Le Président Moi est mort. Non, il ne s’agit pas d’un énième slogan
narcissique de notre temps, simplement du trépas au vénérable âge de 95
ans du Président Daniel arap Moi, qui dirigea le Kenya durant 24 ans.
L’hommage dû aux morts prit toutefois une tournure cocasse lorsqu’on
annonça que les participants aux obsèques recevraient de la soupe et du
pain gratuitement, sans doute par crainte d’un bide.
Une pratique assez coutumière dans certains lieux du
monde, entre hospitalité traditionnelle et son mésusage à des fins
politiciennes. En français camerounais, on qualifie les adeptes de la
chose de "sardinards" : ceux qui se nourrissent des sardines que le
parti au pouvoir, quel qu’il soit, distribue lors de ses meetings. …/… in ladepeche.fr
Des
améliorations et des inquiétudes : pour la deuxième année consécutive,
l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)
livre son bulletin de santé des principaux poissons commercialisés.
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Pour la sardine, qui appartient à
la même famille, celle des poissons pélagiques, qui vivent généralement
en bancs fournis, son poids et sa taille diminuent nettement. Les
pêcheurs avaient sonné l’alerte il y a quelques années en constatant que
leurs prises devenaient trop maigres pour être commercialisées auprès
des conserveries. Les scientifiques ont donc enquêté et établi qu’une
sardine âgée d’un an, qui mesurait 18 centimètres en moyenne en 2008
dans le golfe de Gascogne, a perdu 3 à 4 cm de long depuis et vu son
poids divisé par deux.
Les sardines trois fois plus légères
C’est
encore plus net dans le golfe du Lion, où la sardine moyenne a rétréci,
passant de 13 cm à 10 cm, tandis que sa corpulence fondait : elle est
devenue trois fois plus légère. Résultat : en Méditerranée, la biomasse
des sardines a été divisée par trois en dix ans et les débarquements ont
décliné de 20 000 tonnes en 2018 à 2 000 tonnes. En outre, ces petits
poissons vivent moins longtemps.
Surpêche ?
Maladies ? Pression accentuée de quelque prédateur glouton ? Les
halieutes ont analysé diverses hypothèses, avant d’envisager que ce
phénomène de régression – observé aussi devant les côtes poissonneuses
du Pérou –, serait une conséquence probable du réchauffement climatique.
« Dans la Baltique, les cabillauds sont devenus tout maigres, on dirait des sardines… »,
glisse Clara Ulrich, biologiste à la direction scientifique de
l’Ifremer, qui participe aux travaux du comité scientifique et technique
chargé de fournir des avis à la Commission européenne. …