Sardines au Maroc


Un second week-end sans poisson sur les marchés marocains



La halle principale du marché de gros au poisson, à Casablanca, samedi 9 mai. (Photo Médias24)

La grève décrétée par les mareyeurs est arrivée à vider les étals, exception faite de la pêche de quelques variétés pélagiques comme les sardines.
Sur les côtes marocaines, seules les petites barques de pêche artisanale sont encore à l’œuvre. La plupart des  gros bateaux ne sortent plus. Cela ne sert à rien. Les commerçants grossistes sont arrivés à bloquer la plupart des circuits.
Ce samedi 9 mai, à Casablanca, Azemmour et El Jadida, à titre d’exemple, les étals des poissonniers sont vides. Seules des sardines sont proposées, ainsi que quelques maquereaux. Des crevettes décortiquées, toutes maigrichonnes et d’une fraicheur incertaine, sont vendues à … 200 DH le kilo.
Selon nos sources, la totalité des ports de pêche sont concernés, de Tanger à Dakhla, en passant par Agadir, Laâyoune, Larache, Casablanca, El Jadida, Azemmour, Essaouira et Safi.

Au marché de gros de poisson de Casablanca, la halle principale est déserte. Au fond du marché, de nombreux camions débarquent des centaines de caisses de sardines, souvent fraiches. Quelques caisses de maquereaux sont visibles. Mais rien de plus.
Devant le marché, une quarantaine d’intervenants en blouses blanches, harangués par un chauffeur de salle muni d’un mégaphone, répètent des slogans généraux, d’où l’on comprend grosso modo qu’il est question d’améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail. Des discussions individuelles avec les grévistes permettent d’en savoir un tout petit davantage: les deux points qui reviennent le plus concernent les taxes et la sécurité.
En réalité, les professionnels tiennent un discours plus précis. Dans une déclaration à Al-Majalla24, un responsable associatif accuse la loi 14-08 sur le mareyage d’imposer aux commerçants des contraintes impossibles à sacrifier, comme la tenue d’un registre pour la traçabilité du poisson.
L’enjeu est effectivement là : la traçabilité, avec un objectif de transparence, de santé des consommateurs et enfin de marketing et de qualité de la production marocaine.
La profession de mareyeur est réorganisée par la loi 14-08 qui impose une traçabilité du poisson, dès son débarquement.
Medias24.com

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