Vous pensez tout avoir goûté de la sardine ? Essayez les boulettes au suif !
Ne sous-estimez pas les boulettes de sardines de Benmansour. La
grillade sous le soleil du Gharb fait briller les zébrures de la chair
hachée des sardines et annonce une odeur de bœuf dont la graisse fait
grésiller le barbecue en plein air. Nous avons humé et goûté pour vous
le street food le plus hétéroclite des plaines de l’Ouest. Reportage.
Avant l’odeur, la nationale offre après l’autoroute boisée les
plaines verdies par les récentes précipitations. L’air frais de la
rocade de Sidi Allal El Bahraoui offre un doux mélange d’odeurs de terre
et d’air marin. Nous dépassons les camions et les charrettes se
dirigeant vers Souk Tlat et nous nous arrêtons à la commune rurale de
Benmansour. Le marché quotidien est le cœur battant de cette campagne.
Ici dès dix heures, les collations lourdes commencent aux côtés des vendeurs de Saykok ; lourdes car c’est bien de la chair fumante qui se vend fourrée dans un demi–pain. Les vendeurs de sardines à la graisse de bœuf sont alignés le long de la minuscule route régionale qui traverse les champs.
Gastronomie hétéroclite au rendez-vous
Abderrazak nous propose avant toute chose de goûter au seul met qu’il vend par ici dès le matin. Le goût est un mélange agréable et curieux pour les amateurs d’art culinaire. Les boulettes sont juteuses, leur forme est moulée par une main qui les remet sans cesse sur le barbecue déjà ardent. En les croquant, on découvre le goût de ce poisson bleu fin.
Alors que la ruralité marocaine est connue pour sa viande rouge, Abderrazak nous explique que leurs fournisseurs en poussons viennent quotidiennement les livrer, garantissant la fraîcheur du produit. Le suif quant à lui est obtenu dans les abattoirs et se conserve facilement.
Chaque jour, les vendeurs liquident ces sandwichs rapides selon l’affluence. Une caisse de sardines de vingt kilos jusqu’à trois seront consommées avant 18h, quand tout le souk sera remballé pour le lendemain.
Caler l’estomac du fellah
Sardine n’est qu’un terme générique pour désigner le poisson de cette préparation originale. Mohammed Chouai, le vendeur mitoyen de notre premier interlocuteur nous explique que c’est la latcha, une cousine germaine de la sardine qui part en farine et dont la chair est plus grasse et plus grosse, qu'il utilise pour sa préparation. Avant de repartir Mohammed nous offre un autre pain aux boulettes généreuses.
Les autres spectateurs de notre échange ajoutent que si le sandwich se vend si bien c’est qu’il n’est pas cher, et que pour trois ou cinq dirhams, on s’offre protéines et oméga 3 ainsi qu'un savoureux coupe faim.
Dans cette campagne, les boulettes de sardines au suif ne remplacent pas les déjeuners, mais font l'affaire des villageois qui se rendent au marché. Ils pourront grignoter debout, avant de se rendre chez eux, où un repas copieux servira de plat de consistance. Le poisson et le suif, c’est un des multiples reflets de l’hétérogénéité de la gastronomie marocaine.
http://yabiladi.com/articles/details/61090/street-food-boulettes-sardine-suif.html
Ici dès dix heures, les collations lourdes commencent aux côtés des vendeurs de Saykok ; lourdes car c’est bien de la chair fumante qui se vend fourrée dans un demi–pain. Les vendeurs de sardines à la graisse de bœuf sont alignés le long de la minuscule route régionale qui traverse les champs.
Gastronomie hétéroclite au rendez-vous
Abderrazak nous propose avant toute chose de goûter au seul met qu’il vend par ici dès le matin. Le goût est un mélange agréable et curieux pour les amateurs d’art culinaire. Les boulettes sont juteuses, leur forme est moulée par une main qui les remet sans cesse sur le barbecue déjà ardent. En les croquant, on découvre le goût de ce poisson bleu fin.
Alors que la ruralité marocaine est connue pour sa viande rouge, Abderrazak nous explique que leurs fournisseurs en poussons viennent quotidiennement les livrer, garantissant la fraîcheur du produit. Le suif quant à lui est obtenu dans les abattoirs et se conserve facilement.
Chaque jour, les vendeurs liquident ces sandwichs rapides selon l’affluence. Une caisse de sardines de vingt kilos jusqu’à trois seront consommées avant 18h, quand tout le souk sera remballé pour le lendemain.
Caler l’estomac du fellah
Sardine n’est qu’un terme générique pour désigner le poisson de cette préparation originale. Mohammed Chouai, le vendeur mitoyen de notre premier interlocuteur nous explique que c’est la latcha, une cousine germaine de la sardine qui part en farine et dont la chair est plus grasse et plus grosse, qu'il utilise pour sa préparation. Avant de repartir Mohammed nous offre un autre pain aux boulettes généreuses.
Les autres spectateurs de notre échange ajoutent que si le sandwich se vend si bien c’est qu’il n’est pas cher, et que pour trois ou cinq dirhams, on s’offre protéines et oméga 3 ainsi qu'un savoureux coupe faim.
Dans cette campagne, les boulettes de sardines au suif ne remplacent pas les déjeuners, mais font l'affaire des villageois qui se rendent au marché. Ils pourront grignoter debout, avant de se rendre chez eux, où un repas copieux servira de plat de consistance. Le poisson et le suif, c’est un des multiples reflets de l’hétérogénéité de la gastronomie marocaine.
Mounira Louhrzal
Copyright Yabiladi.com
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