Qui sont les sardinières de Douarnenez ? Les références littéraires ou politiques qui désignent ces femmes et la grande grève de 1924 sont nombreuses. Elles sont devenues des symboles dans la mémoire collective.
Les sardinières de Douarnenez : Tout un symbole à redécouvrir ici
Les sardinières sont passées à la postérité comme un symbole de lutte et de modernité. Au lendemain de la grève, une sardinière se démarque de la foule des grévistes, car elle est veuve et n’a donc pas de mari qui pourrait l’empêcher de se présenter aux élections : Joséphine Pencalet. Cette dernière figure alors sur la liste du maire sortant, Daniel Le Flanchec, lors des élections municipales. Malgré une victoire au premier tour, elle ne pourra participer aux délibérations du conseil municipal que quelques mois : son élection sera invalidée par le Conseil d’État au motif qu’elle est une femme (les femmes n’obtiendront le droit de vote en France qu’en 1945 soit 20 ans plus tard). Sans aucun soutien de son parti, elle retourne alors à sa condition de simple ouvrière avec amertume et le sentiment d’avoir été manipulée : pourtant, on se souviendra d’elle comme de la première femme élue en Bretagne. Les sardinières de Douarnenez deviennent un symbole des luttes pour les droits de la femme et contre le patronat. Elles font partie intégrante de l’identité de Douarnenez, ville longtemps marquée par les luttes de classes et les élections successives de maires communistes, ce qui lui vaudra, un temps, son surnom de « ville rouge ».
Ecrit par Laure Besnier in Unidivers.fr : http://www.unidivers.fr/sardinieres-douarnenez-histoire-bretagne-pencalet/
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