Dans le golfe du Lion, en Méditerranée, les anchois et les sardines vivent moins longtemps et sont plus maigres. En dix ans, la biomasse a été divisée par trois, au grand dam des pêcheurs. La raison ? Des changements dans le petit peuple du plancton. La cause profonde (pollution, réchauffement ou autre) reste mystérieuse, nous explique Claire Saraux, biologiste à l’Ifremer et en charge de cette étude aux résultats étonnants.
Une étude à découvrir ici : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-mediterranee-sardines-anchois-vont-mal-62060/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20160318-[ACTU-En-Mediterranee--sardines-et-anchois-vont-mal-:-pourquoi--]
Le plancton serait moins nourrissant
Comment expliquer ces deux effets : moins de vieux poissons et des poids individuels plus faible, même à taille égale ? « Nous avons envisagé toutes les causes possibles : la surpêche, la prédation, des maladies et l’alimentation » Les deux premières ont été exclues pour les même raisons : pêcheurs et thons rouges (les principaux prédateurs) ne prélèvent que de faibles quantités par rapport aux stocks et ni les uns ni les autres ne choisissent préférentiellement les plus gros poissons. Les biologistes ont donc traqué les parasites. « Nous avons cherché tout ce qui est possible : virus, bactéries et parasites. Et nous en avons trouvés mais on ne sait pas si cela peut expliquer la mortalité des poissons âgés ou leur maigreur. En fait, cela nous semble peu probable. » Et de souligner que lorsqu'on cherche des parasites, on en trouve toujours… L’équipe laisse cependant un point d’interrogation sur une coccidie (un organisme unicellulaire), qui reste à étudier plus finement. Le principal suspect est l’alimentation.
Car les poissons, on l’a dit, sont plus maigres. Quel que soit l’âge, les réserves de graisse sont plus faibles. Les chercheurs ont braqué leurs projecteurs sur le plancton et, plus précisément, sur le met préféré des anchois et des sardines : les copépodes. Ces minuscules crustacés, cyclopes, sans branchies et nageant à l’aide de leur paire d’antennes, semblent modestes. Pourtant, présents dans toutes les mers du Globe, ainsi qu’en eau douce, ils représentent souvent l’essentiel du plancton, en masse ou en nombre d’individus, et il en existe un nombre d'espèces colossal (au moins 10 000)…
Et voila ce que mangent les sardines
La diversité des copépodes, petits
crustacés omniprésents parmi le plancton des océans et des eaux douces, a
toujours fasciné les biologistes, comme le montre cette planche de
Ernst Haeckel, dessinée en 1904. © Domaine public
Les prix montent, les prises diminuent
L’an dernier, les Français ont diminué de 2 % leurs achats de poissons. Mais la filière va mieux.
Embellie sur les prix
Si la consommation recule, l’activité de la pêche française sous criées se porte mieux. Certes, elle a baissé de 3 % en volume l’an dernier, mais a fait dans le même temps un bond de 5 % en valeur. Le prix moyen d’un poisson frais issu des halles à marée est passé de 3,06 euros le kilo en 2014 à 3,33 euros en 2015. Tous les armements répartis sur les côtes françaises profitent de cette embellie tarifaire, qui s’ajoute à une baisse du prix du carburant au plus bas. Concrètement, c’est toute la profession qui retrouvent quelques capacités d’investissement.
Côté pêche, certaines espèces ont été ramenés à quais en abondance. C’est le cas du lieu noir (+ 11,4 %) ou du merlan (+ 11,7 %). En revanche, il y a des inquiétudes concernant les stocks de sole, dont les apports ont reculé de 15,7 % l’an dernier. La sardine est en net repli (– 18,5 %) comme les anchois (– 17,1 %) ainsi que le bar (– 10 %) – pour lequel des mesures de limitation des captures ont été récemment prises. La situation est nettement meilleure pour les coquilles Saint-Jacques : la campagne démarrée en octobre 2015 est en hausse de 27 %. Avec 24.763 tonnes, Boulogne -sur-Mer reste le premier port français de débarquement de la pêche fraîche, devant Lorient (20.609 tonnes).Stanislas Du Guerny Les Echos.fr 6/03/2016
Embellie sur les prix
Si la consommation recule, l’activité de la pêche française sous criées se porte mieux. Certes, elle a baissé de 3 % en volume l’an dernier, mais a fait dans le même temps un bond de 5 % en valeur. Le prix moyen d’un poisson frais issu des halles à marée est passé de 3,06 euros le kilo en 2014 à 3,33 euros en 2015. Tous les armements répartis sur les côtes françaises profitent de cette embellie tarifaire, qui s’ajoute à une baisse du prix du carburant au plus bas. Concrètement, c’est toute la profession qui retrouvent quelques capacités d’investissement.
Côté pêche, certaines espèces ont été ramenés à quais en abondance. C’est le cas du lieu noir (+ 11,4 %) ou du merlan (+ 11,7 %). En revanche, il y a des inquiétudes concernant les stocks de sole, dont les apports ont reculé de 15,7 % l’an dernier. La sardine est en net repli (– 18,5 %) comme les anchois (– 17,1 %) ainsi que le bar (– 10 %) – pour lequel des mesures de limitation des captures ont été récemment prises. La situation est nettement meilleure pour les coquilles Saint-Jacques : la campagne démarrée en octobre 2015 est en hausse de 27 %. Avec 24.763 tonnes, Boulogne -sur-Mer reste le premier port français de débarquement de la pêche fraîche, devant Lorient (20.609 tonnes).Stanislas Du Guerny Les Echos.fr 6/03/2016
Old times good times in Portimao (Pt)
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