(Photo : Lionel Flageul) |
Sardine : une baisse de 90 % du quota portugais préconisée pour 2016
(AFP) le 24/07/2015 in Le Marin
Avis de tempête pour les pêcheries ibères ? C’est en effet un véritable coup de bambou que redoutent certains acteurs de la filière en Espagne et, surtout, au Portugal. Le Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem) a en effet de jeté à la mi-juillet un véritable pavé dans la mare, en préconisant de baisser les quotas de pêche à la sardine à 1 587 tonnes en 2016 dans les eaux des deux pays.
Si cette recommandation était appliquée par les gouvernements portugais et espagnol, elle déboucherait sur une baisse de plus de 90 % par rapport au plafond de 19 095 tonnes pour les deux pays en vigueur cette année. Le plafond proposé par le Ciem pour 2016 reviendrait ainsi à 1 110 tonnes pour le Portugal et 477 tonnes pour l'Espagne. À titre de comparaison, le quota ibérique était de 55 000 tonnes en 2012.
70 % des quotas vont au Portugal
Depuis 2012, la pêche à la sardine dans les eaux ibériques est réglementée par un plan de gestion mis en place par l'Espagne et le Portugal. Chaque année, un quota est attribué à 70 % aux pêcheurs portugais et à 30 % aux pêcheurs espagnols.
Depuis son annonce, l’avis du Ciem, qui n’a pas de caractère obligatoire, suscite l’indignation dans la péninsule ibérique, notamment au Portugal. S’il était suivi, « ce serait un arrêt de mort », pour la pêcherie lusitanienne, a lancé le président de l'Association portugaise des organisations de la pêche au filet, Humberto Jorge, inquiet pour les 5 000 personnes qui vivent de la pêche à la sardine.
Depuis Lisbonne, le député socialiste Jorge Fao juge que l'instauration d'un tel quota aboutirait à « la destruction de la pêche au filet au Portugal ». Le secrétaire d'État à la Mer portugais, Manuel Pinto de Abreu, parle de « scénario est anormal. Nous connaissons mieux que personne, l'état du stock ».
Gros consommateurs de sardines
Alexandra Silva, chercheuse à l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA), reconnaît que le quota recommandé pour 2016 est « très bas », mais assure que « limiter la pêche est la seule solution » afin de prévenir la disparition du stock. Victimes d'une pêche excessive et de conditions environnementales défavorable, « les sardines ont fortement diminué dans les eaux ibériques depuis dix ans et leurs ressources sont actuellement à leur niveau le plus bas depuis 37 ans ».
Les Portugais sont les plus gros consommateurs de poisson en Europe, avec une moyenne annuelle de 56 kg par personne. Et sont notoirement friands de sardine : selon les calculs de l'IPMA, ils en ont mangé 13 par seconde en juin, le mois des fêtes populaires.
Avis de tempête pour les pêcheries ibères ? C’est en effet un véritable coup de bambou que redoutent certains acteurs de la filière en Espagne et, surtout, au Portugal. Le Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem) a en effet de jeté à la mi-juillet un véritable pavé dans la mare, en préconisant de baisser les quotas de pêche à la sardine à 1 587 tonnes en 2016 dans les eaux des deux pays.
Si cette recommandation était appliquée par les gouvernements portugais et espagnol, elle déboucherait sur une baisse de plus de 90 % par rapport au plafond de 19 095 tonnes pour les deux pays en vigueur cette année. Le plafond proposé par le Ciem pour 2016 reviendrait ainsi à 1 110 tonnes pour le Portugal et 477 tonnes pour l'Espagne. À titre de comparaison, le quota ibérique était de 55 000 tonnes en 2012.
70 % des quotas vont au Portugal
Depuis 2012, la pêche à la sardine dans les eaux ibériques est réglementée par un plan de gestion mis en place par l'Espagne et le Portugal. Chaque année, un quota est attribué à 70 % aux pêcheurs portugais et à 30 % aux pêcheurs espagnols.
Depuis son annonce, l’avis du Ciem, qui n’a pas de caractère obligatoire, suscite l’indignation dans la péninsule ibérique, notamment au Portugal. S’il était suivi, « ce serait un arrêt de mort », pour la pêcherie lusitanienne, a lancé le président de l'Association portugaise des organisations de la pêche au filet, Humberto Jorge, inquiet pour les 5 000 personnes qui vivent de la pêche à la sardine.
Depuis Lisbonne, le député socialiste Jorge Fao juge que l'instauration d'un tel quota aboutirait à « la destruction de la pêche au filet au Portugal ». Le secrétaire d'État à la Mer portugais, Manuel Pinto de Abreu, parle de « scénario est anormal. Nous connaissons mieux que personne, l'état du stock ».
Gros consommateurs de sardines
Alexandra Silva, chercheuse à l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA), reconnaît que le quota recommandé pour 2016 est « très bas », mais assure que « limiter la pêche est la seule solution » afin de prévenir la disparition du stock. Victimes d'une pêche excessive et de conditions environnementales défavorable, « les sardines ont fortement diminué dans les eaux ibériques depuis dix ans et leurs ressources sont actuellement à leur niveau le plus bas depuis 37 ans ».
Les Portugais sont les plus gros consommateurs de poisson en Europe, avec une moyenne annuelle de 56 kg par personne. Et sont notoirement friands de sardine : selon les calculs de l'IPMA, ils en ont mangé 13 par seconde en juin, le mois des fêtes populaires.
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