Plus de sardines pour les manchots d'Afrique du sud

L'oiseau emblématique de la région touristique du Cap est menacé. Le nombre de spécimens a drastiquement chuté depuis 2011, en raison notamment de la pêche des sardines.

«Le nombre de manchots s'est effondré au XXIème siècle, en Afrique du Sud», s'inquiète le ministère qui ajoute que la population est passée de «56'000 couples en 2001 à 19'000 en 2012», soit une baisse de 65%. La région au nord du Cap (sud) est particulièrement touchée avec un effondrement de 90% de la population de manchots ces onze dernières années, selon le ministère.
Deux colonies de cette espèce existent aux environs du Cap, dont celle de Simon's Town, qui est une des grandes attractions de la capitale touristique sud-africaine.
Ce déclin s'explique notamment par le «déplacement des sardines et des anchois, proies des manchots, vers le sud-est» en raison du réchauffement climatique mais aussi par la diminution de «la biomasse de sardines, probablement aggravée par la pêche», assure le ministère.
Une étude scientifique publiée au début du mois de juillet montre que dans les zones où la pêche a été interdite, les taux de survie des bébés manchots se sont considérablement améliorés.
«Lorsque la pêche est interdite, 66% des jeunes manchots survivent contre 47% dans les zones où la pêche est autorisée. Cette différence suggère que ces bébés profitent de la plus grande quantité de nourriture disponible», explique l'étude.
Le manchot du Cap, qu'on ne trouve qu'en Afrique du Sud et en Namibie, est classé comme une espèce en danger selon les critères de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Le ministère de l'environnement sud-africain affirme dans le communiqué que la population s'est «stabilisée» ces quatre dernières années, un chiffre «encourageant mais qui ne doit pas être interprété comme la fin d'un déclin sur le long terme».
Un plan de sauvetage de l'espèce a été lancé en 2013 par le ministère en partenariat avec plusieurs ONG afin de mieux protéger les manchots et de s'assurer notamment de leur bon approvisionnement en poissons dans leurs zones d'habitation.
(afp)

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