Boycott de la sardine en Algérie
La contagion s’étend : des citoyens lancent une campagne de boycott de la sardine
Par R. Mahmoudi – Après «Khelliha tssadi» (Laissez-la rouiller), lancée depuis quelques semaines sur une page Facebook, pour appeler les Algériens à boycotter l’achat des voitures, en signe de protestation contre la hausse «injustifiée» de leurs prix, des citoyens viennent d’initier une nouvelle campagne de boycott sur les réseaux sociaux avec comme slogans : «Khellih ye’oum» (Laissez-le nager) ou «Khellih yefsed» (Laissez-le pourrir), visant, cette fois-ci, l’achat de la sardine, en raison de son prix jugé exorbitant.
En effet, la sardine, qui jadis faisait partie des plats les plus
populaires chez les Algériens, tant elle était accessible aux plus bas
revenus, est devenue à 500-600 dinars le kilogramme hors de portée. On
ne parle plus des prix des autres variétés de poisson et des crustacés
qui varient entre 1 000 et 2 500 dinars.
Ainsi, des citoyens de Chlef, de Jijel et de plusieurs villes et localités d’Algérie ont ouvert des pages Facebook pour relayer et amplifier l’appel au boycott, avec des illustrations montrant des dizaines de cageots de sardines entassés dans des marchés ou près des ports de pêche, mais dont rien ne prouve toutefois l’authenticité, comme pour montrer le succès de la campagne et inciter un maximum de gens à y adhérer.
On dénonce la cupidité des poissonniers qui s’ingénient à maintenir le prix de la sardine à un niveau élevé, comme l’a montré une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, en décembre dernier, montrant des personnes en train de jeter de grandes quantités de sardine à la mer, dans le seul but d’éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande.
S’il est encore trop tôt pour connaître l’étendue et l’ampleur de cette campagne, puisqu’elle vient de commencer, tous les commentaires semblent enthousiastes et expriment un soutien sans réserve aux initiateurs, qui préfèrent pour l’instant garder l’anonymat. Certains commentateurs ne manquent pas d’y apporter une caution religieuse, en rappelant une sagesse attribuée au calife Omar suggérant à des fidèles venus se plaindre à lui de la cherté de certains produits, de «les laisser à ses vendeurs». Il reste à savoir si l’intrusion du discours religieux s’arrêtera là.
D’autres curieux appellent à généraliser ce type d’initiatives à d’autres produits, de consommation et autres, touchés par la flambée des prix.
R. M.
Par R. Mahmoudi – Après «Khelliha tssadi» (Laissez-la rouiller), lancée depuis quelques semaines sur une page Facebook, pour appeler les Algériens à boycotter l’achat des voitures, en signe de protestation contre la hausse «injustifiée» de leurs prix, des citoyens viennent d’initier une nouvelle campagne de boycott sur les réseaux sociaux avec comme slogans : «Khellih ye’oum» (Laissez-le nager) ou «Khellih yefsed» (Laissez-le pourrir), visant, cette fois-ci, l’achat de la sardine, en raison de son prix jugé exorbitant.
Ainsi, des citoyens de Chlef, de Jijel et de plusieurs villes et localités d’Algérie ont ouvert des pages Facebook pour relayer et amplifier l’appel au boycott, avec des illustrations montrant des dizaines de cageots de sardines entassés dans des marchés ou près des ports de pêche, mais dont rien ne prouve toutefois l’authenticité, comme pour montrer le succès de la campagne et inciter un maximum de gens à y adhérer.
On dénonce la cupidité des poissonniers qui s’ingénient à maintenir le prix de la sardine à un niveau élevé, comme l’a montré une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, en décembre dernier, montrant des personnes en train de jeter de grandes quantités de sardine à la mer, dans le seul but d’éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande.
S’il est encore trop tôt pour connaître l’étendue et l’ampleur de cette campagne, puisqu’elle vient de commencer, tous les commentaires semblent enthousiastes et expriment un soutien sans réserve aux initiateurs, qui préfèrent pour l’instant garder l’anonymat. Certains commentateurs ne manquent pas d’y apporter une caution religieuse, en rappelant une sagesse attribuée au calife Omar suggérant à des fidèles venus se plaindre à lui de la cherté de certains produits, de «les laisser à ses vendeurs». Il reste à savoir si l’intrusion du discours religieux s’arrêtera là.
D’autres curieux appellent à généraliser ce type d’initiatives à d’autres produits, de consommation et autres, touchés par la flambée des prix.
R. M.
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