«Être confiné dans une boîte de sardines de 9 m², ce n'est pas évident»
soupire le résident qui est logé en chambre traditionnelle donc avec la
cuisine et les sanitaires en commun. C'est vraiment la problématique qui
lui pèse le plus dans cette période de confinement. Heureusement, il
n'y a pas de tension liée à l'utilisation des équipements communs.
«Paradoxalement, on est obligé de se serrer les coudes. En respectant
les règles de sécurité, on essaie de passer du temps ensemble pour avoir
un contact humain et éviter de rester tout le temps enfermé dans sa
chambre» signale l'étudiant.
En ces temps de confinement, jamais la sardine n'a autant été d'actualité. Qu'elle serve de métaphore pour la cohabitation forcée en chambre universitaire ou d'image universelle à toutes les situations de marinades sociales, elle est plus que jamais symbole d'absence de liberté de mouvement. Ce qui, en soi, quand on connaît son goût immodéré pour la liberté, est une aberration.
D'autant qu'en dehors de la boîte ou du tonneau où on la presse, il n'y a rien de plus fluide qu'un banc de milliers de sardines.
On la retrouve aussi en vedette dans les cuisines du confinement où chacun explore les ressources de ses fonds de placard à la recherche d'aliments prêts à consommer sans élaborer de fastidieuses recettes. Tous les médias y vont de leurs suggestions pour la réhabiliter aux menus de la cuisine familiale.
Le rayon sardines des supermarchés figure toujours parmi les premiers dévalisés en temps de crise.
Elle retrouve ainsi sa fonction de toujours. Salée, séchée ou confite à l'huile, elle nous a toujours accompagnés dans les plus extrêmes de nos aventures…
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