mardi 11 juillet 2017 in keroman.fr
LA SARDINE DÉBARQUE EN FORCE !
Depuis une semaine, le port de Lorient Keroman vit au rythme des
débarquements de sardines. Une quinzaine de bolincheurs finistériens y
vendent chaque jour leurs captures. Plus de 350 tonnes ont déjà été
commercialisées. La saison est lancée !
Il s’appelle Berceau de l’Océan. Un bolincheur de 15m basé à
Concarneau. La semaine dernière, ce fut le premier navire à pointer le
bout de son étrave devant le port de Lorient Keroman. «
Le lendemain, il y en avait deux, puis cinq, puis dix, et maintenant on en annonce quinze pour le début de la semaine ! »,
raconte François Cuvilly, responsable halieutique du port. Venus pour
la plupart de Concarneau ou du Guilvinec, les bolincheurs traquent
actuellement la sardine, qu’ils viennent ensuite vendre à la criée de
Lorient. «
Les zones de pêche se situent en ce moment au large de
Belle-Île et de Groix. C’est plus simple pour eux de débarquer ici. Ca
leur fait moins de route que de rentrer dans leur port d’attache. Et
puis Lorient est un port accueillant, qui leur offre tous les services
nécessaires », poursuit François Cuvilly. A commencer par de la
glace, dont les bolincheurs sont très friands. Une fois débarqué, le
poisson est stocké dans des containers de 600 litres qu’on remplit de
glace et d’eau de mer. «
Ca permet de garder la sardine bien raide, en bon état de conservation avant la vente à la criée ».
70 centimes le kilo
Les clients sont la plupart du temps des mareyeurs ou des
conserveries. Certains alimentent le marché du frais et proposent des
sardines en filet, comme Coeffic Marée qui s’en est fait une véritable
spécialité. «
Les prix oscillent entre 0,60 et 0,70€ le kilo. On est en plein dans la saison. C’est bon pour le consommateur »,
commente François Cuvilly. Les bolincheurs quittent généralement les
quais en fin d’après-midi pour se rendre sur les zones de pêche. Ils
commencent à mettre à l’eau les filets au coucher du soleil. Certains
sont de retour dès 2 heures du matin. Pour la seule semaine dernière,
360 tonnes de sardines ont été débarquées à Lorient Keroman. Un chiffre
en très large augmentation par rapport à 2016. «
On avait fait alors à peine quelques centaines de tonnes »,
se souvient le responsable. Comme pour toutes les autres espèces, la
pêche à la sardine n’est pas une science exacte. Et repose souvent sur
les aléas de la météo. Les débarquements à Lorient pourraient bien durer
tout l’été. Ou s’arrêter du jour au lendemain si les bancs décident
soudain de remonter vers la mer celtique. En attendant, les services du
port de Keroman s’activent tous les jours pour fournir aux équipages la
glace et le nombre de containers suffisants pour assurer les ventes dans
les meilleures conditions possibles. Une réactivité essentielle pour le
premier port français. Et un bon échauffement avant la saison de
l’anchois attendue, elle, pour début septembre.