Affirmant que la "loi est claire à ce sujet", il a assuré que les services compétents de sa direction procèdent toujours à une "saisie (sur la base d’un arrêté de la wilaya) de toutes les quantités de sardines de cette taille, considérées comme nocives pour la santé du citoyen, tout en constituant une menace pour la pérennité de la ressource piscicole", a-t-il informé.
"Nombre de pêcheurs irresponsables font des prises de sardines de pas plus de 4cm de long et la mettent sur les marchés", a-t-il déploré, par ailleurs, considérant ce fait "destructif pour la ressource halieutique, outre son caractère non réglementaire", car la sardine est "empêchée d’atteindre sa maturité, tout en entravant son cycle de reproduction".
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Selon M. Abed, cette action de contrôle est inscrite au titre des "efforts de protection de la ressource piscicole, la sardine notamment, dont les opérations de ponte ont été retardées cette année jusqu’à septembre (contre mars ou avril habituellement)", imputant, cette "mutation biologique" comme qualifiée, par lui, "aux changements climatiques et aux intempéries enregistrées dans la région", a-t-il indiqué.
"La pêche est généralement autorisée une vingtaine de jours après la ponte des œufs, quand le poisson atteint sa taille commerciale, fixée à plus de 10 cm", a-t-il, en outre, fait savoir, recommandant aux professionnels du secteur de pécher d’autres types de poissons disponibles, ces jours, comme le maquereau, considéré comme un prédateur de la sardine.
Toujours au titre des mesures prises pour mettre fin à ces pratiques irresponsables de certains pécheurs, qui vont jusqu’à "faire de la contrebande de sardine à travers les plages", selon le même responsable, "il a été décidé l’interdiction d’importer, vendre et utiliser des filets dont les mailles sont inférieures à 9 mm", a-t-il déclaré.
Des campagnes de sensibilisation sur le sujet sont, également, initiées à travers différents ports de pêche, en vue d’aider à réduire au maximum ce phénomène considéré comme une "menace contre l’écosystème de la région, et pouvant à terme provoquer l’extinction de certaines espèces de sardines du littoral de Chlef", a averti M. Abed.
Interrogé, par l’APS, à propos de ce phénomène, ayant impacté négativement sur la production piscicole de cette saison, qui a marqué un "recul" comparativement à l’année dernière (4.000 tonnes de poissons durant les 9 premiers mois de 2018 contre 2.600 tonnes à la même période de cette année), des pêcheurs du port de Ténés, l’ont imputé "aux lourdes charges" qui leur sont imposées.D’autres pêcheurs se sont, par ailleurs, dits "optimistes", du retard mis dans la ponte des œufs de sardines, car pour eux cela veut dire "qu’il y’aura de la sardine jusqu’au mois de février 2020", se sont-ils félicité.
"Nous ne serons pas en chômage technique à la période indiquée", ont-ils assuré, appelant leur confrères à ne pas pécher la sardine "non arrivée à maturité, car il y va de la préservation de l’écosystème, et de la sauvegarde de la santé du citoyen", ont-ils soutenu.
La wilaya a réalisé une production globale de 5.600 tonnes de poissons (tout types confondus), durant l'année 2018.
in Algeria Press Service 11/10/19