OUEST-FRANCE - Mardi 22 septembre 2015
Concarneau. Les Mouettes d'Arvor à sec de sardines
Pour Jacques Gonidec, le Pdg de la conserverie concarnoise, l'année est compliquée. La conserverie va bien mais côté sardine ou côté thon, l'approvisionnement n'est pas suffisant.
Jacques Gonidec, le Pdg des Mouettes d'Arvor, la conserverie concarnoise haut de gamme, se fait des soucis. L'entreprise n'arrive plus à satisfaire dans la totalité sa clientèle, sur certains produits spécifiques. La faute à l'approvisionnement. La campagne de sardines, petites et maigres cette année, n'est pas à la hauteur, le thon blanc difficilement trouvable. Et l'huile d'olive, impactée par la maladie des oliviers, de plus en plus chère. « Nous n'avons pas de problème de vente, affirme le patron de l'usine. Mais nous ne pouvons fournir toutes les boîtes qui correspondent au cahier des charges notamment celles qui demandent un moule de sardine plus important. »
La sardine, le thon blanc et l'huile d'olive
La raison ? Depuis le début de la campagne de sardine en mai, les pêcheurs ne ramènent que du petit calibre. Quand ils en trouvent. De Douarnenez au sud du Portugal, elle joue la grande absente sur la côte Atlantique. « Nous travaillons beaucoup la petite sardine, mais aussi la moyenne et la grosse pour une production spécifique. Mais cette année nous avons beaucoup de mal à nous fournir en filets de sardines, un produit en rupture, ici, depuis le printemps. Tout comme la grosse sardine que l'on utilise pour faire des rillettes, poursuit Jacques Gonidec. Sur certaines fabrications comme les filets sans arêtes il faut un poisson plus dodu, et cette sardine-là, cette année, elle n'est pas là. Nous n'avions pas vu cela depuis 10 ans. »
Si l'approvisionnement en sardines pose problème, celui du thon blanc l'est tout autant. Une difficulté supplémentaire pour le patron de l'usine qui se refuse à se fournir auprès de l'Afrique du Sud ou du Brésil. « Nous n'irons pas non plus chercher la sardine au Maroc, dit-il. Nous travaillons sur du poisson frais d'ici, c'est notre marque de fabrique. Mais comme toutes les entreprises qui travaillent sur la qualité, à un moment donné, faute de matières premières, il y aura des ruptures de stocks. À cela se rajoute la problématique de l'huile d'olive, dont les prix flambent avec la maladie des oliviers, et qui devrait coûter quelque 200 000 € en plus pour l'entreprise. »
Pour le patron des Mouettes d'Arvor, c'est bien la première de son histoire que la conserverie rencontre une telle convergence de difficultés : « Les trois en même temps, cela ne nous était jamais arrivé, dit-il. Pour l'instant on produit et on livre, mais on ne constitue pas de stock. Les problèmes pourraient intervenir l'hiver prochain. »
La campagne de thon et de sardines s'achevant en octobre-novembre, l'usine va travailler sur le maquereau. En espérant qu'au printemps la sardine revienne en grande quantité. « Notre problématique, c'est le manque de visibilité, explique Jacques Gonidec. On ne produit pas tout ce que l'on devrait produire. C'est très ennuyeux parce l'entreprise est en phase de progression de vente. Ce qui implique que la production doit elle aussi augmenter. »
Catherine GENTRIC in Ouest-France 22 septembre 2015
Concarneau. Les Mouettes d'Arvor à sec de sardines
Pour Jacques Gonidec, le Pdg de la conserverie concarnoise, l'année est compliquée. La conserverie va bien mais côté sardine ou côté thon, l'approvisionnement n'est pas suffisant.
Jacques Gonidec, le Pdg des Mouettes d'Arvor, la conserverie concarnoise haut de gamme, se fait des soucis. L'entreprise n'arrive plus à satisfaire dans la totalité sa clientèle, sur certains produits spécifiques. La faute à l'approvisionnement. La campagne de sardines, petites et maigres cette année, n'est pas à la hauteur, le thon blanc difficilement trouvable. Et l'huile d'olive, impactée par la maladie des oliviers, de plus en plus chère. « Nous n'avons pas de problème de vente, affirme le patron de l'usine. Mais nous ne pouvons fournir toutes les boîtes qui correspondent au cahier des charges notamment celles qui demandent un moule de sardine plus important. »
La sardine, le thon blanc et l'huile d'olive
La raison ? Depuis le début de la campagne de sardine en mai, les pêcheurs ne ramènent que du petit calibre. Quand ils en trouvent. De Douarnenez au sud du Portugal, elle joue la grande absente sur la côte Atlantique. « Nous travaillons beaucoup la petite sardine, mais aussi la moyenne et la grosse pour une production spécifique. Mais cette année nous avons beaucoup de mal à nous fournir en filets de sardines, un produit en rupture, ici, depuis le printemps. Tout comme la grosse sardine que l'on utilise pour faire des rillettes, poursuit Jacques Gonidec. Sur certaines fabrications comme les filets sans arêtes il faut un poisson plus dodu, et cette sardine-là, cette année, elle n'est pas là. Nous n'avions pas vu cela depuis 10 ans. »
Si l'approvisionnement en sardines pose problème, celui du thon blanc l'est tout autant. Une difficulté supplémentaire pour le patron de l'usine qui se refuse à se fournir auprès de l'Afrique du Sud ou du Brésil. « Nous n'irons pas non plus chercher la sardine au Maroc, dit-il. Nous travaillons sur du poisson frais d'ici, c'est notre marque de fabrique. Mais comme toutes les entreprises qui travaillent sur la qualité, à un moment donné, faute de matières premières, il y aura des ruptures de stocks. À cela se rajoute la problématique de l'huile d'olive, dont les prix flambent avec la maladie des oliviers, et qui devrait coûter quelque 200 000 € en plus pour l'entreprise. »
Pour le patron des Mouettes d'Arvor, c'est bien la première de son histoire que la conserverie rencontre une telle convergence de difficultés : « Les trois en même temps, cela ne nous était jamais arrivé, dit-il. Pour l'instant on produit et on livre, mais on ne constitue pas de stock. Les problèmes pourraient intervenir l'hiver prochain. »
La campagne de thon et de sardines s'achevant en octobre-novembre, l'usine va travailler sur le maquereau. En espérant qu'au printemps la sardine revienne en grande quantité. « Notre problématique, c'est le manque de visibilité, explique Jacques Gonidec. On ne produit pas tout ce que l'on devrait produire. C'est très ennuyeux parce l'entreprise est en phase de progression de vente. Ce qui implique que la production doit elle aussi augmenter. »
Catherine GENTRIC in Ouest-France 22 septembre 2015
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