Les
réserves de poissons en mer Méditerranée s’épuisent à une si grande
vitesse qu’il n’y aura plus aucune sardine à pêcher d’ici 5 ans.
Alarmant !
Un
cri d’alarme qui fait froid dans le dos. Les Algériens ne pourront plus
consommer une seule sardine, pêchée dans les eaux nationales, d’ici 5
ans, a averti mardi 8 octobre Hocine Belout, président du Comité
national des pêcheurs (CNP), lors d’une conférence de presse donnée au
siège de l’Ugcaa à Alger.
Mais
la sardine n’est pas le seul poisson menacé d’extinction en mer
Méditerranée. Merlans, dorades, crevettes, sépias et rougets comptent
également parmi les espèces en voie de disparition sur le bassin
méditerranéen. Selon le directeur du Comité nouvellement créé par le
ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, au total, ce sont
11 espèces de poisson qui disparaîtront dans les cinq prochaines années
de la Méditerranée. L’Union mondiale pour la nature a publié un chiffre
encore plus inquiétant en 2011, révélant que 43 espèces de poisson ne
seront bientôt plus présentes dans les eaux méditerranéennes.
“Mainmise d’une mafia”
En
cause : la surpêche et la pollution de la mer Méditerranée. C’est
effectivement une véritable anarchie qui règne dans le marché du poisson
en Algérie. Quotas autorisés largement dépassés, cherté des prix de
vente, un contrôle des activités de pêches insuffisant, aucune loi
censée encadrer ce marché ne semble être respectée en Algérie. « La
conséquence d’une mainmise de la mafia du poisson » qui veut toujours
plus exploser l’offre au détriment de l’écosystème, accuse-t-on dans le
quotidien L’Expression.
40% des poissons pêchés sur le marché noir !
Le
poids du marché informel de vente de poissons en Algérie est important.
Cette année, le volume de la production nationale de poisson est estimé
à 187.000 tonnes. A cela s’ajoutent 400.000 tonnes d’importation de
poisson blanc congelé. « Nous avons une moyenne de 40% du volume global
du poisson frais et congelé qui sont revendus dans le marché
parallèle », a indiqué Hocine Belout, qui a directement mis en cause un
manque de surveillance criant sur les ports de pêche situés à
l’extérieur de la capitale, notamment sur le port de Benharoun à Tipasa.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire