Grands changements pour les sardines marocaines : quelles répercussions demain ?

 Retrouver ici un article de AFRIK.COM:  https://www.afrik.com/entre-les-pressions-de-l-europe-du-sahara-occidental-et-de-l-algerie-la-peche-marocaine-dans-la-tourmente

que l'on peut compléter par : https://www.afrik.com/comment-macron-et-mohammed-vi-preparent-le-pillage-du-sahara-occidental

Entre les pressions de l’Europe, du Sahara Occidental et de l’Algérie, la pêche marocaine dans la tourmente


La pression européenne : l’annulation des accords de pêche, un coup dur juridique et économique

Le 4 octobre 2024, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a porté un coup sévère au secteur de la pêche et de l’agriculture en annulant les accords commerciaux UE-Maroc. Cette décision historique met fin à une compensation annuelle de 50 millions d’euros versée par l’Union Européenne et bouleverse l’ensemble du secteur halieutique marocain. Les droits de pêche, qui permettaient jusqu’alors la capture de 90 000 tonnes de poissons par an par les flottes européennes, principalement espagnoles, sont désormais suspendus. Cette situation remet également en question les importants investissements réalisés dans les infrastructures portuaires du pays.

Ce verdict de la CJUE, en réponse à une plainte du Front Polisario, réaffirme que l’exploitation des ressources du Sahara Occidental, maritime ou terrestre, doit être approuvée par le peuple sahraoui. Cette décision a un impact direct sur le secteur de la pêche, puisque les eaux du Sahara Occidental, particulièrement riches en ressources, représentent près de 75 % des prises de la flotte européenne au Maroc

Les implications environnementales de la rupture

La fin des accords avec l’Union Européenne pourrait avoir des effets paradoxaux sur l’environnement marin marocain. Si la réduction de la présence des flottes européennes pourrait soulager certains stocks de poissons actuellement surexploités, le risque existe que le Maroc intensifie sa propre activité de pêche pour compenser les pertes économiques liées à la fin des versements européens. Une telle décision risquerait cependant d’accentuer la pression sur les ressources marines. Par ailleurs, l’incertitude plane sur le devenir des programmes de surveillance écologique qui étaient menés conjointement avec l’Union Européenne, essentiels pour le suivi et la protection des écosystèmes marins mais que le Maroc risque de ne pas vouloir financer seul.

La question du Sahara Occidental : un enjeu de droit international

En annulant les deux accords commerciaux, la CJUE a posé un acte fort en faveur du droit international et de la légalité du processus de décolonisation. Ce nouvel épisode du conflit sahraoui marque une étape décisive dans la lutte pour l’indépendance du peuple du Sahara Occidental et impose aux acteurs internationaux de repenser leurs relations avec le Maroc. La décision souligne que l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental ne peut se faire sans l’accord explicite du peuple sahraoui, conformément aux principes du droit international.

Déjà, de nombreuses ONG internationales réagissent pour que l’accord soit appliqué. C’est par exemple le cas du Comité norvégien de soutien au peuple sahraoui qui a exhorté la compagnie maritime norvégienne Green Reefers à cesser de transporter des cargaisons de poisson pêché dans les eaux sahraouies occupées. Dans une lettre adressée à l’entreprise, le Comité a dénoncé le rôle de son navire frigorifique, le Green Austevoll, dans ce qu’il appelle un « pillage des ressources naturelles » de ce territoire non autonome, en violation du droit international.

Des implications économiques majeures

Les eaux territoriales du Sahara Occidental constituent l’une des zones de pêche les plus riches de la région. Jusqu’à présent, 75% des captures réalisées dans le cadre des accords de pêche UE-Maroc provenaient de ces eaux. En outre, le Maroc y a développé une importante infrastructure de pêche industrielle, avec des investissements importants dans les ports et les installations de transformation du poisson, notamment dans les villes de Dakhla et Laâyoune. La décision de la CJUE remet fondamentalement en cause ce modèle d’exploitation.

La question de la gestion durable des ressources marines du Sahara Occidental se pose désormais avec une acuité particulière. Les droits des pêcheurs traditionnels sahraouis doivent être au cœur des futures décisions concernant l’exploitation de ces eaux. La communauté internationale devra veiller à ce que toute exploitation future des ressources halieutiques respecte non seulement les principes du droit international mais aussi les droits fondamentaux du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles.

La tension algérienne : la guerre de l’eau s’étend à la mer

Les relations déjà tendues entre le Maroc et l’Algérie se compliquent davantage avec les accusations portées par Alger concernant la gestion des ressources hydriques communes. L’Algérie dénonce vivement l’impact des pratiques marocaines sur les écosystèmes côtiers partagés et leurs répercussions sur la biodiversité marine transfrontalière. Ces tensions s’inscrivent dans un contexte plus large de désaccords sur la gestion des ressources naturelles entre les deux pays.

Les effets de ces tensions se manifestent de manière concrète sur le terrain. Le ministre algérien de l’Hydraulique, Taha Derbal, a notamment mis en lumière la disparition documentée de 43 espèces d’oiseaux migrateurs dans la région. La perturbation des routes migratoires des poissons et la dégradation significative des écosystèmes du barrage de Djorf-Torba illustrent l’ampleur des impacts environnementaux de ces conflits de gestion des ressources.

Un secteur contraint à la mutation

Face à ces multiples défis, le secteur de la pêche marocain se trouve contraint à une profonde mutation. Le royaume doit désormais repenser ses accords internationaux, moderniser sa flotte et développer des pratiques de pêche plus durables.

Cette période de turbulences pourrait paradoxalement offrir au Maroc l’opportunité de refondre son modèle de pêche. Le développement de pratiques plus durables et la recherche de nouveaux partenariats internationaux pourraient émerger de cette crise.

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Par Ali Attar

 

Quand trop c'est jamais trop !


 

Sardines échouées en Vendée


 la suite ici :

https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-gilles-croix-de-vie_85222/pourquoi-des-petits-poissons-se-sont-ils-echoues-sur-la-plage-a-saint-gilles-croix-de-vie_61659496.html

Nouvelles boîtes chez Gendreau en Vendée

Les Dieux se refont une beauté…

https://tvvendee.fr/actu/saint-gilles-croix-de-vie-gendreau-modifie-ses-emballages-pour-mettre-laccent-sur-lorigine-de-ses-sardines/

Sardines et bananes : parce que je le vaux bien !

 

La banane sardine peut-elle sauver le monde ? Pas vraiment mais cette découverte va quand même favoriser une industrie plus respectueuse de l’environnement

 

Un récent progrès dans la chimie verte pourrait révolutionner la façon dont nous exploitons les ressources marines tout en protégeant notre environnement.

Un groupe de chercheurs a développé une méthode durable pour extraire le collagène des arêtes de sardines en utilisant un extrait aqueux de peaux de bananes, transformant ainsi des déchets agricoles en une ressource précieuse.

Un déchet transformé en trésor : l’arête de Sardine

Les industries de la pêche mondiale sont des piliers de la sécurité alimentaire mais génèrent également des quantités considérables de déchets, principalement des os et des écailles de poisson inutilisables. Parmi ces déchets, les arêtes de sardines, particulièrement riches en collagène, représentent une ressource largement sous-exploitée. Le collagène, essentiel pour plusieurs industries telles que la médecine, la cosmétique, et l’alimentation, est habituellement extrait via des procédés chimiques agressifs et polluants. Cette nouvelle méthode pourrait donc non seulement valoriser ces déchets, mais aussi réduire l’impact environnemental de l’industrie.

Innovation dans l’extraction du collagène

L’étude, publiée le 03 septembre 2024 dans le journal Food Materials Research, propose une alternative durable à l’extraction traditionnelle du collagène. Les chercheurs ont utilisé un modèle de régression quadratique pour optimiser le processus d’extraction, analysant les effets de la température, du rapport os-extrait et du temps d’extraction sur le rendement du collagène. Cette approche statistique a permis de déterminer les conditions optimales pour maximiser le rendement tout en minimisant les dégradations du produit.

La peau de banane : une méthode vertueuse pour l’environnement

Ce procédé innovant utilise les extraits aqueux de peaux de bananes, un déchet agricole abondant, comme solvant d’extraction. Cette approche s’inscrit dans les principes de la chimie verte et de la valorisation des déchets, réduisant la dépendance aux produits chimiques nocifs et favorisant une gestion plus durable des ressources naturelles. Les tests ont également été effectués avec d’autres déchets de fruits, montrant des taux de récupération du collagène prometteurs.

Impact et implications

L’extraction du collagène à partir de déchets de sardines et de peaux de bananes pourrait offrir de multiples avantages pour diverses industries, tout en contribuant à la durabilité environnementale. Cette méthode pourrait également réduire les coûts de production et favoriser l’utilisation de ressources renouvelables et de déchets autrement non valorisés.

Vers une industrie plus durable

Le Dr. Azlan Hassan, chef de l’équipe de recherche, souligne que cette découverte est un excellent exemple de la manière dont les déchets peuvent être transformés en ressources précieuses. En utilisant des déchets de fruits pour extraire des composés de valeur tels que le collagène, cette méthode promeut la durabilité environnementale et ouvre de nouvelles voies pour une production plus respectueuse de l’environnement.

Réflexions finales

L’adoption de cette technologie pourrait marquer un tournant pour les industries dépendantes du collagène, en offrant une alternative écologique qui pourrait réduire significativement l’impact environnemental de leur production. Le secteur de la pêche, notamment, pourrait voir ses pratiques transformées, favorisant une exploitation plus rationnelle et durable des ressources marines.

Cet article explore une innovation marquante dans la chimie verte : l’extraction durable du collagène à partir des arêtes de sardine en utilisant des extraits de peau de banane. Cette méthode pourrait révolutionner les industries dépendantes du collagène en réduisant leur impact environnemental, tout en valorisant les déchets agricoles de manière économique et écologique.

Source : Food Materials Research

In : https://media24.fr/2024/09/16/la-banane-peut-elle-sauver-le-monde-pas-vraiment-mais-cette-decouverte-va-quand-meme-favoriser-une-industrie-plus-respectueuse-de-lenvironnement/

 

Sardines bretonnes : trop petites, pas assez nombreuses…

 


Sardines de Brest

 


Saupiquet à Quimper, c'est fini

 



Sardines crues à Sète

 


Le vrai visage de Lulu…

 
 

 la suite ICI : https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-gilles-croix-de-vie_85222/la-conserverie-gendreau-lui-dedie-tous-les-ans-une-boite-de-sardines-millesimees_61547934.html

Sardines croates

 




Scandale marocain


 à retrouver ICI : https://www.bladi.net/maroc-pourquoi-poisson-pauvres-devient-prix,110100.html

Poisson d'avril

 Sardine bien sûr…

Pour en savoir plus… suivez le Musée imaginaire de la sardine… et laissez-vous surprendre par les réalités sardinières du vrai monde…

Au bal littéraire des sardines… à toutes les sauces

 


Contrefaçons asiatiques en Afrique

 


Poutine de Nice



 

Sardines d'eau douce…à l'italienne pour le Mesoltit

 


Patrimoine culinaire suisse (8/14)

Mesoltit, mystérieuse sardine du lac Majeur

Sa quête s’apparente désormais à celle de Nessie. Ou presque. Pourtant, il existe, nous l’avons même pêché, un soir où il pleuvait sur le lac Majeur… La forme du corps et de la queue évoque une sardine, avec de jolis reflets bleutés et un ventre moucheté de noir. Dans la région, soit au Tessin et dans le nord de l’Italie, on nomme «agone» ce joli poisson bleu et gras, de la famille des harengs. Alosa fallax lacustris (en français, alose feinte) a des origines marines, ayant pour habitude de re­monter le cours des fleuves pour frayer.

Ce poisson étant menacé par les barrages et victime, surtout, de pollutions successives, sa pêche à des fins commerciales est interdite dans le lac Majeur depuis plusieurs années; la fragile alose a la fâcheuse particularité de concentrer les polluants. Dommage, car elle est à l’origine d’une délicieuse préparation traditionnelle, dite «mesoltit» au Tessin, «missoltino» sur le lac de Côme, qui évoque les meilleures conserves artisanales de sardines.

Pêcheur à Brissago, mais aussi importateur de produits de la mer et restaurateur, Alessandro Boato est passionné par tout ce qui touche à la pêche et est une encyclopédie vivante. La dernière fois qu’il a préparé lui-même le mesoltit remonte à plusieurs années. Dans ses deux restaurants de Brissago et de Locarno et dans son commerce du centre-ville locarnais, on le propose néanmoins à la clientèle. Mais ce mesoltit est importé de Côme, où il est désormais protégé par le label Slow Food.

«Les meilleurs sont les jeunes poissons d’environ 18 mois, qui mesurent entre 10 et 12 centimètres», relève Alessandro. Ils sont mis en saumure durant vingt-quatre à trente-six heures, après avoir été soigneusement vidés, lavés, essuyés et privés de leurs branchies. Ils sont retournés plusieurs fois. Puis on les met à sécher, suspendus à un fil ou à de petits crochets, jusqu’à ce qu’ils aient la bonne consistance. La recette familiale, qu’il tient de sa nonna Aldiva, précise qu’ils sont mis à sécher au vent du matin, l’inverna, et qu’il convient d’être très attentif pour éviter les mouches. Ils sont ensuite mis en boîte, en plusieurs couches séparées par des feuilles de laurier, compressés à l’aide d’un poids, dans une cave fraîche. Ces délicieuses sardines du lac peuvent être consommées de différentes manières. Le gourmand Alessandro indique qu’elles se dégustent traditionnellement chaudes, passées à la poêle, avec de la polenta. On peut aussi les manger froides, avec un filet de citron ou de vinaigre.

Véronique Zbinden

En acheter: Zaro, via Cittadella 15, Locarno. Tél. 091 751 43 43.

Déguster le mesoltit: Ristorante Cittadella, Locarno et Osteria Boato, Viale Lungolago, Brissago.