagée entre les professionnels et les scientifiques », explique Morgane Ramonet, chargée de mission à France Filière Pêche, qui indemnise les professionnels impliqués dans la mission Pelgas. La mission elle-même est cofinancée par l'Europe et Ifremer. Les résultats définitifs et chiffrés de la mission Pelgas 2016 seront livrés fin juin.
© Le Télégramme -25-05-2016-

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