La fête de la sardine est de retour. Pour cette deuxième édition, des animations musicales, des expositions, des jeux mais aussi des grillades sont au rendez-vous ce samedi 23 juillet. Organisé dans cinq villes du Royaume à l’initiative du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, cet événement vise à promouvoir la consommation de ce poisson dont la production nationale annuelle dépasse les 850.000 tonnes.
À Tanger, Fès, Marrakech, Safi et Dakhla, des villages baptisés «Hout Bladi» sont installés pour accueillir la fête de la sardine. Une galerie de panneaux thématiques, de l’animation et une cérémonie de dégustation des sardines grillées sont également au programme. Si le Maroc a décidé de célébrer ce produit en grande pompe, c’est dans un objectif précis de promotion de consommation des produits de la mer. Celle-ci étant jugée faible, comparé au potentiel halieutique national. Pour pallier cela, une ambitieuse stratégie de marketing institutionnel, déclinée du Plan Halieuris, a été développée par l’Office national des pêches (ONP). Cette célébration de la sardine en est une déclinaison.
La sardine en chiffres
Si l’on se base sur un récent rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Maroc occupe le 17ème rang au niveau mondial en termes de richesse halieutique. La sardine est en grande partie à l’origine de cette consécration et reste le produit phare du secteur halieutique avec une production au niveau national qui dépasse les 850.000 tonnes annuellement. Elle représente également plus de la moitié du total de la production halieutique marocaine (52%). Pour ce qui est de la flottille sardinière, elle est composée de 621 senneurs côtiers et de 22 RSW (Refrigerated Sea Water, ndlr). Il s’agit de chalutiers utilisant l’eau de mer pour refroidir le poisson et lui garder sa fraîcheur. «Ils débarquent au niveau de 22 ports de pêche répartis le long du littoral du Royaume», précise-t-on auprès de l’ONP. A cela s’ajoute une riche infrastructure de commercialisation de 22 halles aux poissons, 9 Comptoirs d’agréage du poisson industriel (CAPI) et 7 marchés de gros.
Une chaîne industrielle solide
Au Maroc, la chaîne de transformation et de la valorisation est principalement dédiée à la congélation et à la fabrication des conserves. Pour cette dernière filière, il est important de préciser que la qualité irréprochable de la sardine marocaine fait en sorte que l’engouement international soit assez grand pour hisser le Maroc au rang de leader mondial dans le domaine. A elle seule en effet, l’exportation des conserves de sardine draine un chiffre d’affaires de près de 4 milliards DH. En volume, l’on parle de pas moins de 126.000 tonnes. «La qualité supérieure de la sardine marocaine et sa notoriété à l’échelle internationale font de notre pays le premier producteur et exportateur mondial de la conserve de sardine», souligne la même source avant d’ajouter que l’activité de la conserve concerne actuellement 47 unités agréées concentrées principalement à Safi et à Agadir. Pour assurer la régulation des approvisionnements en conserveries, le Maroc a développé toute une industrie de congélation de la sardine et y a dédié 44 unités issues principalement du programme de reconversion des usines de traitement de poulpe de Dakhla et Laayoune dans la filière des petits pélagiques. Ses exportations pour ce produit sont de l’ordre de 86.000 tonnes pour un CA de 737 millions de dirhams.
Les petits pélagiques protégés
Par ailleurs, il est à préciser qu’une activité de pêcherie et d’exploitation sardinière de cette ampleur n’est durable que si régulation il y a. Conscient de cela, le Maroc adopte une politique qui s’appuie essentiellement sur des données scientifiques. Ainsi, le pays procède constamment à l’évaluation des stocks de la sardine et le suivi de leur exploitation, l’étude du fonctionnement de l’écosystème de cette espèce, ainsi qu’à de multiples essais des techniques de pêche de la sardine et les nouveaux procédés de sa valorisation. Le Maroc a également mis en place, depuis janvier 2015, un plan d’aménagement des petits pélagiques dans l’ensemble du littoral national. Celui-ci instaure la définition annuelle du Total admissible de captures (TAC) sur la base de la biomasse observée ainsi que d’autres conditions de pêche pour assurer au final une exploitation durable des cinq espèces des petits pélagiques dont la sardine.
Imane Nigrou - Aujourd’hui le Maroc - 24 juillet 2016
À Tanger, Fès, Marrakech, Safi et Dakhla, des villages baptisés «Hout Bladi» sont installés pour accueillir la fête de la sardine. Une galerie de panneaux thématiques, de l’animation et une cérémonie de dégustation des sardines grillées sont également au programme. Si le Maroc a décidé de célébrer ce produit en grande pompe, c’est dans un objectif précis de promotion de consommation des produits de la mer. Celle-ci étant jugée faible, comparé au potentiel halieutique national. Pour pallier cela, une ambitieuse stratégie de marketing institutionnel, déclinée du Plan Halieuris, a été développée par l’Office national des pêches (ONP). Cette célébration de la sardine en est une déclinaison.
La sardine en chiffres
Si l’on se base sur un récent rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Maroc occupe le 17ème rang au niveau mondial en termes de richesse halieutique. La sardine est en grande partie à l’origine de cette consécration et reste le produit phare du secteur halieutique avec une production au niveau national qui dépasse les 850.000 tonnes annuellement. Elle représente également plus de la moitié du total de la production halieutique marocaine (52%). Pour ce qui est de la flottille sardinière, elle est composée de 621 senneurs côtiers et de 22 RSW (Refrigerated Sea Water, ndlr). Il s’agit de chalutiers utilisant l’eau de mer pour refroidir le poisson et lui garder sa fraîcheur. «Ils débarquent au niveau de 22 ports de pêche répartis le long du littoral du Royaume», précise-t-on auprès de l’ONP. A cela s’ajoute une riche infrastructure de commercialisation de 22 halles aux poissons, 9 Comptoirs d’agréage du poisson industriel (CAPI) et 7 marchés de gros.
Une chaîne industrielle solide
Au Maroc, la chaîne de transformation et de la valorisation est principalement dédiée à la congélation et à la fabrication des conserves. Pour cette dernière filière, il est important de préciser que la qualité irréprochable de la sardine marocaine fait en sorte que l’engouement international soit assez grand pour hisser le Maroc au rang de leader mondial dans le domaine. A elle seule en effet, l’exportation des conserves de sardine draine un chiffre d’affaires de près de 4 milliards DH. En volume, l’on parle de pas moins de 126.000 tonnes. «La qualité supérieure de la sardine marocaine et sa notoriété à l’échelle internationale font de notre pays le premier producteur et exportateur mondial de la conserve de sardine», souligne la même source avant d’ajouter que l’activité de la conserve concerne actuellement 47 unités agréées concentrées principalement à Safi et à Agadir. Pour assurer la régulation des approvisionnements en conserveries, le Maroc a développé toute une industrie de congélation de la sardine et y a dédié 44 unités issues principalement du programme de reconversion des usines de traitement de poulpe de Dakhla et Laayoune dans la filière des petits pélagiques. Ses exportations pour ce produit sont de l’ordre de 86.000 tonnes pour un CA de 737 millions de dirhams.
Les petits pélagiques protégés
Par ailleurs, il est à préciser qu’une activité de pêcherie et d’exploitation sardinière de cette ampleur n’est durable que si régulation il y a. Conscient de cela, le Maroc adopte une politique qui s’appuie essentiellement sur des données scientifiques. Ainsi, le pays procède constamment à l’évaluation des stocks de la sardine et le suivi de leur exploitation, l’étude du fonctionnement de l’écosystème de cette espèce, ainsi qu’à de multiples essais des techniques de pêche de la sardine et les nouveaux procédés de sa valorisation. Le Maroc a également mis en place, depuis janvier 2015, un plan d’aménagement des petits pélagiques dans l’ensemble du littoral national. Celui-ci instaure la définition annuelle du Total admissible de captures (TAC) sur la base de la biomasse observée ainsi que d’autres conditions de pêche pour assurer au final une exploitation durable des cinq espèces des petits pélagiques dont la sardine.
Imane Nigrou - Aujourd’hui le Maroc - 24 juillet 2016
Il reste à présenter pour bien célébrer la sardine au Maroc… tout ce que révèle le Musée imaginaire de la sardine et qui séduit tant les millions de visiteurs qui ont eu la chance de croiser son chemin… De l'info, de l'histoire, de l'art, de l'humour, de la passion, de l'amour et de la gourmandise, tout ce que l'on est quand on aime !
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