La sardine en conseil des ministres…Belle revanche de cette espèce
marine, originaire de la Sardaigne et qui tient son nom des grecs, qui
avaient remarqué son abondance dans les eaux de cette île.
Considérée comme le poisson du pauvre, elle défie porte- monnaies et bourses algériennes.
1200 kilomètres de côtes et la sardine à 1200 dinars….fulminent les amateurs de l’Escabéche.
Cela pourrait s’intituler le vieil homme et l’amer réalité sardinée ! Ou la sardine vous salut bien et vous snobe !
Drôle
d’histoire que celle de l’algérien et du poisson ! Rareté du produit et
cherté de l’offre. Et réputation sulfureuse de nos pêcheurs qui jettent
la moitié de la cargaison avant d’entrer au port…afin de gonfler les
prix.
Boutef avait mis à la tête du ministère de la pèche, ses
copains du Hamas…Qui se firent « marins » et équipèrent de chalutiers,
leurs proches. C’était presque Moby Dick, troquant le caban avec la
gandoura, et essayant de pêcher la sardine via la politique. Mais
rassurez-vous, la crasse date de bien avant Hamas.
Saloperie et
cupidité en latitude et longitude. Le poisson est comme une voile de
gaze entre les mains d’un truqueur. Avec pratiques sordides à l’heure du
filet pélagique et de la sonde numérique!
A l’ouest, dit la
réputation…Nos marins vénaux à bâbord et à tribord, vendent en haute-
mer, leurs cargaisons aux espagnoles (en euros) et rentrent
bredouilles. Les moussaillons de la Numidie côtière se prosternent
chaque jour, devant la thune ibère.
Magouilles d’écumes et perversion d’un métier qui forme des marins salauds et des capitaines cupides.
Il est 6 heures du mat à la pêcherie d’Alger…Le poisson trône en haut de l’affiche…des prix.
Sardine à 1000 dinars le kilo, la crevette royale à 4000, l’espadon à 3000, la sépia à 2500.
L’hameçon,
jadis dirigé vers le poisson, accroche désormais le client en le
dépouillant…C’est l’histoire de la sardine vendue au prix du homard dans
l’Algérie des 1200 kilomètres de côtes…perverties.
La Nation, 15 mars 2021
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