La pêche des sardines et anchois de l'Adriatique ne sera pas limitée. [SHUTTERSTOCK/ALBERT DONSKY] |
Le plan pluriannuel pour la pêche dans l’Adriatique est censé limiter la surpêche. À Strasbourg, le débat entre les eurodéputés et le commissaire à la pêche, Karmenu Vella, a dégénéré en un jeu de reproches entre les décideurs politiques, reflétant l’écart entre les intérêts de l’industrie et les préoccupations environnementales.
L’intention de la Commission était d’introduire une sorte de système de quotas pour la protection des petits pélagiques de l’Adriatique. Ces poissons vivants à moins de 200m de profondeur sont très précieux pour le secteur local de la pêche. Dans la mer Adriatique, il s’agit surtout de sardines et d’anchois.
De son côté, la rapporteure croate Ruža Tomašić (CRE) a pour sa part défendu le maintien du régime actuel autorisant des limites de capture supérieures à 4 % par an entre 2020 et 2022.
Le débat qui avait lieu le 12 novembre a tourné au vinaigre lorsque le commissaire Karmenu Vella a critiqué le rapport de Ruža Tomašić, estimant que l’eurodéputée avait fait complètement abstraction des avis scientifiques et que son rapport n’était pas conforme aux principes fondamentaux de la politique commune de la pêche.
Il a également déclaré que cela créerait un mauvais précédent qui permettrait de maintenir la surpêche actuelle dans la zone.
Avant le vote, la rapporteure a quant à elle accusé la Commission d’adopter une approche contraire à l’éthique, d’user de manipulations et de faits induisant à l’erreur.
Le Parlement a finalement voté en faveur du rapport Tomašić par 342 voix pour, 295 voix contre et 24 abstentions, acceptant d’entamer directement des négociations avec les ministres européens de la pêche, dès que le Conseil aura adopté sa propre position commune.
Selon une source européenne, il est cependant hautement improbable que cela ait lieu avant la fin de la législature. /…
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