Amérique du Sud
AbonnéLa crise humanitaire qui touche les indigènes émeut le pays tout entier. Des centaines de personnes souffrent de malnutrition et de malaria, dues à la destruction de leur environnement par l’exploitation minière illégale. Plus de 500 enfants sont morts durant le mandat de Jair Bolsonaro, accusé d’être responsable de cette hécatombe
A l’intérieur de l’avion, une vingtaine de palettes sont enveloppées d’un tissu kaki. Chacune contient des dizaines de paniers de base remplis de riz, de haricots, de farine, de lait en poudre et de boîtes de sardines. Une à une, les palettes glissent le long des rails avant d’être larguées à quelques centaines de mètres au-dessus d’un camp d’Indiens yanomamis, situé dans la région amazonienne de Surucucu, au cœur d’une réserve indigène officiellement protégée, qui s’étend sur 9 millions d’hectares. Depuis le 21 janvier et la visite du président Lula dans ce territoire situé près de la frontière avec le Venezuela, l’armée de l’air brésilienne participe à l’aide humanitaire destinée à porter secours aux quelque 30 000 personnes qui souffrent de malnutrition et de malaria. Au-delà de l’urgence alimentaire, parachuter des boîtes de sardines dans une zone qui regorge de poissons en temps normal symbolise l’état d’une région anéantie par les orpailleurs illégaux.
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